Et là sur ta peau,
La vie terrestre
Forte, odorante,
Sur tes seins,
Chants moelleux,
Des floraisons,
Des gonflements de rosé,
Le lait maritime, les abysses
Où s’ébattent mes envies pélagiques,
Et dans tes profondeurs,
le remous de mes baisers.
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Sens tendres
Poser le pieds au bord du précipice, de cette indiscernable étonnement. A l’orée de ce feu insolite, sur le bord de ta voix, retrouver cette lande plantèe aux couleurs de la vie forte, odorante et d’un ciel au sourire percolateur.
Je la reconnais, irrationnelle vibration, plan ourdis contre toute raison. Crue et pure attraction que cette lumineuse incartade aux crocs plantés dans la chair de mes flancs.
Je la reconnais mais ne peux et refuse de la réduire à ce souffle, ces runes indociles, incapable de retranscrire la fermentation qui régit ce bouillonnement de tempête dans le chanvre de nos ventres. Comment dire cette voix lactée de nos baisers. Les tiens les miens, ces élémentaires du feu, des eaux et de l’air ? Comment dire que tout ce qui vit ici, ici est fille et fils du vent, semé dans l’océan des temps premiers, strates tégumentaires de fièvres, de vœux, de scories, de bronzes patinés, d’eau salée et de sang, et que nous brulerons tout..
Et pourtant, la couleur tapie sous ma piste, explose à chaque nouveau pas que je porte sur ce tracé fluide en une vague qui n’atteindra pas l’envers de mes yeux. Rien n’est plus impatient que la forge de nos mains, de nos lèvres, je le sais, et pourtant. chaque pore percutée de soleil fait cette résurgence brûlante, écho sysmique dans la valse de notre conjugaison.
L’horizon m’échappe me disant que tu es là, inscrite dans la dune de cette chambre aux frondaisons que nous balayerons dans la marée indomptable de nos affalements, distillation d’un azur brûlant, tombant goutte à goutte dans l’ecarcelle de nos lèvres assoiffées.
Au delà de tout, entendre cette rage entre ciel et terre, ta lune changeant l’angle du monde, l’axe de nos étoiles chargeant l’insondable nuit dans la nova de nos mains arborées, une étrange félicité ..Car notre place est sur cette terre, dans cette forêt, sous ce ciel immense, là où les étoiles feront ce chemin dans nos yeux comme nous nous le ferons dans la chair liturgique de l’un dans l’autre.
Caresser
Carresser, ce n’est pas juste,
poser sa main, la faire glisser,
suivre les contours..
Non! caresser ce n’est pas juste,
toucher, connaître le grain, le volume,
Caresser ce n’est pas juste ça…
Caresser c’est bien autre chose…
Man’ipulations
J’attise, appelle
Incante au suave
Là contre ma peau
Accrocher ce havre
Doux et chaud.
Te mesure tout du long
Et me rythme au dur
Déroule à fond
Tout contre mon cœur
Qui bat la mesure
Là au creux du chaud
Palpitant j’étrenne
Entre tes lignes
Tendres de mille vies
Le fruit de mes entrailles
Dans la chambre
De tes baisers
Ma rime a ton souffle
Et tout en complaisance
A tes manipulations
J’epouse
Couché là, j’épouse
L’herbe autour
Le ciel qui me voit
L’air sans forme que moi
Le chant partout
Les oiseaux,
Le galop,
Le bruit des sabots
Toutes ces rides
dans le vent
J’épouse aussi
La ville,
Ses décombres
Les rues, la nuit
Les néons, les sirènes,
Toi qui passes ici-bas
Avec moi affamé
J’accueille ce tout
Et toi et la vie avec toi
Qui m’accueille m’épouse
Encore pour un jour
De plus
Pairmanence
Et même si demain
Vient plus vite que
Notre prochain baiser
Murailles séparantes
Parallèles irreversibles
Et que ne se suffisent
A notre perte
Ceux d’hier
J’aurai toujours
Au bord des lèvres
Ce bourgeon de sourire
En pensant à ceux
D’aujourd’hui
Et s’il fallait
Et s’il fallait enfreindre
Les lois de la terre
Je serai cette dent dure
Apesanteur du tant
Vivant dans l’horizon
De tous les combats
De vivre d’âmour
De baisers d’eau fraiche
Puisée à la source
De ton ventre
Et toi, tu vivras dans ma peau
Iceberg de lumière
Sur la mer de mes envies
Et aux murs de mes entrailles
Les traces de ton plaisir,
Rupestres empreintes
Où je te regarderai dans
L’envers de nos yeux
Man’i’fest
Oh, je sais, tu veux mon bois
Bandé dans l’arc tendu
De tes jambes, la cheville
Ouvrière prise dans l’étau
Manifeste de ton desir
Tenons, morte aise en faim
Où j’embrasse tes lèvres,
Tes cuisses tes pieds
De biche chassée, tirée
D’un trait sur le carreau
Inusable de la cuisine
Goulue de nos baisers
Strat’us
Couches de
Matières fisciles,
Désagrégation en ondes
Tactiles perlant
Ton dessous de peau douce
Tes dessus de ciel
De fronses dentelles
Entrelas où s’attrapent
La nage de mes envies
Grands fonds liquides
Ta bouche abesse
Dérives glissade
Espace infime et puis
Jusqu’à là, rives
Tissage délicat
De feuillage intime.
Nervures de chair
Sens dessus seve
Dessous seve
Géométrie des interstices
Strates laiteuses, vibrante quand
Je puise
Poisse tendre
Au fond
Monde sous-terrain aveugle
Que je bois
Par la voix
De tes yeux fermés
Espace
Il n’y a pas vraiment d’espace entre
Toi et moi juste
Assez pour que
glisse
Un sein,
Une main,
Un battement
Un valon à peine où s’ecoule
Une route de sel
En déroute la buée
Derivant de ta bouche à ma peau
Rien à peine quelque collines,
Montagnes calcaires éparses,
Juste de quoi laisser
Le battement de nos sexes
Vibrer dans la fusion
Du jour
Velour où
J’entends ton cœur
Rimer avec le mien
Ne bouge plus
Ecoute