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A peau gaie

Comme une mer

Porches de garrigue, je veille

A ce que nous ne cisaille l’amer

Pour toi, ce bain de soleil

Qui transe invisible dans l’air

L’acmé crémant de ta voix

Me prend encore aux cheveux

Et te dire avec la peau de mes doigts

La parole pleine du feu

Tu me résonnes tout le corps

Dans le vibrant silence des épines

Je t’ai choisi, élu, brûlant

Dans le charnier à ciel ouvert

De mes douleurs

Combattant à l’épée

Mon indétrônable douceur

A la candeur de mes racines

Tout l’Amour

Tout à coup l’Amour…

Est venu tout vêtu

Du nu de nos nuits

Et c’est devenu

L’ Amour c’est tout

L’ Amour c’est tout Toi

L’ Amour c’est Toi et Moi

Tout Nous !

C’est tout à faire l’Amour

Tout à fait mon amour

Et puits sait tout

Épuisés tout d’amour

C’est toute une fête l’amour

Avec toi mon amour

C’est tout dans les reins

L’ Amour ?

C’est le grand Tout dans les petits riens

Et on y revient tout le tant

Qu’on risque Tout

Pour le tout

De l’Amour

Je me fous même de tout

Quand tu me dis tout

Ton amour

Et tu es toutes ouïes

Quand le mien je te dis

Et je sais que tu sais que nous savons

Que le tout est de nous aimer

Peu importe comment

Un point  c’est tout

Entre nous l’ Amour…

Douceurs

Douce, tu me fais si douce âtre, âcre, en creux,

D’où cela te vient,

Dans les mains,

Mon géant accroupi, cette tendresse

Quand tu me caresses

Dans le blanc des yeux.

 

Douce amante, je me pente, à toi liée

De ce champs de menthes, ce brûlot d’orties

La tresse-liesse que tu fomentes, fort t’y fies

Ce laineux carnage à mes hanches dépliées.

 

Doux heurts, douze haines, petites, le sont

A la peau, à la peine, réconciliées,

La nuit, le jour, nos lèvres ruent ce dicton,

Rêvons, aimons, nos suppliques d’en jouir est arrivé.

Feu nyx

D’or mire  davantage

Dans les bois de ma rage

Où des arbres de diamant

S’entrechoquent au vent

 

Ma vigueur sur rivières de sang

 

Naviguent

Nos oiseaux de papier

Fondent le large

Pépiant d’anarchie doucement

 

Gravure d’un rapace, la nuit

Aux troncs noirs calcinés

Nous conter la peau d’une île

 

Là, je veux de braises, palpitée

De cendres, te retrouver

Pour dormir, s’aimer d’avant âge

Plus longtemps

Au long cours

Fols amants

Mon Toi c’est Moi

Mon lit c’est toi,

Mon lit c’est toi dans le monde,

Mon lit c’est tes cailloux, mes genoux écorchés rouges,

Mon lit c’est toi que je retourne dans le vent, la pelisse du temps,

Mon lit, c’est toi où je me saoule dorme sous le dôme des étoiles,

Mon lit, c’est ta petite fureur aux canines, ta faim de carnivore, ton sang qui me dévale les pentes,

Mon lit, c’est ta pointe de sel qui me pique les paupières, c’est toi qui siffles et louvoies des rapaces au sommet de la montagne,

Mon lit, c’est toi et moi cheminant sur la petite sente de feu qui serpente entre l’Homme de roche et la Femme à l’enfant du palais des rois de Majorque,

Mon lit, c’est toi qui me monte en épingles dans les cheveux, qui me fourrage la peau entre thyms, lavande, cistes et romarins,

Mon lit, c’est ta main qui me descend les bretelles des épaules et ta bouche qui se bâfre de mon abricot du Roussillon,

Mon lit, c’est le ciel du tien que je me roule dans les manches en faisant danser ses nuages gris au plein de mes hanches,

Mon toi c’est moi quand je te lis partout dans le monde…

Der n’y ère une Charme île

A traverses du feule y âge, me joue y ta pré sens, des petites folles y est mire titillent, noires, velues, douce âtre sous la lent gué heure du jour, ma mare eh qui croâ crassent mon antre cul lisse , se coule lait jusque mes jeux nous…

Je t’épi de blé sûr, nu jusqu’à la taille dans l’ô rhiz’homme de ma sourde dès con venu et lèche frire mon bouillon de Lui l’eux, en éclats boue durent, que je laisse fi sceller ma lèvre croâ croâ queue lait, j’en voeux boire la tas t’y cul, ton poids son raie sonne déjà la mi-aine à dit stances peau éthique…

-De trop ! Sus ! A nous d’eux ! Taïaut ! Ai-je crié, et bouts ri enfant soudain le feuillage, éclats tant le tronc où je m’abritais, roule han des hanches, coups riante pieds nus sur le gravier pointu, saignant des plantes, écrasant la menthe , égorgeant les poissons de la rivière entre ma langue et mes crocs , roulez, roulis les cailloux, les liebe hululent,  les crasses peaux, les t’étangs, les t’es tard qu’eaux rosses ivres, les faire crisser, des comètes hurlantes dans son mante eau de nuit, giclant la lave rougie, la retournant de la vase à ses lentilles dans tout l’essence, mordant à pleines canines au hasard du char isthme de toi, ton regard et tonnant l’eau ras jets, tes mains eh toilées…

1000 ans, nos peaux-aiment bas sin ère …