L’étang fort

Ma peau embrasé

Abstentionnisme je fais l’impasse

Me retire accepté que la vie se vote

Sans moi, se danse ailleurs dans ce futur moi

Et puis ça monte,

Plus rien, silence

Se retire monte oublié

Les baiser La peau embrasé

Plus rien

De la suie confort

Chienne de vie

Se taire

Eausmose

J’avance, navigue entre deux eaux,
entre deux mondes,
du viscérale de tes lèvres
à l’incandescence de l’esprit,
de l’indescriptible,
de l’inintelligible,
des eaux du troublé,
nageant entre la brûlure
de tes liquidités fébriles
du percuté des constellations
en derivé sur ton granule,

je dérive entre l’attraction de ton infini
et l’infini du grand tout.

Se perdre en toi

Tout entier en toi

Ange noir

Tout ce qu’on disait, les prophéties, les légendes du conjugué et du parler en langue de l’autre, de la chair promise, toutes ces tablettes de la foi de l’un dans l’autre, des accorps parfaits, peut-être mais pas pour lui, ange noir, il n’aurait jamais que ce chemin de croix plantées de fleurs chaudes et belles et la lune baignant le désespéré et la face tragique du temps perdu …

Soldate

Un jour d’amour, hôte de mes pensées,
Nous irons marcher à Mégara,
Voir les soldats boire et manger
Et dans la clameur du feu de leur joie,

Faire la fête, chanter rire et danser.
Tu sais comme de tout tant, ils ont froid
Alors, laisse les surtout t’embrasser
Ne boude pas la joie dans leurs bras,

J’aime que tu sois belle et aimée
Et quand enfin le jour trépassera
Tu sais bien que nos âmes accouplées
Partirons par les champs et les bois

Retrouver le feu dans nos corps liés
Où tu es pour toujours ma reine de Sabbat

Je tu vous

Ah ce chemin sans dessein
Qu’il est bon et doux
De le suivre 
Et de t’épouser au nu
Et que dans tes membrures
Et dans tes reliures
Que sous tes renflures
Et tes balconnés
Je me perde,
Et me savanne
Et te rebrousse
Te retrousse
Te défriche
Et te baise à l’embouti
De baisers ployés
Gros, petits et salés
Quand je te brasse
Et te brase
Te deliasse,
Et nous relie
Nous délite 
Nous tombe
Te dix perce
Te pulpe
Et te rasettes
T’agraphe
Te dechire
Et te poinçone
Encore et en corps 
Et que tu ne plus rien, 
Juste, juste un souffle
Dans le chaud 
Oh toi quand je te suis,
Et que tu me vous
Que tu me et moi 
Et que je te tu,
Que je te tue.

Pour la toile invisible que nous tissons chaque jour