Au fil de nos eaus

Jours de d§g et de g§d

2018 vendredi fin octobre

L’âme elle en peau. Lanières tressées, sous ta main, tout mon cuir, transparent pour toi, mon amour.

Barrière au vent, à l’eau, à la mort staphylocoquée, frontière que toi seule, aimée, ébranles, perces, traverses et fleuris jusqu’à mon cœur.

Mon amour ma poule d’eau, sur ma peau se crisse des inondations d’envie de t’aimer, au fil du courant, toujours.

Viens ma nue curée, te faire encore les ongles au vernis de ma peau.

2018 nuit de Samain:

Mille chemins secrets tracés dans ma peau, qui nous mènent toujours jusqu’au plaisir de toi sur moi.

Terre végétale, râles magnétiques

Une étincelle de caresse, le juste nécessaire pour mettre le feu aux poudroiamant.

Temps laiteux couvert, humide, comme un doux et interminable jour de cunilingus.

Tu t’agenouilles pour prier, mon amour, moi aussi je le veux, avec toi, mais un peu plus tard…

Nos mathématiques étranges D/G=G/D=A2=1

 14h02 Aimes moi! Encore, plus fort.

14h06 L’automne de ta toison monte à moi, sur tes fesses, mes mains, ma langue plantée dans les lèvres de ton vagin.

 

1000 après l’an 1018, dernier jour d’Octobre,

Tu le sais… Que je vais te cris, te crisser entre mes doigts, t’écrire, te griffon né sous ma main fouissant ta souple fourrure, je sais que tu le sais et je te vois à te toucher, dans l’attente de mes m’os t’y avalés tout ronds, la pointe crochue coincée dans la gorge profonde que je veux te soigner à même tous tes plis et replats de fer, te t’hâble heure entre nos quatre pieds de bois solidement campés, au carrelage de terre rouge d’une cabane sans toit

Je le sais depuis un millénaire et je m’en prolonge ses méandres jusque dans nos branches y tombent ses feuilles, un tapis d’ocre et de flammes couchées, un marche pied pour ta peau , la roussir de mes baisers, la grossir dedans, la faire germer de nos jeunes et vigoureux arbustes, les grimper, te chevaucher à l’envie à travers tes cheveux, drus comme le chef du sanglier, m’en brosser les cavités, à grands coups du peigne de nos doigts courbés, t’humer hoquetée toute, dans la force rude de tes humeurs qui coulent une rivière lactée dans le chinois de nos cuirasses spongieuses

Je te fourre, tu le sais, dans le terrier de la renarde, jusque mes canines qui ne veulent que toi pour repas, juter ta chair, m’en clapoter la langue, faire sexploser l’air du parfum de tes amandes, puis lorsque tu dormiras, suivre le chemin de tes arômes envoyés dans toute l’essence, loin dans nos forêts, me perdre paix tuée jusque dans tout ce qui te vibre fort, surtout lorsque tu fais silence et ferme tes yeux comme mort

J’ai ton collier tu le sais qui me vole la raison, je ne copule plus avec elle depuis toi, retrouvé, mon aimé, à la jointure de mes doigts, je joue si souvent avec notre oiseau, celui qui est à toi de moi et qui te siffle entre les jambes, qui, la nuit , te donne des coups de bec pour te forcer à rester éveillé près de mes mains, elles poignent les tiennes, elles sont mes deux vol à t’il de toi pour moi, et dont je plies les ailes de métal ou de coton , les replies, les remplies, les déplies dans le débordement huileux de nos embrassades et nos accouplements de bêtes.

17 : 18

J’ai manqué de peu , le si bel hymne des chiffres qui se consonnent et se vois y élisent à l’exacte mesure, je m’ébroue, rejoins ma condition de femme amoureuse terrienne, basse aimante terre à terre, ne pas toujours vouloir de poésie en tout, c’est ce que parfois je veux te dire, car je t’aime Gil, oui je t’aime aussi simplement qu’une femme puisse aimer un homme sans grand éloquent lyrisme, je t’aime de chair, sans les mots, faire silence, haleter de plaisir, dans le noir d’une chambre, dans le noir d’une nuit, dans le soleil d’un jour, ne plus toujours que l’écrire te le donner avec mon corps et le recevoir du tien, nous taire, nous faire, nous re-créer autres aimants. Je sais que c’est notre condition cependant, nos chairs brûlées enfin l’une à l’autre nous feraient tu le sais, je le sais dans cet automne, un autre printemps de poèmes à l’Âme-Our

Premier jour de Novembre 2018.

Nous boire l’arrondi de langue des lèvres, des yeux au bord d’un café fumé, chocolat carré fondu glissant sur ta peau, arabesque de soleil, sentiers d’encre sucrés pour te lire par ma bouche.

Ces arbouses roulées, juteuse, me rappellent que tu es un fruit caché du soleil, un grain d’amour à craquer sous mes dents.

Ton petit cul blanc étincelant au soleil, envies de longues glissades sur ta peau.

1 Novembre 2018,  20:36, 1er jour de l’an Celte

1 minute si lente sciée entre nos deux là-bas,

Allées-venues, dehors, sur le bitume, dans le noir,

Le petit bruit de mes talons de bois

Poinçonner le sol de  mes pas

Co-inside , co incendier le lien de Toi à Moi

Re source venant ceux nos chemins

Celui de nos peaux, moi, les pins,

Toi, nu, les vergers, un brin de vent

Tel amant je te sens

Me courser les os

Mon bien aimé

Ton chant

Prolonge

Mon jour

Coursant

Ta nuit.

2/11/2018 deuxième jour après le passage

Obscure cadeau

de l’aveugle

Lumineuse

onde

totale,

Ton corps

Percutant

L’enfouis

De mes jours

Racines

Brûlantes

Insatiables

Indomptables

D’âm-our.

Je suis de la mer, chaque jour sortir de la nuit sur la grève du matin, mes bras, mes jambes repoussent pour parcourir ta terre, mes, organes se dressent pour labourer ton ventre, ton sexe, ma bouche s’ouvre pour aimer ton mystère de coquillage.

Ma langue est une éponge faite pour arpenter ta lagune, faire briller, lustrer ton corail dans tes dessous tout neufs. Etirer l’élastique des marée jusqu’à envahir ton bénitier de velour.

14h00 Delphine doute de la joie, pense à l’ombre. Mon amour, une seule ombre, de celle qu’on attrape avec le soleil, celle de toi sur moi, celle brûlante et multiple de mes doigts dans ta culotte.

18:54  2ème jour de l’an Celte

Dans le coffre de mon crâne j’ai trouvé un origami, papier de soi, froissé de moi, un coquelicot qui se dé gangue la corolle, de son jus rouge vertement se déglingue, j’ai envie de toi…

Dans le grenier de mes pensées, une toile d’argent qui se balance, la petite carnivore me montre ses incisives où gouttent encore le sang de ses proies, c’est chaud, gluant, j’ai goûté, j’ai envie de toi…

Dans la soupente de mon cœur en petits tas mélangé à la poussière, des mots fous, désuets, romantiques et pornographiques, qui sentaient fort le stupre, la sueur, la salive de baisers prodigieux, j’ai envie de toi…

Dans les combles de mon ADN se branlent dans le vent de ses branches en spirales inédites, concentriques, des échelles jusque dans ton ciel de lit, j’entends Gil, mon amour comme tu te vit de moi aussi,  comment je te vis non pas dans la déroute, mais te convies à notre route tellement de toi j’ai envie…

01:30 3ème jour du nouvel an

Mon amour,

Je me lac une

Au vent de tes bras

Je me lac lustre

Au gland de ton chêne

Je m’eh langue une

Au bois de ton pieu

Viens oh viens

Nous fourrées d’épines

Me fouir, jouir à ta pine,

Je t’aime, je te veux,

Pour moi la catalane

Tu es le Feu de Dieu

De mon centre del motte.

4 nouvel ambre de tes 20 ans de mes 18 ans.

15:30

Il m’est demandé de faire une sélection de 6 à 8 extraits de poésie amoureuse au fil des siècles, des femmes et des hommes… Depuis ce matin, je suis à la tâche ou plutôt à mon bonheur car je pense à nous dans les mots des autres, de tous les autres, même quand il y a la douleur, même quand il y a la tristesse, même quand il y a l’absence, c’est que nous sommes faits de la même étoffe qu’elles et eux et dans ces pages noircies du fin amor à la plus ardente pornographie, je nous percute à chaque coin de phrases, c’est beau, c’est violent mais doux, je tiens tes doigts entre les miens quand je tourne les pages de tout cet amour dans le monde, aujourd’hui tu es là, serré contre moi, lisant par dessus mon épaule et je sens tes baisers qui grimpent la pente de mon cou, je souris, serre plus fort ta main, j’espère avoir un moment de solitude à moi dès demain, loin des histoires de tous les autres pour te dire de toi à moi, l’Âme-Our qui est le notre…

*G§D*

Tu dors nue, au bout de mon envie de te déshabiller, de venir parcourir de mes doigts croisés aux tiens ce petit vallon plein de secrets, de maux croisés, juste habillés de cris froissés dans la bouche l’un de l’autre.

J’aime, penché sur toi, te voir dessiner ces lignes de vie sur ces feuilles, cette vie que j’aime parcourir, celle qui nous rapproche des arbres touchant le ciel.

Chaussure roses à courir, pas de fleurs dans ses pas, ni l’envie de monter dans sa ramure, indéniablement ce n’était pas toi.

Amour, quand à la nuit tu redeviens lagune, cherchant le sel de ta peau, je retourne à la mer, me nourrissant des algues et anémones tapissant tes lèvres.

Cinquième élément de ce premier an celte

Ce soir ta peau de nuit est transparente, tu es plaisir limpide à coucher, toucher, boire et remplir sans te voir, cachée dans ce voile de légèreté que j’aime parfois te garder.

J’aime quand nous passons les alpes de la nuit, nus dans la montagne de nos désirs, mes mains passant le col de tes cuisses, là où tu es rivières, où je suis éboulis sur ton corps de colline.

Tes reins dans mes bras, les miens dans les tiens, des plaisirs sans frein.

Tu es puit, je suis cailloux, jeux de mains, la feuille humide de ta peau, découpée par les ciseaux de mes lèvres amoureuses.

À l’ombre des tilleuls et des genèvriers, Nous est forêt, tu es charme à mon coeur, je suis chêne à ton cou.

6 Nous voeux Elle embrasser Toi de nos 18 ans

2:50

du petit matin noir, le premier de ce jour, nuit que je me bois, noies(?) dans une tasse, un vers de peau-aime, je m’inquiète, je ne dors pas, je pense à toi, je te tiens par la barre bue, tu me tiens par la feu risette, et pourtant je ne ris pas, enfin si un peu, les maux doux que nous nous écrions à tour de rôle me font traverser les champs de mes rires à mes tendres alarmes, j’ai froid, je vais aller m’étendre, je le sais avec la petite stupéfaction à laquelle je ne m’habitue jamais, à la longue heure, clameur, danse, rondeur,  suffocation lente et poisseuse de senteurs fortes de tes bras. Coucher ma tête emplie à ras de vagues sur les remous de ton torse, le sentir tressauter sous mes canines, doucement plantées.  Fourbir l’épée de ma langue au fourré crépité de ton bas-ventre, où j’accroche d’aimants ciels ruisselants à ma bouche pour ri Gil déifier ton pieu, ta queue, ta langue, ton feu et faire de nos hanches le lieu d’un tendre combat, de douces escarmouches…

*G§D*

Un mercredi dans les draps de nos envies

Parfois nos corps fatigués se parlent doucement, mais tes mains humides de la lune, ont toujours ce pouvoir de marée sur moi et dans mon sexe.

Amour, tu es le temple où j’aime venir prier en langue. Ces langues inconnues, parlant la voie de l’eau et de la boue. J’aime quand renversée dans l’apesanteur du matin, écartant tes colonnes de marbre, ouverte, tu attends que jaillisse ma prière dans les voiles de ton autel.

Jeudi,  je dis Nous deux ?

21:46

Écrits d’hier, cette phrase, comme une prémonition, sur mon carnet rouge.

« La douceur est le seul endroit, en droit, de tous les êtres »

Même de nous mais surtout de moi pour toi…

Vendredi

Voyager

lire le ciel

le vent d’hier

rouge aujourd’hui

gardant les oracles

de nos mains tressées

de nos cheveux croisées

dans les bras

des racines

combustibles

Neuve y aime telle ce Nouvel Ambre

23:30

Au Temps Retrouvé

C’est ici à présent et seulement ici que je t’écrirai, que je t’écries, que je souhaite te lire aussi…

Je n’irai plus ailleurs, co-rompre mes yeux  à ce qui n’est pas mon amour pour toi. C’est pure et sans compromis que je te parlerai de ce qui me sculpte à toi, dans ce lieu, cette cathédrale, ma forêt, ma traversée du désert chantant les pierres imputrescibles, l’océan de mes tempêtes ou de mon Eau du Il, Gil

J’aime et j’aimerai toujours le cri poussé  des hommes et des femmes qui ont gravé l’amour au creux des oreilles d’arbres, car ils nous savent, nous ont reconnu, sommes de la même tribu archéologique et je t’en ferai part, souvent, bête ardente que je suis à me reconnaître avec toi au nombre des Elus et nous devons nous aussi leur en faire part en retour ne serait ce que pour grossir les rangs des indociles

Je t’aime, ce soir, sont des mots bien « courts » pour étendre ici tout ce qu’il faut lisser du plat de la main sur peut-être nos dernières alarmes mais cela reste pourtant la plus simple façon de couper court à la stupéfaction du silence et de lui claquer le visage aussi. Ne pas lui laisser la moindre chance de ses supputations, d’un doute qui planerait, vautour, au dessus de sa charogne, les serres en avant, le bec prêt, entrouvert, avant même de toucher sa proie à fouir ses tripes ensanglantées à ciel ouvert

JE T’AIME, c’est inscrit noir sur blanc, c’est ce que je te dis, écris et si je pouvais le faire je l’écrirai blanc sur noir aussi, car de moi, c’est l’entière, essentielle et seule vérité de toi

ça mieux dit en peau-aime, le 10/11, 22:22

Pour moi, D’elle à G’il, tu es le m’hisse terre, le mist erre, la mie s’y t’air, la m’hystérie de ma …

PEAUcédée

PEAUcraque lait

PEAUses sillons

PEAUéthique

PEAUm’à deux

PEAUcibles

PEAUfin âge

PEAUlit hic

PEAUsciée

PEAUailée

PEAUété

PEAUhélée

PEAUlisse

PEAUorne ô graphie

PEAUd’âme

Histoires de peaux tant ciels à l’infini entre toi et moi…

Et toi, Amour, tu verrais quoi ?

*G§D*

Toi dans, toutes les peaures, toi

Peau’lainé

Peau’lin’hisser

Peau,l’aime’niqué

Peauculer (et non ce n’est pas ce que tu penses et que je pensais en pensant à toi) mais qui va avec peauchaird

Peaudithomme là où  venir se danser

Peau’elle  mon appar’elle de chaufage préféré.

Jour tout en anches ou poser mes mains

La caravane de mes doigts parcours ta blancheur, de dune en dune, d’oasis en oasis,  de brûlure en brûlure.

13 novembre

Voyage
Nous en rail, Nous stroboscope, éclatement flash flesh lunaire crue déchiquetée, Nous wagon lit, Nous vagues en lis, Nous vogue en lisse, Nous valse en lie, bruit’pnotique, ass’hourdis’aimant, allaitaimant, temblaimant, mains enfouies fouillant alterren’amant, à langue, à lèvres, à bouche, à pluie, à feu à sang a sens, à fleau, accon, à fentes, aqueux, à queue à quai, à voyager, toi, moi, en toi, en moi, écrasés, accrochés transparents, en vit, en vie, en vif en chairs en baise, en baisers

Parcourir cette bande de ciel bleu ajourée dans tes frondaisons rousses, mes mains agripées, tes fesses écartées, mes dents, ma langue fouillant tes gouttes de soleil.

Cavalier en herbe, sur ta prairie, mes doigts au galop, ma langue en chasse dans ton cul.

Depuis ce matin naviguer sur le jour, pantalon clair fendant l’eau, chemise noire au vent, ton sourire étoilé dans mes voiles, l’odeur de Nous arrimée sur mes lèvres.

17ans en Novembre 2018

Un café ? une bière ? non un café et la lumière frisée de tes yeux sur le bords de ton sourire, ouvert sur nos pieds croisés.

L’automne, Amour, des baisers tombés, morsures rousse sur ta peau, bientôt roulés, décomposés dans l’humus tiède de tes cuisses.

Chaque soir souffler les bougies de l’incendie  qu’on s’est allumé tout le jour.

Entre tes doigts devenir cire molle et fondue.

Nous faire amande eaunorable, dans l’oblong de nos bouches.

Certaines minutes de silence sont plus longues que d’autres, plus douces aussi dans l’eau  de nos bouches mélangées.

S’abandonner, jamais, un peu tous les jours, l’un à l’autre, plaisir liquides, moins douloureux comme ça.

Dits Neufs de Nous Vent Brrr

11:30

Les maux du manque et du froid ne sont pas aisés, pas ailés, pas réconfortants, je n’ai pas envie de penser à eux et pourtant ils sont là. Alors, je vais les écrire, même sombres et de la plus simple des manières, sans artifices dans leur plus simple appareil, celui de leur nudité, de leur cruauté .

Tu me manques et j’ai froid.

C’est donc cela, l’automne ? Ce vide qui se creuse, ce recroquevillement autour de nos peaux qui ne sont pas encore et dont je regarde partir les lambeaux sans que tu recueilles ses copeaux chargés d’histoire dans la chaleur de tes mains ?

C’est ainsi, ce temps où tout se protéiforme, se macère, se digère puis se refroidit sans que ce corrosif spectacle ne se miroite dans l’eau de l’autre. Je te vois de plus en plus loin, l’Agly s’inonde dans le bruit camoufleur de la pluie pour stagner sur ses berges amollies. Je veux la fureur d’un orage soudain pour qu’elle se précipite en bondissant de galets en escalier de pierres dans les bras tendus du Rhône. Mon cours c’est le tien, mon lit étroit c’est dans celui de ton fleuve qu’il désire se fracasser les os en éclats boues sûres et A Gyl Rhône ronner d’un bord à l’autre…

Veines et une , nos Vins Ambrés

Temps : Dits cette transe à deux

Raison aimant du plus fort ?

Raisins de la corolle ère ?

G’y t-elle entre eux ?

Du grain à l’ivre

La langue

Se mord

Sa gangue

Entre les dents

Silence, des mots

Perles de sang, glissent

Sertissent le cou, rouge sur blanc

Sur nous, marquer la page, la pierre, le jour ?

Je t’aime, mon amour, mon amour, mon amour…

*G§D*

Jeux dits

L’été tombé regarde mes doigts grimper doucement à l’orée de ta lune. Tes seins en allo, annoncent la pluie. Ma bouche se langue attentive.

Comme tous les jours, marcher dans les vergers, vivre de fruits mûrs, juteux, à croquer, nu avec toi

Black fryday 2018

Savoir toujours trouver la lumière dans tes étalage.

Soulever le voile du matin, entre tes lèvres fermées, doucement glisser mes doigts, dans ta bouche, laisser éclore les fleurs haletantes du silence.

La pluie dégouline, se flaque partout, je rêve de boue sur tes seins, sur ton cul, partout sur Nous, entre Nous. Rêve d’un nouvel été avec toi mon amour.

Il fait un temps de chien. A ne pas mettre une chienne dehors, pas toute seule.. Tu viens avec moi ma Louve ?

Vint quatre Onces d’Eux

13:14

MONDE EUX

Dits par être en toi

Ne fore mer qu’une

Avé mariée à le Mont deux

Mes corps sait à toi

te re trous vers

Me chère

Te chair

Te chêne

Me chaîne

En toit, en mots à…

Tu me terre

Par Tout

Je te ciel

De Haut en Bas…

*G§D*

Lundi

La balance, où le tant pesant penche vers  toi. C’est mon tour de me faire léger, imperceptible, fin, enveloppant, couvrant, au plus près, mouvant dans tes pas, suivant l’arrondi de tes bras, glissant sur ta peau, serrant léger sous tes seins, intrusif doux entre tes fesses, tes chairs rouges îles rimées de mes baisers.

C’est déjà Mer Creux Dits du 28

01:30 du petit matin, la nuit…

Une nuit parmi beaucoup d’autres à deux venir mais celle-ci, est la douce noire de moi, si douce que je la vois grise perlée, dans son épaisseur de nacre, elle sera blanche in fine. Je sais que tu dors, tu m’as dit vouloir prendre soin de toi, amour, je veille sur toi, c’est étrange comme une femme qui aime un homme a souvent le besoin profond, viscéral de le protéger, parfois d’elle-même…

Je suis entrée sur la pointe des pieds dans la pénombre de la chambre où je te distingue à demi, allongé, ton souffle comme les vagues de l’océan… Tu recules et tu avances vers mon visage dans le rythme profond et régulier du ressac et je t’écoute, entière aux aguets de ta peau musicale qui vibre dans l’air jusqu’à moi, me tire par les deux oreilles des doigts de ton sommeil polyphonique.

Je te vois maintenant, si bien, même dans la nuit, une femme amoureuse a des yeux de chat, de louve, de rapace nocturne . Il n’ y a même plus que toi entre les draps et mes yeux. je vois presque la tessiture de ton odeur, elle danse en particules comme des brumes de chaleur à l’aplomb d’une rivière sur mon regard , et elle se coule, couleuvre capiteuse entre mon cou et mes épaules pour venir fourrer mes narines. Tu es mon chemin dans une forêt d’arômes…

Il n’y a plus que toi. Envolés, tous les oiseaux, même pas une plume ou deux, rangés et fermés à double tour dans l’armoire, les poètes, les livres, même les mots se taisent, plus d’hommes, d’enfants, de femmes non plus, ces passantes qui te suivent du regard dans la rue, ces autres qui t’écrivent en secret des poèmes, certaines qui se caressent avant de s’endormir en pensant à toi…

Et tu es entre les draps et mon regard, ce désert de dunes ocres où le sable chuinte son envoûtement dans les mains du vent qui le sculpte. J’aime crouler ma joue contre ton infini sous le ciel.                Et tu es entre le lit et mes yeux, cette montagne aux pentes abruptes, jonchées de pavots, de gentiane, d’asphodèles géantes où la neige viendra bientôt molletonner la violence des arêtes, de l’aigu de sa rondeur blanche. J’aime me traverser du cri souple de tes couleurs, me parer de l’étoffe diaphane de tes fleurs, me perdre dans la ouate de tes silences.                                                                                      Et tu es entre le matelas et ma vue, ce volcan qui craquelle la terre sous mes pieds, la lave qui court le réseau abrasif de mes veines, le soufre et la silicate, la silice et le basalte. J’aime porter le terme de tes éruptions qui me roulent le derme comme un fleuve ses alluvions, à chacun de mes pores exulte l’effusion de ton carbone, un flot scintillant de purs diamants.

Entre toi et moi, maintenant il n’y a plus rien que toi et moi, ma main sur ta chair, je te frémis de la paume, tu me caresses de tes frissons, tu t’étires davantage encore de mon envie, je me prolonge de ton corps, je deviens toi quand je rejoins ton songe, je te soleil de nuit quand mes bras se rayonnent aux tiens, je suis nue aussi et tu sens beau contre ma bouche, l’heure est précise aimante à ce que les draps, tes yeux, mes cuisses, nos lèvres s’écartent, nos peaux se fouaillent, nos heurts éclaboussent le plafond.

Entre toi et moi, il y a un autre monde que le monde qui est le monde, avec la forêt, les déserts, le vent, le sable, la mer, les océans, la montagne, les fleurs, la neige, les couleurs, le silence, les saisons, les volcans, les poètes, les livres, les mots, les oiseaux, les hommes, les enfants, les femmes, l’amour, le désir, le plaisir, toi, moi, la nuit, le jour, le rêve, ensemble dormir, t’écrire, tu m’écris, c’est aussi le monde de Nous, j’aime t’y retrouver partout.

J’aime te retrouver amour en tout, depuis toujours, de la bas loin à maintenant aujourd’hui. Te retrouver dans la jonque tressée des forêts, filet de lumière au soirs, dans la lune inversée posée, diadème des volcans, sur toutes les branches d’horizon ou se cale tes messages ailées, dans les gouttières, les rivières et les ornières ou se coure la vie des montagnes jusqu’à celle de la mer des baleines.
Je te retrouve partout ou tu es et partout ou je ne suis pas. Au creux inaccessible du coeur minéral, dans les feuilles découpées, alégeance végétale à l’am-our, les pas des chevreuils surpris, les sillons des couleuvres te parlant, de la course des chats à la nuit.

Et je suis jaloux, de ce soleil qui te voit, tanne et brûle ta peau, de cette pluie qui te touche, te ruisselle se charge de toi jusque sur tes cuisses, de cet air se chauffant à ta bouche, de ces oiseaux t’épépiant la peau, de ce vent qui te touche bruisse tes carreaux d’aurore, de tes draps messagers ou tu dors et rêve.

Et puis j’aime tout, tout ce qui, là où je ne suis pas, te donne plaisir, tout ce qui t’aime et que tu aimes, et te fais la vie sourire et douce.

4 12 18

2 4 2 du matin

« Cette lueur qui troue la nuit

T’écrire mon courage de toi, toujours

C’est l’ossature de mon amour »

Le mien, blanchi, lumineux amour.

*G§D*

Au blanc

Insomnies

du jour

Tout tombe

à la marge

Des racines délavées

Du jour des heurts

Chien fou affamé

Montées en mature

Loin perdu au gris

Tout tombe

Au blanc

insoumis

De toi de moi

Rien ne se plie,

Sauf moi volant

Toujours a la nuit

Vers toi.

Maillons de tes dents accrochés
A la chaine des miennes
Couroie de nos langues
Claquées enroulées
Ma faim

Toujours.

Nous Voeux Elan

08:50

Der des der né des trois sens cinq jours de l’1 devant l’8 debout et j’écoute un chant de grâce sous le signe du Serpent pour m’y accompagner… « Om shanti, shanti, shanti… »

Devant mes yeux, une longue plaine herbeuse, qui ondule sous la prière du vent, sa mélopée pourtant paisible, rassérénée, « oui, qu’il en soit ainsi » , me livrer, m’abandonner, pieds nus et poings déliés à la caresse conjuguée de ton âme et de ton corps, mon amour, le Tout de moi dans le Tout, l’Uni vers de Toi

J’en suis bénie-heureuse au delà de tous mots qui puissent exister.

 *§*

 Très dans l’Un de l’an Neuf

01:51

Je me vagues dans l’idée, sur ce quai d’images in ère, que tu me Monde partout, dans chaque recoin, cette extension au dehors de mon crâne.

Mes doigts sur la chaîne trapue de l’embarcadère qui retient encore pour quelques secondes le dernier navire à la terre, mes yeux qui courent avec leur progression, le long de ce bras de fer qui retient des tonnes de chair flottante sur les m’eaux d’amour. La sirène, retentit. Il va partir, c’est le signal. Confiante, je le regarde gîter , presque piaffer de voyager enfin et même si je reste à la rive, je sais qu’il part pour nous ramener d’autres histoires à naviguer entre les oreilles des arbres.

La perspective du départ de notre bel édifice de bois, de voiles, d’élégance, force et courage, désirs, joie et fougue mais aussi grand chagrin, tristesse, entailles à vif parfois, me suffoque tous les sens, en alerte, je cherche des yeux dans le chien-loup du ciel son étoile guide, celle qui nous gouverne aussi, et saura lui éviter tout naufrage. J’ai foi absolue en sa maîtrise. Elle a pour nom Venus, celle de l’Amour, qui éclabousse de lumière tout l’Est de l’horizon avant que le soleil ne vienne lui embrasser les pointes, nous réveiller d’entre les morts.

Il sent bon, il est beau notre navire, il craque de toutes ses jointures  d’arbres, aplanies sur la mer et claque une mélodie lancinante entre ses toiles de lin, de chanvre. Dans son ventre, où se cogne du front le bélier des écumes iodées, bruissent les rêves d’Âme-Our que nous avons écrits ensemble ou à tour de rôle. C’est un murmure, ce sont ces cris de toi, de moi, les ricochets de la chair dans sa danse humide et stupéfaite, gorgée d’épices, de rivière et de fleuve, de tempêtes et de soleil, de cavernes, de collines, de tilleul et de calcaire, de fleurs sauvages rouges et bleues, de pluie, de ronces et d’orties, d’orages de grêle et de longs déserts de soif, de famine écriée dans les nuits consacrées à l’insomnie ardente, le visage tortueux de nos caresses et jouissance inassouvies et la profonde consistance de nos voix singulières percutées, nouées, enroulées, tordues, fondues l’une dans l’autre pour enfin nous joindre l’un dans l’autre, autre aimants.

Alors, ce navire est bien lourd. Il y a une matière infinie de mots comme autant d’étoiles dans la voie lactée qui ne peuvent se compter et qui se sont couchés pourtant entre les draps tendus par nos doigts tâchés d’encre. Ils ne dorment pas tous en même temps, certains sont comme les enfants turbulents, ils font semblant de se mettre au lit avec nous deux mais sitôt nos yeux fermés, ils sortent par la fenêtre et battent la nuit à grands coups de talons . A l’aube, nous les trouvons, blottis encore tout frémissants de leur course entre les serres des passereaux, qui un rouge-gorge, qui une mésange, qui un faucon crécerelle, qui un corbeau, un aigle, un condor, à se reposer le temps d’une étincelle de leur hyperactivité nocturne. Car l’Amour ne dort jamais… Ce sont nos petits dodus , gourmands, vifs, voraces et terribles. Nous avons beaucoup de mal avec eux et pourtant ce sont secrètement nos élus. Nous savons qu’ils nous sont destinés, à nous les amoureux.

Au bout de la jetée, je te vois poindre. C’est à la lumière de ton sourire que je te re-connais. Il n’y en a pas d’autre comme le tien, Ici.

A nous deux, nous avons relâché le navire, nous l’avons suivi du regard jusqu’à la complète disparition de l’exercice de notre liberté à la frontière visible du Monde.

Nous nous sommes pris la main, nous cheminons sans un mot, sur cette plage, chercher du bois flotté, remonter un autre vigoureux bateau…

Je n’ai pas peur, tes doigts, mes doigts sont inextricables aimants autour, dans les miens, les tiens. Ce sont les premiers jours de l’an Neuf.

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Pour la toile invisible que nous tissons chaque jour