Au fil de nos eaus 2019

*G§D* 2019 01 01

Ce matin tu sens bon comme un champ éperdu sous le soleil de mes doigts égrainant ta peau. Ce matin toute dorée alongée dans ce nouvel an, tes jambes sentent le vent traversé par le miel du ciel de nos baisers. Je mords à pleines dents à travers cette rêvolution qui me ramène amour, au pain de toi partout et tous les jours.

Sarment de vigne, gardienne de dentelle au mur de tes secrets, où juste noueuse curieuse comme mes doigts fouineurs de tes trésors.

Résolutions 2019 un Nous voeux l’an si clic : Rester toujours  et encore dixgital, mais aussi buccal et surtout sexuel.

2019 01 02

Dans l’aube des persiennes, ce matin, la terre de tes lèvres a bue, gloutonne, toute l’eau de mes baisers, m’intimant l’ordre de recommencer.

Midi sonne, et oublier pourtant que l’on puisse se nourrir d’autre chose que d’amour et de l’eau fraiche de tes baisers.

Cosmique et totalement sexuelle, plus je remonte en toi, dans tes constellations charnues, la galaxie de tes seins pointus et plus j’approche des premiers ages du monde sensuel.

Quand tombe la nuit suivi de tes vêtements, et tes mots étoilées, je redécouvre l’insondable mystère du féminin de tes abysses.

Marchande de plage, j’aime quand tu glisses la houle de tes hanches sous me paupière, et me nois dans le nocture de tes bras océan.

2019 01 03

Dans le nid de tes lèvres, sur la paille de tes doigts, une volée affamée, bien décidée a ne rien laisser dépasser de moi.

Là sur ce trotoir, tu sais que je serai prêt à toutes les extrémités d’une zébrure cruelle sous le claquement élastique de mon impatience. Et puis tu me souris et j’oubli tout sauf à vouloir glisser mes doigts sous l’ourlet froncé de ta culotte.

2019 01 04

Ma tête posée sur le coussin de ton ventre, capturé dans le songe liquide de tes abats.

Comme les rois mages, pleine de cadeaux tu remonte à ma bouche  me raporter entre tes cuisses, le présent de mes homm’ages.

2019 01 05

Main dans la main, revenu du bar, baiser dans notre car’rosse, tu es belle, je vais encore finir alcorpslicks de toi.

2019 01 28

Lagune lardée d’algues languissantes, mystère opaque à élucider de mes doigts.

Feu furieux de forge, sur l’horizon embrasé de tes seins, et moi je vole vers la nuit, traversant la brume de tes lèvres vers les profondeurs de ton espace femelle.

Les nuages semblent solides, sans avoir la douceur de tes lèvres. Voler vers ta bouche

Tu me pries à genoux, et là sur l’autel de tes seins, je suis un dieu prêt à être mis à mort.

Je grave les tables de la loi dans le velour marbré de ton ventre.

Amour tantrique conservé au frais des alcôves, pour finir par se boire dégoupillé en pleine lumière de terrasse. Le temps du soleil, sortons nous aimer dehors ma Louve .

La neige virevolte ici aussi, la terre une grande steppes juste pour Nous

Couleur cuivre, amour à coulisses, musique pistonnée, glissant dans ton pavillon d’aisance.

Cul ivre, cloche inversée, coulée dans le bronze, battu de ma queue d’airain.

Chien fou, j’ai quinze ans à peine, je rie de tout, et surtout de mes doigts prisonnier dans la gueule du loup de ta chatte.

Mon foutre dans la parure de ton sourire.

La nuit me crache sur la piste, d’où partent les artères lumineuse de la ville, t’y retrouver, avec toi chercher son sein, ses aréoles, sa bouche chaude de perdition.

*D§G*  31 j’en rivière de l’an neuf

Rite de passage ancestral que je ne veux qu’avec toi… Période de lust ration aimants de nous. Je n’oublie rien… Surmonter les épreuves , rien n’est anodin. Tout est pansé, pensé, en gestation. Allumer la première des 8 chandelles de ce jour. Tout préparer pour la prochaine échéance de nos peaux. Beltaine, la fête du feu, de l’union du Dieu et de la Déesse. Se faire des Nous ceux païennes. Je te désire jusqu’aux tréfonds de moi qui se racinent en bourgeons , en fouissant la terre de sa poussée inversée. Nous engrosser l’épi derme d’intransigeances, s’enforcir notre vouloir par nos sangs éclaboussolant et gorgeant nos deux noyaux de chair…

*G§D*

3 février

Delphine a une capacité à m’agacer qui m’émerveille, m’émeut jusqu’au rose vif de son sourire postérieur.

4 Février

Aube carnassière, des roses rouges fleuries dans le jardin emmaillée de sa bouche.

Le jour s’enfilait des heures humides, laissant des perles de plaisir dans la conque de ses doigts.

5 Fevrier

S’enfroncer dans l’obscurité torride de ton ventre d’orage,  nuit blanche opaline sur la clarté maculée de notre terre de coton. Vivre dans l’arbre brûlant de nos éclairs hormoneaux.

Une nouvelle saison chaque soir, retour à l’été allaiter, là ou toutes les caresses me ramènent à ton arôme de chair tord et fier.

Et quand vient l’heurt, elle m’enlèvre vers sa tanière de baisers fouineurs et avides des secrets d’âm-our.

6 Fevrier

J’ai rèvé d’elle, de nos doigts croisés dans un lit de fougère.

Comment fait-elle pour être de légereté tout en écrivant avec une encre de sang ?

Petite chatte enfin paisible, en communion de la nuit, ton sexe anneau, dors autour du mien.

Jeudi 7

Passion du matin, enfiler des bas, enfiler des bas tout en baisant sa bouche sortie des draps.

Et il n’y aura peut-être pas de soleil, et pas de chaleur, et puis juste sa langue bordeau levée sur l’horizon courbée de mes lèvres.

Mes doigts, oies sauvages affamées ont migrés toute la nuit des eaux de sa bouche à la boue fertile de son ventre.

*D§G*

12 fièvre y est

Soleil rubicond qui tremble l’horizon de ta peau. L’ heure initiale, lueur orangée, fusionne ton derme, ma pensée, le parfum rance, piquant, de la chambre, effluves de la nuit, tu dors sur tes paupières, à poings déliés à moitié enfoui dans les draps… Le ressac, le bruit de la garrigue comme la mer, ses oiseaux qui crient, je tombe en arrêt sur le bombé de ton cul. Je me rends compte que j’aime le contempler, que mes yeux le caressent comme mes rêves s’y sont frottées. Descendre les ombres de tes reins qui s’incurvent sous les rayons rasants de ma vision. Partir en promenade silencieuse à travers le champs innervé de muscles de tes os. Une caravane y passe à l’instant même. Une danseuse du ventre trépigne encore peut-être sous la corne de tes ongles. J’entends très loin, dans l’air, tinter ses bijoux de chevilles… Je dirais qu’après la nuit gravée dans la roche sombre de nos combats tu arpentes un désert de sables fins où ta gorge réclame la fraîcheur d’un puits. Je voudrais voir soudain comment ta queue , celle qui faisait grouiller sa faune dans ma flore, quelques minutes plus tôt, se racine souplement à la ligne du haut de tes cuisses.

J’aime quand tu es l’enfant de ton sommeil comme j’aime quand tu es l’homme de ton éveil où tu projettes le geyser de ta semence.

Je suis affolée des couleurs chaudes et douces que prend ton corps-poème dans le repu du sexe, de l’amour, et des empoignades. Tu es si beau, ça me transperce, aigu, douleur riante, les picots dressés de mes poils dont j’aime tendrement le mal, je suis la privilégiée et la bienvenue de toutes tes vulnérabilités. On dirait que je monte mon tour de garde souriante près d’un géant…

Lorsque je te prolonge dans le lit de mes pupilles, je me souviens de tout. Je me souviens même de notre premier baiser que nous ne nous sommes pas encore donnés. Il n’existe plus de mots pour cela. J’ai passé la nuit à te l’écrier. Pour, contre, en vers, à même toi… Mais sans toi véritablement.

Sur les nuits, nos deux fantaisies prenaient possession de nos fantômes de chairs rituelles, je désire le tout premier jour de nos mutuelles stupéfactions charnelles. Qu’elles nous soient mutiques dans la lecture conjuguée de nos salives…

Salves d’oiseaux ne lacèrent pas le ciel de ses ardents ruisseaux de foudre. Je veux craquer les étincelles dorées de ta peau entre mes canines. Et cette année, pour une fois, j’appelle le printemps à venir plus tôt.

*G§D*

Oh mon amoureuse, mes doigts ligotés dans tes tresses une haleine féconde de caresses. Comme j’aime ta peau de nacre, ta perle d’eau agile qui flamboie en longues traines de feu, tes pieds débridés, agrippés au ciel, traçant leur petit sillage boudiné entre mes cils englués, les allées retours de la mer, une mousson concentrique sur une plage d’écume. Ma bouche qui reçue de ta bouche la fleur de ton sel, s’enfle, s’égoute liquide le long des flexions que tu enfiles accorte sur l’arbre pavillons de tes baisers. J’entre en toi amour, comme une longue plainte immobile, et tressaute dans ta gorge fertile, finir en haillon a genoux à prier l’odeur vorace de ton nom, un nouvelle été dans la mangrove charnue de tes lèvres illuminées.

J’observe le ciel revenus des vendanges, ses bras chargés de fleurs orangées, les fougères dépliées, et j’entends souriant, tes doigts aligators qui m’entraine inexorablamant dans l’abysse de plume de tes baisers à l’an criés.

*D§G*

16.02

Âme hantée par le con sacre aimant de toi, aimantée au discours de peau de tes doigts, chatoyante au pas d’échelle de notre ciel, il est indéniable que le chemin qui me corps tes dorsales est lumière, dans les tons chauds, qu’importe la saison.

Depuis toi, je parle le langage des signes…

17 le mois 2, Dis c’est l’émoi d’eux

Il y a comme une chambre entre nous, une chambre de nous, une chambre à nous ; elle n’est pas noire ou bien de cette teinte qui fait essence en instants tannés soleil de la photographie.

Je t’y tâtonne, t’y découvre de tes scories, te re-modèle la glaise de toi à la pulpe de mes mots sous le tapage de mes doigts; je n’y lis que les paysages et les visages de toi qui s’étoffent de chair entre tes contours.

Elle est variée, plaisir, douleur, mélancolie parfois, joie toujours. Je t’y entends me parler sous mes yeux, tu palpites, frémis, craques, grinces ton gré aimant de voiles, balances ta mâture entre mes oreilles et je lis ta mélodie de peau d’amour dans les remous que ton torse fait dans l’écho de ma poitrine.

Nous sommes en train de faire monter haut la flamme de notre genévrier remarquable dans l’affût de nos troncs. Je ne me suis jamais sentie aussi proche de toi qu’en ces derniers jours, ces récentes nuits…

En cette chambre où les volets sont tirés , car la lumière vient de son dedans, je te lis y ouvrir la bouche sans rien dire parfois et je te vois en braille, alors, dans le débraillé, le fatras, la chaleur, la foison de mon coeur. Nous nous écorchons et enfonçons des échardes quelquefois, à l’ébène coriace de nos bois… Je t’y suis des caresses de mon regard et quand on s’y couche de concert le soir, c’est la folie qui me saisit l’écorce et je m’y perds les sens , les bras chez nous m’en tombent, je me gru mêle à tes si lents cieux pour te rejoindre à la lave du volcan. Nous faisons feu nyx , je me relève dans tes paquets de cendres et brûlante et neuve et nue, je me plaisir, infinie, à nos téguments éparpillés aux quatre coins de nos éruptions…

Si sur-vivants,  claquer nos draps hauts de nerfs aux vivats d’Âme-Our, nos fanions de sang rougeoyants dans l’exclamation mistral et tramontane de la litière et la fourrure de nos ardences…

21.2.2019.22.22

Vint un  des deux , vin de l’en dit neuf et l’heure d’eux deux et ses coups secs du clapet d’étoiles, déjà, suintées noires de mes fruits au venin. Je m’harasse, me débarrasse si vite en lambeaux de peau, me météorent ses reptiles de la nuque aux orteils.

Je te veux nu dans mes cheveux… te las serrer de mes caresses.

Mes lèvres bourrées, soufflées se gouffrent en ruisseaux de sang aux racines fourchues de ta crinière.

Tu as fait l’attentat de ma pudeur… te fourner si vite, le granit à la mousse noire de ma crevasse incendiée.

D’une main, je soulève le plastron, le bouquet lié de tes nerfs tressautant et de l’autre je maintiens en liesse la soie rudement claquée de tes baisers contre le monstre de mon amour qui, la gueule ouverte dans l’ombre bave entre ses crocs jusqu’à terre…

Accroupie sur tes offrandes dardées, je tire jusque la craquelure les ligaments croisés de nos entrailles et l’on se tend, s’allonge sans pitié en oubliant d’être méchants; dans ton regard je cible celui le plus tendre qui voudra nous démembrer aux quatre coins de notre cellule.

je n’en suis qu’une, ébranlée jusqu’au ciel par l’assaut de tes hanches et ma bouche calcinée se pèle à la râpe de tes dents. La confier douce, écumante,  aux râles de la tienne.

On s’incinère, on s’incarcère, je saisis le miroir de tes épaules entre mes doigts pour arrimer les herbes hautes giflées aux vents de la joie battre ses tiges aux fosses de mes reins.

Je coule , croule , m’écroule d’ombre fustigée en croix sur toi, la flamme de tes yeux tutoie l’huile humide de moi et aveugle et sourd tu me vois de l’intérieur dans le seul ravage que ta nuit sans sommeil fait à la mienne.

C’est maintenant, quand nous baisons nos gardes que je veux prendre ton épée entre mes mains et être la sentinelle du trésor de comment après l’amour tu dors …

*G§D* 25 fevrier presque quatres saisons

Envie du cycle de tes eaux, mélangées, perpétuelleaimant limpides aux miennes.

La houle de ton ventre sur la grêve de mes lèvres. Naufrageuse indomptable, sauvage, tu mets en terre les derniers phares de ma raison.

3.3. dits neuf

Courir avec toi le petit matin , dans tous nos aimessences…

Je te re née sens , cette chaleur mercuriale qui roulent ses billes dans ma poitrine, qui tirent ses filaments au creux de mon ventre.

Je suis dans tes pas, ta voix, je suis tout contre toi..

Sourire fragile, quelques mots aimés filés dans la laine du vent, le grand dehors, une mer cure où je me jette à vide amant.

Je prends chaque brassée lourde à l’encre crié, me houle dans les sommets d’écume à ton soleil trance lucide si lent cieux.

Eveil 8 03 2019

Ma nuit colorée sur le divan de ta beauté, rehaussée, montée d’un cran de violence à ton sillon de carmin pure, le divin vivant de tes courbes jetées sur la toile de ma nuit, appelant mon envie de te repeindre à doigts, au couteau de mes dents, matière de toi renouvellé offrande corps rompus.

Douce Mars d’eux mis l’an dit neuf année androgyne erotique aussi et toujours

Bientôt le printemps, écartant ses voiles, elle me susurre à la peau, envole moi, butine moi du plaisir d’avoir de nouvelles fleurs blanches, dans mon jardin sillon rouge d’automne
Nue, juste habillée du sourire de ses bras et de celui de son con.

*D§G* Très Eux, étroits s’y aiment émois 

De soie, la sente que je suis , et suie noire, traînée, sillons , traces au long de mes doigts, à ta peau, croquer les braises sombres, les brandons tendus vers nous de l’hiver qui tisonne encore un peu ses glaçons entre mes dents quand je te savoure, poilue de frissons, allongé , tordu, tortillant, dénudé, toi, dans nos paquets de bourgeons. Ils se cassent avec un bruit sec de fruits âcres sur la gousse de ma langue et la sève de ton cri fourre complètement le mien, pris, jumelé courageusement au tien.

Je suis née deux fois, dans la cambrure de tes cuisses, à la courbe effilée de tes yeux, je te bois à travers le brouillard onctueux de ta bouche où se couchent  de beaux gestes silencieux, où se forment des tempêtes tropicales, nous y dormons en nous tenant agrippés à nos escaliers de chair animale.

La nuit,  ces jours-ci, je fais le nid de mon nez sur l’épaisseur de ta poitrine et quand sur toi je dors, toute parfumée, je fais le rêve que tu bandes, je fais le rêve que je suis mouillée.

*G§D*

Avec toute cette chaleur, étirée de nos nuits en soleil de peau, est-ce normal de réver encore d’une sieste dans l’ombre de tes bras ?

Souffle serré
Planches de mots et clous de silence
Nager en terre noire

Fossoyeurs ? jamais, trop de plaisir aux échancrures, au degraffé de sa liberté monté au flammes de nos baisers

« Tout va bien ?  » dit-elle, me glissant ses pensées cavernicoles, emplies de foutre chauve souris s’accrochant dans ses replies, s’évacuant dans la torpeur de la nuit en vague à l’approche de ma langue iguane.

Fesses, marbre froid
Huuu baiser dans un cimetière
Plaisir d’été

Immobile impossible en queue, j’ecoute ta peau féline couler tes jambes ouverte, tes fesses en quinconce du suintementt volcanique d’attente
qui te rends folle et moi…
aussi, au derrière

Derniers jours de Mars le treizième mois

Des pensées vampire, pleine de substance omissibles, suçaient le sang de mes heures , me laissant, moi aussi, vide à survivre plutôt qu’à vivre. Faire oeuvre d’exorcisme et m’en remettre au radier du feu vivant de sa peau.

Avril

Ses murmures ses pulsations de lumière, refont le chemin ombilic de son ventre au mien. Je vis dans son aube elle vit dans la mienne, nous nous touchons et jamais ne nous touchons et pourtant le soleil est là qui veille sur notre jour.

Je sais que tu es au bois sans chemin, je touche l’écorce de ma chair, lis la carte aux trésors de Nous où nous doublons la nuit, dans la couverture de nos peaux de désirs. Et c’est ici que nous sommes, palimpsestes de toi et moi, unis pour toujours.

4 4 4 4

Les chiffres, les heurts des heures s’étirent en longueurs, prennent de vitesse les fourches caudines à travers lesquelles l’autour de tous me presse dans le tant si peu de mon temps d’Âme-Our, la peau râle et tique sa terre brûlée, mais je me souviens de tout, de nous, je ne guéris de rien, je t’aime comme au premier jour de l’abandon à toi, je te veux comme le feu lèche le bois des forêts en été, je rêve de toi, dès que mes paupières abdiquent la lumière, dans ces lieux inconnus où nous sommes nus comme les Premiers Amants de la terre, je savoure encore chacun de tes inédits, à la pointe de ma langue, ton épine crue, la plus coriace écorche un ruisselet de sang dans les éponges de ma chair et je bois, notre liqueur aux fruits rouges mêlé d’indien. De mes dents séculaires, je broie nos noires petites manies silencieuses, alors il me dégouline sur le menton le filet liquide de nos quinze ans qui drague le fond de nos caresses en couleurs. Le matin, je me réveille, toute barbouillée de bave et je la ramène avec mes doigts jusque sur le renflement de mon cœur, là où pointe encore l’impertinence toute raidie de ton passage dans la nuit. Pour le coup, le jour, j’écris une salve de poèmes, dont j’ornerai ton corps au compte goutte ou à feu et à fouet, selon la fantaisie de ma bouche, à ton plus près, à ton plus chaud, à ton plus vif, à ton plus doux. Je n’ai pas en corps choisi l’ en droit de toi où des peaux céder tous mes secrets.  Je te retarde en vraie gourmande dans mes cavités veloutés mais l’heure me demande ce 4 4 4 44 pourquoi toujours tant de temps, t’en faire plutôt le chemin de rencontre inéluctable de nos tendresses à valeur ajoutée, de nos hardiesses fougueuses, de nos baisers.

*D§G*  27 Avril  06:23 TU ME MANQUES

Marée grossissante du tant va au temps et pourtant je m’âme ainsi.  Tu me manques…                                                                                                                Je réduis au cage alibi de mon corps, me résume en poussière, m’atome hisse à la cellule unique, dose homme écho pathique, concentré à Lui Il et sens si elle.                                                                                 Tu me manques.                                                                                                                 J’ai regardé le Monde tout autour aujourd’hui, dans les livres, à la télévision, sur la bouche grande ouverte des plantes, au dos des montagnes, j’ai retourné la peau de la terre de vigne, je l’ai même écouté à la radio; ça faisait longtemps que je n’avais pris son pouls ainsi et même ici tu y es, où tu me manques aussi.                                          J’ai toutes les preuves de ta présence partout mais la plus vivace est cette flamme qui continue de me brunir de l’intérieur.                      Alors, je suis en drogue, en drague profonde de mes sables noirs, en dingue de toi et je te lutte entre mes draps, mes doigts, mes manuscrits, mes sculptures de formes, dans les replis de ma matière grise où je fais des bulles d’oxygène, où je brûle des sarments odorants, où je me noie dans le sang des ceps vigoureux et ça dégorge et ça suinte et je me maux dits le mâle de toi à mots toujours de joie.                                                                                                                  Tu es loin, si, tu es loin, mon amour. Tu me manques, la pensée de toi griffe mes bas, je te rejoins par le haut, parfois, ou du moins, je m’en serine l’image dans chaque air de musique avalé, pour me tenir droite. Toute mélodie fait de toi mon parfum d’oreilles. Le tuteur de mes branches oscille à chaque tremblement que les vents de toi  fêtent en teck nœuds de couleurs le jour qui mue, mime la nuit; il n’y a plus de séparation car tu me manques beaucoup trop, tel aimant que tu me remplis. Je suis heureuse de sentir qu’il n’y a presque plus de place pour moi. Je n’emmêle à ta rivière de mon désert, tu y as conduit tous les bouleverse aimants fertiles.                    Et l’espace c’est de la chair, elle se printamise, prolifère, exulte  dans ses tapis de fleurs lancéolées où tu me manques beau cou qui s’incline, se tord, se courbe entre tes mains, brille en luisantes traînées de nos bigres ornements de lèvres.                                                      Et je suis l’eau en allée, je me ramasse, sur moi-même, pour bondir, panthère liquide, furieuse sur l’arête aiguë de tes rochers  où je pourchasse ton rouge, ton jaune, mon soleil couchant qui dans les soirs traverse le seuil de mes insomnies pour t’embrasser, te réveiller.                                                                                                                                    Bientôt, très vite, enfin, je pourrai serrer ta voix dans les bras avides de mes oreilles, ne plus la voir, hallucinée, glisser sur la gorge des oiseaux, tracer un langage à nous dans les forêts d’épineux, te partager avec moi et fendre le pain de tes caresses de nouveau entre mes dents.

Amour tu me manques tant…

G§D

Et les feuilles de notre forêts ne font pas d’ombre, et à travers ses frondaisons, le fleuve de tes yeux que je veux boire jusqu’à la dernière goutte.

Mon ombre de grande lumière se couche d’amour sur la terre de nos racines, s’eprends se charge d’ocre de brun de mica, d’eau limpides se cristalisse à ton tant de chairminamant.  En s’aimant, l’inéspérée errance, se ligner s’en chanter l’un à l’autre
Et l’eau de nos baisers se remonte à la source de notre enfance.

Le premier jour, tu te souviens (?), tu m’as proposé le jeu de D et je pointe en riant ton G, les dés sont gais, ils roulent sur mousse en exhaussant des cœurs de pierre de la montagne qui chante ; le temps se rapproche, celui qui conte, je sens ses deux mains nous peaux chairs l’un à l’autre, un collier, des plumes en veux tu en voilà, je frémis tous les jours davantage de toi, la sculpture de ta voix art Gil mes tapisseries de velours intérieur et que je chemine sur bris de verre ou bien des oeufs, c’est du pareil haut mais mieux, je ne suis toute qu’à toi, je viens, tu vas, je t’aime, là, maintenant, tout de suite, je veux t’aimer. Plus de petits cochons, ni d’oie blanche, plus de louve ni de lion, seuls amants s’aimant , toi, moi. Demain, tout à l’heure, si vite, déjà, encore en corps, à se fendre l’âme, toujours…

Et puis Lughnasadh

Jour du roi

Des offrandes

*§*

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