Paul Eluard

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Paul Eluard et Nusch

Le soleil qui court sur le monde
J’en suis certain comme de toi
Le soleil met la terre au monde

 Un sourire au-dessus des nuits
 Sur le visage dépouillé
 D’une dormeuse rêvant d’aube

 Le grand mystère du plaisir
 Cet étrange tournoi de brumes
 Qui nous enlève ciel et terre

 Mais qui nous laisse l’un à l’autre
 Faits l’un pour l’autre à tout jamais
 Ô toi que j’arrache à l’oubli

 Ô toi que j’ai voulu heureuse.

Aube de  Paul Eluard

Les amants et les fous

Pauvre je ne peux pas vivre dans l’ignorance
Il me faut voir entendre et abuser
T’entendre nue et te voir nue
Pour abuser de tes caresses
Par bonheur ou par malheur
Je connais ton secret pas coeur
Toutes les portes de ton empire
Celle des yeux celle des mains
Des seins et de ta bouche où chaque langue fond
Et la porte du temps ouverte entre tes jambes
La fleur des nuits d’été aux lèvres de la foudre
Au seuil du paysage où la fleur rit et pleure
Tout en gardant cette pâleur de perle morte
Tout en donnant ton coeur tout en ouvrant tes jambes
Tu es comme la mer tu berces les étoiles
Tu es le champ d’amour tu lies et tu sépares
Les amants et les fous
Tu es la faim le pain la soif l’ivresse haute
Et le dernier mariage entre rêve et vertu.

Paul Eluard ,

Une réflexion sur « Paul Eluard »

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