Hérésie

Que j’aimerai pouvoir de juillet à juin
Boire et danser et chanter à tue tête
Passer dentelles, jouer à minon minette
Et au bordel embrasser les catins

C’est pas que je veux me lever tous les matins
Être « sérieux » ramer pour des clopinettes
Dire « bonjour, merci » avec des pincettes,
Tout ça pour gagner ma croûte et mon pain?

Sûrement pas finir délavé et sans teint.,
Délaisser le soleil mettant en goguette
Ta peau, tes yeux et tes lèvres replettes
Et oublier que la vie passe sans frein.

Oh je préfère poser mes mains sur tes reins,
Goûter ta gorge et tes aréoles en fête
Là sur la paille pousser cette chansonette
Ou t’embrasser ne sera que le refrain

Et pourtant parfois je n’y peux vraiment rien
Je ne peux pas ne penser que bagatelle
Me manque d’inscrire combien tu es belle
Le dire, l’ecrire, avec pinceaux et fusains

Penser passer la porte en clandestin ?
Mieux vaudrait t’écrire sur la peau que je t’aime
Plutôt que cette sotte passion des poèmes
Futil rempart contre ce temps assassin

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