Passage

S’il le faut, je viendrai

te prendre par la main

t’emmener dans les bois sombres,

t’allonger sous le firmament.

Là, tout doucement

j’arracherai ta peau

la peau de tes cuisses,
de tes bras, de ton ventre.

Mangerai ta poitrine,

tes muscles un par un,

tes tendons tes ovaires,

ton cœur sombre.

Sucerai la moelle
de tes os meurtris,

toute la terre glacée,

à l’intérieur accumulée

la boue des jours maudits.

jusqu’à trouver la source

qui coulera à tes joues

et qu’enfin soit englouti

ce monde maudit
et qu’un autre demain
puisse fleurir de ton sein.

 

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