Tu dors, te voilà enfin libre au vent
Ma sorcière sauvage, mon amour
rendue au sortilège du corps
et aux chants sinueux sans parole
Tu dors, et je m’appuie sur ta nuit
me fais leger entre tes ombres
et contemple par tes rues, tes devantures,
l’envie que j’ai de toi, depuis toujours
tracée dans l’écorce de la terre
Maintenant que tu dors, je frôle tes murs, tes colines,
m’érige en ton ciel, en nuage et en tour de bruine
pour t’abreuver et venir lentement m’étendre
en ton delta pour que la mer puisse enfin Nous prendre