Allons courir nus sur l’herbe frémissante
Parcourir les chemins obscurs oubliés,
Laissons nos corps libérés se délier,
Fouler la terre humide et odorante.
Sentir le pouls enivrant de nos proies
Suivre les pistes chaudes de leur effroi
Plonger dans l’eau glacée des torrents
Nous ébattre, bondir sur la steppe
Viens louve, viens hurler à la lune
Hurler ton plaisir à nos étreintes
De ma morsure à ton échine,
Hurler ton plaisir de m’accueillir
De ma semence au fond de toi
Viens hurler à la lune rousse
que la terre sache oh combien
tu es forte, belle, et sauvage.
© Gilfy – Temps du rêve