amant de nulle part
je te cherche en déraison
je viens abreuver un désert
où commence le temps de l’union
entre l’océan et tes lèvres
j’ai les yeux clairs jusqu’au ruisseau
je t’apporte la douceur la folie
ma chair est voyante
je suis monastère de vie
tout est ciel
je parle ton langage jusqu’à la mer
*
caresse la terre
caresse les feuilles
mon corps remue sous la glaise
je suis née de tes moissons
par la veine et l’eau
j’ai vécu couchée dans les averses
un amour de grêlons
chaque orage a sa brûlure
chaque souffle a son rivage
je suis encore debout
à guetter la lumière
Geneviève d’Hoop – poème extrait de l’anthologie intitulée » Poèmes de femmes des origines à nos jours » par Régine Deforges .
Que je t’offre amour, mon aimant amant de partout , que je nous offre à nous également, pour ces jours-ci où nous nous partageons comme à nos débuts cette singulière Lumière… Tu te souviens ? C’était notre tout premier mot d’à corps denses.