Or ni erre
Ni ne me sang l’eau
Notre Âme-our, vaut le si Ô…
Or ni erre
Ni ne me sang l’eau
Notre Âme-our, vaut le si Ô…
Si-lents cieux de nos m’eaux
Forent jets de pierres sur le gros cas-racle-terre
Ils les faut pour l’éther-nuitée flamme-aimante d’Âme-Our…
Tu veilles debout, dressé, Lion ambré,
Aux piliers trapus, forts de nos désirs
Et je joute, aimante à tes yeux grisés
Le Reviens-y d’Âme-Our, le plaisir.
Tous les jours,
Toujours, depuis lors,
Tous lais, notre fin’amor,
Dentelle blanche ou rouge brasier
« Petites morts » me fait m’écrier
Ébranlée, brandie l’amour
De toi, mon troubadour.
Eaux ragent du si Elle,
Ô rage l’arme à ses si Il,
Or âge de sa peau mi Elle,
Aura jeux à sa lèvre vire – Il…
Orages eux serrements,
Ils y ont fait l’Âme-Our
Et cornés les labours
Entre pluie et vent,
De bouquets
De grésil et d’étincelles.
Toute D elle, ailes à G il, île,
Femme au grand ciel,
Homme sa terre d’asile.
Ce jour, montée là-haut après le simule-âcre et le norme-mal de la bonne-heure des adultes… Mais il y eut ces sourires, ces étreintes, cette morcelle eau de la chair de mon ventre, pour moi, l’éreintée. Rendu mon gouffre abyssal su-portable. Sitôt rentrée chez lui, j’ai pris sa mort aux dents, je me suis lavée les dents, ne pas emporter les derniers dé-bris coincés entre elles, dans ma monte-hargne; être neuve, propre, sauve pour toi. J’ai fait saigner mes gencives, rage-heureusement. Le goût de la fière, la pierre, le corps qui se redresse, qui se pointe et se hérisse, sans t’haine de frissons, sang-sue-elle, me baigner dans ton sourire qui miroite, chaud, dans la rivière des arbres. Là, assise au banc de bois, à ma gauche, un pin, plus loin, un platane, plus haut, un eucalyptus, à ma droite un acacia, plus loin, derrière, un figuier, en bas, au dessous de mes doigts saisis par la brûlure qui m’encre à toi, des peupliers. Ils bruissent de mots verts de gris à la mesure du ciel et de la terre, dans le vent venu de la mer. Toute la ma peau-monde du continent végétal est là, autour de moi, de nous, tandis que je m’écries vers toi. J’ai cueilli une fleur sauvagement odeur-riante de chèvre feuille rouge-blanche-jaune, melt-in-posée à mon oreille gauche, celle-la même la plus proche de mon cœur et j’entends son parfum ri-ruban-belle dans la galerie de mon Oui à toi, se cogner aux parois pourpres de mes cloisons ensanglantées, où je fais voguer le navire de toi, le seul que tu n’auras pas brûlé. Je repense à hier au soir, lorsque nous nous sommes en-brassées nos qu’eaux rosses ivres, où j’ai voulu lire ces pages, achetées pour la beauté du titre: » Danser au bord de l’abîme »… Un choc, un roc, où se cognent mes larmes, les maux de nous, presque , au cordeau, au millimètre, à la seconde d’éternité près. Ces mots, ils me floutent la vue, me font te serrer la main que je ne lâche pas d’un pouce, même pour dire stop, c’est trop fort, je manque d’air, je m’asphyxie, tellement c’est beau. C’est le livre qui s’approche tant, tel-aimant, terrible-aimant de chez nous. Tu devras le lire. Jusqu’à la 109 ème page précisément. Après, la suite, ne nous concerne plus… Elle est à eux deux, au monde entier autour, pas à nous. Je repense à tes mots, les tiens, ceux de Neruda qui sillon-nœuds ma chair tout ce jour. Je ne veux pas qu’une autre femme les aime, les touche , émue, du bout de ses doigts, les prennent dans le creux de ses yeux, les salissent de leurs émotions. Je m’y jaIouse-y si lu-si fer-ossements d’une brûlante hisse-terre y nausée abondante lorsqu’une seule même l’ose… Tes mots, sont de toi à moi, pour moi, puis repartent de moi pour toi. J’accélère, tout à coup, le pas, je fais rouler des pierres, je veux t’écris rire, te colle y sillonner à l’ombre d’un havre de paix, à la croisée d’ogive de nos mots élancés hauts, j’écris en marchant, sans m’arrêter, vite, je cours maintenant, me faire des jambes de gazelle qui ceindront bientôt tes reins de lion, courber ma gorge ronde à l’aigu de tes crocs, te re-source venir, te re-luire de tous mes je t’aime, je t’aime, je t’aime…
Tu me re-huis s’y eau
Dans le mât-in de tes m’hauts
Temps et tant tu me qu’aux roses ivres
Courbes de fuite aux pics du calcaire, Aplats de nuages gris aux lances du vent, Sourd la pluie, vient, soudaine se rit De toi, de moi, des cris, des chants de cour.
Cheveux, pensées nues nouées du temps contraire, Les arbres, là-bas, entre crêtes vont chalands Du printemps, de la fête, de l’amour, Re-prendre un tour de mille ans Tu me le dis, je te relies, De la nuit au jour On se l’écrie…
Tout un pan de la nuit, j’ai exploré Jusqu’à tomber de ma chaise Parmi les mots des grandes poétesses Comment mon amour t’écrier.
Ce n’est qu’à la claire simplicité Pure comme eau de roche Et la foison enchantée De tous les oiseaux De mon coeur
Que bondissent et ricochent Ses trois plus beaux joyaux Coulés dans l’Or d’une rivière Et de la ronce aux coquelicots De nos haies d’orties à la cabane couverte de lierre,
Je veux te les murmurer, les s-aimer dans le vent, Pour nous deux seuls, les garder bien au chaud Et du jour neuf, brillant à la nuit qui bruit d’eaux T’en offrir la liturgie, la ritournelle, le chant,
Tant je t’aime, je t’aime, je t’aime…
D’eux puits, trois jours,
Sur leurs py-erres en tour
L’Âme-Our ferre-ris
Que Soleil vers eux au lit
La joie, les serres-y-nuitées,
La foi, un sentier en allées
Où je te re-sais-y des flags ruant,
Où tu me re-fourres,gaie au d’ras volant,
La douce-heure,
La tendr’eux d’où l’heurt
De tes maux cordant l’air du fado
Au monde source de mon radeau.
Mes doigts, légers, doux sur ta bouche,
« Si-lent-c’y on le chaos, mon amour, âmons-nous 1000 ans de plus » …