Jour Premier

C’est bien après que tous ces coins si denses de nous m’ont frappée… Ce Temps du Rêve . Où le tien a rejoint le mien auprès d’une rivière. cette ri-vie-ère. Ce « enfin, on y est arrivé ». On y est à rive ai. En faim on y est à rivés. En feu in on y a ri voeux ai. Nous deux. Comme civilisation de L’Un-deux au pont du Gange. Par le dé 4. Ma tresse couleur or n’était pas noire ni ne me battait les reins, juste le creux entre les omoplates, les tiens, de cheveux, courts, parure drue si douce dans mes doigts. Je n’ai rien vu, pourtant je te voyais t’en toi auparavant même invisible. Seulement, uniquement, la courbe de toi qui claque une portière, le fauve qui bondit, qui se presse de faire le tour du dernier obstacle qui nous sépare. Ellipse dans l’espace et le temps de nos mille ans, la vitesse de nos élans, l’un vers l’autre, la réduction au millimètre près de ce trop plein d’air entre nos abysses sidérés.

Et puis la collision. Ne pas connaître la pression colorée de tes yeux. T’étreindre. Contre moi. Tout de suite. Sans un mot de plus. Ma bouche dans ton cou. Laisser venir tes lèvres. Savoir que la joie jamais plus ne me quitterait. Te savoir toi. Te sentir par le regard de mes doigts, par la vue de mon étreinte, écouter comment ton parfum de peau enchantait celui de la mienne. M’abandonner dans la poussée de tes hanches, ces guides qui me courbaient contre le métal encore chaud de ton chemin vers nous. Attendre en corps un peu avant de nous embraser; maintenant, nous avons tout le temps de toi avec moi et de moi avec toi. Nous télescoper et nous donner aussi du champs pour tous les instants de l’Âme-Our. Tu m’as appris 1000 ans, tu es venu me chercher de l’autre côté de la rivière, je l’ai retraversée avec toi, tu as aidé ma force, je t’ai suivi jusque en haut de la forêt de chênes …

Méandres du Temps, in versés amants, retrouvailles de nos 15 ans

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