(ILL. Rose O’Neill)
Je suis une toute petite femme. Le monde pose sa toise sur mes cheveux caramels d’à peine plus d’un mètre et soixante centimètres de flammes.
Tu es venu.
Nu
Nuit
D’eux nous
Écarter les persiennes
Où je végètenlisais
Bonsaï humaine
Réduite en os
Diète de soleil
Ligaturée de mes oiseaux
La gorge assoiffée d’eaux du ciel.
J’ai ri tu as souri ;-P
Étais-tu ou et où étais-je
Déjà soûle, charmé ?
Racines mes tarses de trembles de peupliers de charmes d’or mots
Ont peu à peu replanté les plaines de nos déserts
Au premier Mai de Beltaine
Mes cordes que tu grattais de tes coutelas
Ont pris feu et la voix de moi sur ton mat de misaine
J’ai vogué mes amers pour en faire des joies
Tu m’as façonnée géante
Et de ton enfant intérieur
Ta vulnérabilité, mon âme-or
Mon homme primaire
Mes bras ouverts
Sont les sarments
De ce que tu as offert.