D’êtres acteurs

(ILL. Betty Tompkins)

Les ors frais de la nuit formol lisent
leur cruauté de nos distantes offrandes
mais de nous rangés dans la vase trouble de l’étang
du mufle du groin de la gueule des babines des lèvres des crocs
et des canines des couteaux des stylets de la langue des pinceaux des papilles
disparates recousues soudées défrayer l’affront fait à nos solives
de plonger dans l’Érythrée la Somalie le Sahara le désert de Gobi
le plancher flux tuant de nos salives
et dans l’épaisseur moite de nos élégies
foutre le feu au camp violent de nos bouches
seules essences du boire
nous les prenant pour détracter la chronologie

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *