Choisir la lumière,
Confiance des mains données
La saison d’âm-our
Choisir la lumière,
Confiance des mains données
La saison d’âm-our
Une d’Âme chapeautée bas de tendresse,
Toute de noir en-robée de ses voiles,
Attend, patiente, assise à son é-Toile
Que revienne d’Âme-Our, l’allégresse.
A ses seins t’il aimant
vagues vertes au vent
Traits, cils-long azurés
D-heures rondes ailés
De ses tendres prés sage
À nos d’eau mers rages
Conte très au long court
De notre très y aime amour
J’ériges notre temple,
L’eau scile anse démon
coeur arrêté, pleure ample
Sur l’attente d’être saison
Chants de Nous retrouvés
Cette nuit, l’Amour s’ombre
A ta joue où la pluie coule un torrent,
Sur tes genoux, je dé-doigts-nœuds ton tourment.
Tu es celui avec qui j’habite une cabane en ruine, à la hanche parsemée de romarins d’une montagne et au petit matin carmin nous allons à sa porte palatine écouter les passereaux chantourner le ciel.
Je lis ton nom en lettres capitales se ruant dans les veines de schiste, de lave, de calcaire et déchiffre tes deux initiales dans chaque empreinte de la piste que les animaux foulent du printemps à l’hiver.
Tu es le seul avec qui je connais tout et ne sais rien du Monde ; pour cela je m’étends sur tes rieuses collines, je déguste à tes verts pâturages, je somnole à tes forêts d’ombre et tu croîs avec moi dans un grand tapis de violettes sauvages, de ciste, de sauge, d’orties, de thym, de sarriette vivace et de souples pavots rougeoyants
Je m’hystère, je me parfume à la petite fumée de tes yeux nuances marécages et ton fond d’œil me balance doux, aimant , me valse lent, cajolant entre Haut-vol et l’Eau fait rage. Tu es mon unique navire, mon vaisseau, à la nuit, à l’en-vie, à l’an vers trois mille, à l’en droit où rien ne t’oblige, ni ne t’irrite de mes colères.
Tu es le Premier sur la Terre qui veuille tout embrasser de mes lézardes à mes guerres et te coule nu avec moi dans les folles herbes, moule, mixe, pêle-mêle tes racines aux miennes jusqu’aux fêtes d’ art y fissurent nos écorces ramifiées d’un tilleul en gerbe d’étincelles.
Tu me manges, me sales, me saupoudres et me poivres du regard, invariablement chaque soir sous le noir purement diamanté de nos supernovæ qui vont rouges, bleues, jaunes, ivoires et nous avons choisi l’Étoile qui, mille ans de ça nous a enfantés.
Tu es le seul, le tout premier Homme sur cette Terre qui s’étend à mes côtés lorsque j’écris la nuit et je caresse tes peaux-prières frémissantes de songes suaves ou de brûlantes accolades où je protège l’Âme-Our, nous trouvant à l’aube, le miel de saison à la lèvre l’un de l’autre, dans ses heures jamais comptées…
Mon Amour d’Âme-Our…
*§* *d§g*
J’abdique devant la lumière
le doux cristal des sarments
et toutes les éruptions fol-lière,
à la terre mouillée des amants
la boue et le gravier des mues
Je me rends à toutes les vérités nues
où je te retrouve
© Gilfy – Temps du rêve
Mon amour, j’ai quitté ce monde,
Je ne suis plus maintenant qu’un oiseau,
venu à l’a-peau de ta bouche,
pour le nid de tes bras, la plage
des tes jambes et tes yeux clairs,
et dans ton ventre de feuillage,
j’acomplierai le rite des éclairs.
© Gilfy – Temps du rêve
Yeux clos vibrent peau diffusée,
Lumière, mélopée infusée,
Tout l’Uni-vert bleu salé
Contorsionne, vient mêler
Lent, si lent, lancinant,
L’Âme-Our,
Liant, déliant, rougissant,
Le jour,
A l’orée sont nos oiseaux rythmiques
Lisent et repaissent du ciel, la musique,
D’Âme-Our, nous, Toi et Moi,
Tout uni, formes d-étalées
Balance Ter-roussie sur Eau d’Iroise
Notre AsÎle s’y dance, tant étoilé…
Mon amour, ma vie éclairée, je me savane en ton corps
pour que toutes les bêtes viennent y reposer
je me brindille ici pour que tous les oiseaux y fassent leurs nids
et viennent chanter zéphyr et grands vents purs,
je me mer et m’allonge en toi dans le chant des baleines
Parce qu’ici est la seule jonque bénie où je repose.
© Gilfy – Temps du rêve
Oh terrible sentiment, source des tourments
Qui trop souvent nous enlise dans des sables mouvants.
Quel autre choix, prendre ce funeste tournant ?
Choisir ce chemin que jamais rien ne dément.
J’ai foulé dans l’effroi ce bastion terrifiant
Où flotte cet étendard de mort et de sang,
Vu ces oubliettes sombres pleines d’ossements
De dépouilles sombres d’amours agonisants.
N’y allez pas, éteignez ce doute fermement,
Car de vous aimer toujours, j’ai fais le serment
© Gilfy – Temps du rêve