Elle
Vaste fleuve
Nous porte
Ce qui bouge
Ce n’est pas nous
Mais les forêts les abers
Eux qui aussi pouraient
Apprendre la joie
Immobile
Toujours renouvellée
De vivre d’âm-our
Elle
Vaste fleuve
Nous porte
Ce qui bouge
Ce n’est pas nous
Mais les forêts les abers
Eux qui aussi pouraient
Apprendre la joie
Immobile
Toujours renouvellée
De vivre d’âm-our
Elle
Espace de
Mer
Conque de jouvence
inversée
Où s’y noyer
Ramène à la vie
Mon amour, je me bras crois, tombe sur ta terre
Où tu me berces, me nuages, me lumières
De toi, j’apprends le chant léger des feuillages
Sur ta peau le lent frôlement des voilages
En toi, je me vente à ta source baisers.
Enfin libéré du sourire vain du brasier
Je me détache, tourbillonne et m’envole
Deviens tempête et berceau de ta parole.
Emplis de l’affolante ferveur de ton cœur,
Je dépose d’âme-our partout ton nom sur les fleurs.
Mon amour, ma vie éclairée, je me savane en ton corps
pour que toutes les bêtes viennent y reposer
je me brindille ici pour que tous les oiseaux y fassent leurs nids
et viennent chanter zéphyr et grands vents purs,
je me mer et m’allonge en toi dans le chant des baleines
Parce qu’ici est la seule jonque bénie où je repose.
© Gilfy – Temps du rêve
Je suis
cendre
salive grifon
La faim
de tes os
de ta chair
J’arpente
La terre
Comme un feu
ardent
Je suis
Un soufle
Un murmure
Le dernier
Soleil
Le premier arbre
Ruisseau
Rocher
Née
Avec la forme
de ton coeur
© Gilfy – Temps du rêve