Mon amour, je me bras crois, tombe sur ta terre
Où tu me berces, me nuages, me lumières
De toi, j’apprends le chant léger des feuillages
Sur ta peau le lent frôlement des voilages
En toi, je me vente à ta source baisers.
Enfin libéré du sourire vain du brasier
Je me détache, tourbillonne et m’envole
Deviens tempête et berceau de ta parole.
Emplis de l’affolante ferveur de ton cœur,
Je dépose d’âme-our partout ton nom sur les fleurs.
Je suis
cendre
salive grifon
La faim
de tes os
de ta chair
J’arpente
La terre
Comme un feu
ardent
Je suis
Un soufle
Un murmure
Le dernier
Soleil
Le premier arbre
Ruisseau
Rocher
Née
Avec la forme
de ton coeur
© Gilfy – Temps du rêve
Viens, fille du vent,
Partons dans les torrents,
Laissons nous dépolir
Devenir transparents
N’être plus que lumière
Que nos chairs décapées
et nos corps dépecés
n’aient plus de frontière.
Que nos liqueurs, fiente foutre cyprine,
mélangées aux algues et aux galets
soient le festin du monde
qui ne vivra que par nous
pour les siècles des siècles.
© Gilfy – Temps du rêve
Pour la toile invisible que nous tissons chaque jour