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Méridien rose

Lâcher, partir,
Suivre tous tes parallèles
de dentelle
Tes tropiques torrides
de peau parfumés
S’abandonner
à l’envie d’éssaimer
sur la fleur de tes monts aréolés
De partir en voyage
sur tes coteaux oppressés
et prendre possession
de tes méridiens ovales
Équateurs magnétiques
De chairs enflammées
L’endroit où nous sommes
Terre écartelée
Tumulte des cascades
Toi et moi mélangés
Le feu insatiable
Dans la coupe de nos mains

© Gilfy – Temps du rêve

l’être à vous demain, hier …

« l’avoir vécu »
Le vivre arrêter le temps
Sur cet hier enflammé
Être ce présent
L’un pour l’autre
Vivre et découvrir
Savourer
Déguster
Carresser lècher
sucer, mordre
Enflamer vos coteaux
De morsures kérosene
Vous incendier
Vous rendre plus chaude,
Plus liquide,
Plus pleine de
ma langue
dans votre bouche
De ma langue glissant
dans votre con,
Moissonner vos lèvres,
Vous rendre étincelante
brûlante d’envie,
de vent furieux
des vagues, du ressac
Vous écraser
Arracher votre armure
Vous démembrer
Vous dévorrer
Écarter vos chairs
Pénétrer vos entrailles
Jusqu’à la dissolution
L’absolution

Mais,
Vous savez aussi
Que ce n’est pas possible
Pas encore.
Qu’il faudra d’abord
vivre ce rêve
brûlant, encore
Tous ces jours
Parsemés de fleurs odorantes
Débordantes de couleurs
De soleils impatients
jusqu’à l’insassiable faim
Ce vertige douloureux
Ce vide obsédant
Ce précipice

Peut-être

Déjà

© Gilfy – Temps du rêve

DVoluptes

Elle sentait son corps se réveiller, devenir plus pur, plus sensible. Ses artères si fines à la surface de sa peau (celles là même qui la trahissait) portaient maintenant, cette chaleur nouvelle partout dans son corps, dans toutes ses extrémités jusqu’au bout de ses doigts, de ses seins.

Sa peau se régénérait aussi, comme si une main invisible venait la réveiller à la vie, maintenant tout contact devenait caresse, elle se redécouvrait nue sous ses vêtements.

Elle ne devait pas faiblir … il ne le permettrait pas.

Elle savait qu’il l’accepterait, mais que celà lui ferait du mal.

Il n’accepterait plus qu’elle, elle se fasse du mal, sans son autorisation, ou par lui.

Elle savait qu’elle serait libre un jour, même si elle avait accepté à l’époque cette servitude.

Mais elle ne s’apartenait plus, pas pour ces décisions là.

© Gilfy – Temps du rêve