Carnet des etreintes Je sais … En passant 23 juin 2020 D-ailesfines Laisser un commentaire ILL. Emilia CastanedaJe Sais peu de chosesen tout et pour tousmais très vite j’ai suque je saurai l’âme-ourquand tu as ouvert les persiennesau mois de FévrierLe Savant Savoirne m’est rienil fluctue, inonde, s’échapperevientcomme les rivièressaisons sèches saisons pluvieusesmaisje saispourquoisont celles de l’été dans l’Héraultmaintenant…Tu le sais aussije n’ai pas besoinde t’en dire la raisonNous deux, seuls, le savonsL’amour est co-naissance dans ses extasesEt longs se peau remet des chants de phrasesAu beau mille en yeux des petites simples barioléesEn séchant ces en jeux qu’il nous faut bien nommerJe sais l’arum qui darde son crépisBlanc si menthesAu par terre en épisDe toi sur mon feu de lampe ILL. Emilia CastanedaJe sais nos peaux historiques, nos millénaires, je sais que tu es mon Premier Homme, je sais nos chemins, nos entrailles retournées à vif , nos entailles, nos récits , nos récifs, je sais ton sourire au travers de tes pluies salées, je sais ton cœur de flammes au dessus de ton sexe, je sais la main de toi pour protéger, je sais que tes lèvres savent embraser, je sais l’âme-mâle que tu es ILL. Emilia CastanedaJe sais ta peau…ses grains de café dits s’aiment innéstes petits melons d’eau vertsqui tiennent chaud tout pointésà mes enversje sais ton grand reptilequi ne dort jamais vraimentcontre le choc de mon fourré ILL. Emilia CastanedaJe sais pourquoi le coton les soieries la laine les fleurs dans le lit des amantsle bois des murs sans porte de ceux qui s’aimentJ’y ai vu nos animaux nos forêtstapis dans l’ombre de notre chambreet qui nous regardaient nous accouplerJe sais les toiles d’asphodèleDrapées de rut délicatA lave d’anse la citadelletes hanches mes hanches de mica ILL. Emilia CastanedaJe sais mon buplèvre ligneuxEn pétales de crisAutour de ta langueA l’iris violet du milieu ILL. Emilia CastanedaJe sais la veille sans lassitude de mes doigts dans tes cheveuxque j’à dore de caresses aux griffes arrondies en lunuleset peignent la gouache de ton sommeil sans déplier les coutelasJe sais la vie gît lente souple de ton souffleConfiée à ma garde jalousede nos heurts en collier de rondes ILL. Emilia CastanedaJe sais la saison des fruits qui roulent leurs billes de grenats entre nos crocs de fauves languides, celle des abricots du Roussillon qui éclatent de joie pulpeuse – même leur jus est d’oh rage de sucre – entre nos mains , mes seins , ton ventre, les raides ions de nos sentes fiévreuses Je sais Toi Tu sais MoiCela est suffisant de le savoir…