Comme une mer
Porches de garrigue, je veille
A ce que nous ne cisaille l’amer
Pour toi, ce bain de soleil
Qui transe invisible dans l’air
L’acmé crémant de ta voix
Me prend encore aux cheveux
Et te dire avec la peau de mes doigts
La parole pleine du feu
Tu me résonnes tout le corps
Dans le vibrant silence des épines
Je t’ai choisi, élu, brûlant
Dans le charnier à ciel ouvert
De mes douleurs
Combattant à l’épée
Mon indétrônable douceur
A la candeur de mes racines