Quand par la fenêtre est entrée ton ombre, ta chaleur, là sur le lit, le soleil s’est fait soulignement, intrépide course de tes baisers.
Notre peau, le théâtre.
Quand par la fenêtre est entrée ton ombre, ta chaleur, là sur le lit, le soleil s’est fait soulignement, intrépide course de tes baisers.
Notre peau, le théâtre.
Dans les boyaux,
les artères,
Sous terre,
Loin de la mer,
La mine, la boue,
Le bouillon,
Globule du tout,
Moi l’unique ?
Toi l’unique,
Tirer le voile,
Odeurs, sueurs, sel,
Baiser le rideau
Les pieds,
S’offrir
Se donner,
Les uns aux autres,
La lumière,
De toi de moi
La seule,
L’unique,
Sous terre,
Dans nos yeux.
Enfin ce premier bain de m’air… En prise directe aux mains électriques de la mer. D’aucuns disent qu’elle est une femme ; hier, de toute sa force t’il lu risque, elle était Toi, uniquement Toi, tout Toi, en dents doucement houleuses sous les tuiles superposées bleues du ciel. Bien avant de la cueillir , grande nappe de fleurs translucides, ondoyantes dans une petite brise, au fondant de mes yeux, j’en avais le désir lent si nœuds mon ventre, le caoutchouc dardé de mes seins, bouts télescopiques cherchant sa foison… Je voulais intense aimant de Toi en elle, m’en faire la gorge approfondie. Je savais t’y retrouver en entier chair-été, m’âme et l’y orée la chuintante, absolue liberté de Toi à moi. C’est une joie sourde, palpitante, sex Atlante que d’y con renaître en son sein les sens des nus dépliés de nous. Sitôt les grains rugueux et blonds de ses rognures d’ongles roulant, blanchissant, exfoliant la plante de mes pieds, j’ai compris que nous allions jouir l’un de l’autre d’un bout à l’autre de la terre. Je suis à la mer comme je suis à toi, dans ce refuge sans toiture ni plancher , dans le flux dansé de nos corps sans frontières. Sans hésiter, l’esquif de mes os enrobés au fouet de tes avances vif-argent, j’ai fendu l’écume, j’ai plongé tout droit dans nos sels mêlés de galets bruissants. Et je fus bercée darne dard à ton fer Durandal, les pores forées , bouchées de part en part, de ma bouche sans fard à mes coquillages en valvules béates d’aise par ton va vient vit, tant à culée, charriée amante dans la roue l’ivresse et les eh goûts lie d’en vie de ton Fa d’eau… Tu m’as re-coups sue froncée, frangée, fesses tonnées, dent-ailée, orificée à ton eau mêle y , ton eau en vie, les bras, mes brins, mes branches tout de moi médusée, m’eau d’hurlée au plaisir dans nous. Je suis sortie de notre fête stupre et filante , ruisselante de glaires, comme neuve, gaie, vivante me lover dans tes mâles mains de Soleil. je sais t’y trouver ici aussi. Que le monde est abruptement , sauvagement doux lorsque je t’aime comme tu le fais, lorsque tu m’aimes comme je te l’offre…
Comme une mer
Porches de garrigue, je veille
A ce que nous ne cisaille l’amer
Pour toi, ce bain de soleil
Qui transe invisible dans l’air
L’acmé crémant de ta voix
Me prend encore aux cheveux
Et te dire avec la peau de mes doigts
La parole pleine du feu
Tu me résonnes tout le corps
Dans le vibrant silence des épines
Je t’ai choisi, élu, brûlant
Dans le charnier à ciel ouvert
De mes douleurs
Combattant à l’épée
Mon indétrônable douceur
A la candeur de mes racines