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Ai Mer à Bis repetita

Par Tout je te clame sourde aimante rue hélée la noirceur de ce monde t’acclame le silence perlé de mes yeux la couleur de l’Océan calme la lourdeur de ses décombres et je te porte à la lueur claire de mon regard qui ne s’encombre que d’un chaos magnifié pétrifié peau et tissé à la chaleur de tes mots ton mâle appris à la viol anse de ta voix me coup vœux, me coule au sol me miasme d’envies du désir profond de tes os

Tes eaux chantées suivent la ligne de flots et sons, le fil conducteur de mes cris qui enflent enfantent labourent en s’aimant ceux de la Terre la retourne jusqu’au squelette primaire nu frais me ressource viennent des Rêves sans âge où nous n’avions pas tant de maux mais de grands gestes et de vastes espaces luxuriants pour nous aimer

Ai mer  à bis repetita dans la si nue heureuse joie du re deux venir

Tant tendre

Mon amour, le sais tu que ta voix est un champ de sourires légers, posés pour toujours sur mes lèvres. T’entendre c’est la pluie appelée de la terre, le feuillage protecteur des campagnes, nos silences conjugués de tendresse, un champ de fleur étendu dans mon cœur. J’aime que tu me parles de tout toi ceux que tu aimes, de toi avant maintenant, de ton corps secrets de tes envies de vie.

Mais lorsque ta voie hachée s’élève, chant des profondeurs de ton corps, pris dans la fureur du sexamour de Nous, c’est alors le feu de la brousse qui brûle, consume toute la savane de mon âme, de ma peau, et me porte dans tes eaux. Dans tes feulements montée au diapason de mon sexe, hoquetés d’apnées serrées de plaisir, tu me portes, la où je ne veux plus que te prendre, ne veux plus quecla collision de nos galaxies, nos os craqués, nos chairs rythmées que ma voie seule ne peut te donner, pulsées serrées, nos tendons à claquer sous nos peaux labourées. De t’entendre, toi, ta voix, je ne veux plus que te prendre, te  secouer sur la terre, les galets, dans l’essence pure, cris inarticulés grognements jappements rauques à ta lune dévoyé sur mon sexe plié enfoncé à te pilonner, te prendre, te baiser, te chanter, te trembler que toute la terre se réverbère sous toi du plaisir et s’abreuve du foutre et de toute la boue joyeuse échappés de nos baisers assoiffés. Tant de tendresse du sexamour à nous partager Muki mon aimée, ma femelle sauvage, toujours être le chant de la terre toi et moi mon amoureuse.

Nuits à mourir

J’attend cette nuit,
Mon amour,
Cette nuit à mourir
Venir pour toi
Venir te prendre
Prendre ta bouche
Prendre tes seins,
Tes mains fortes
Ton ventre de mer
Tes pieds de vent fiers
Tes cuisses oblongues
Et tout ton corps
Te poursuivre
jusque dans toutes
Tes ombres.
T’apporter
La lumière
L’absolution
De mes dents
De mon foutre
Que ma volonté
Soit fête,
Partout sur ta terre,
Comme à ton ciel,
Venir pour les rires
Et les larmes
Les cris fauves,
Et les râles
étouffés des eaux
Que tu sois mienne,
Sur ta peau
Dans tes entrailles
C’est la nuit le jour
à mourir
Mon amour,
Alors vivons nous
Muons nous
Brûlons nous d’âm-our
De terre, de feu et d’eau
Et pour l’âm-our
Je vais venir
Mon aimée
T’aimer,
Te baiser
Et parce que je t’aime
Et que je te veux
Je veux
T’aimer et te baiser
Pour que ton corps
Aussi le  sache
Sache que je ne vais pas t’abandonner
Et je veux aussi que toi
Tu me prennes
M’aime, me baise
Et me brûle
Et toutes les nuits
je veux venir
Te prendre
T’écraser
d’amour
Te brûler
Et t’aimer
Encore et toujours

C’est la nuit
à mourir
tout le manque
de Nous
à mourir nos mains vides
Pour toutes ces nuits
Et tous ces jours
à vivre
et à mourir ensemble
Mon amour.