
Toi Moi sur ton île
Paradis à qu’eux
Moi Toi sur mon aile
Ciel d’aime azuré
Embrasser nos mues ardentes…
La nuit
j’abandonne toute pudeur
J’ouvre à deux battants
mon soleil
Je perds la tête
Je suis en proie
à une folle ardeur
Je me gonfle de vagues
telle une mer
au plus fort de son flux
Mes tempêtes se déchaînent
et se suivent
Ma lumière point
Je brille
comme l’éclair courant
derrière le nuage
Je scintille
comme un lustre
de la lumière divine
Je persévère dans l’erreur
Maîtresse de la Création
je me hisse sur le trône
et sur le sein de l’étoile
je consomme ma folie et mes arts
Sur toutes mes étendues
et jusque dans mes souterrains
le roi de la forêt rugit
Mon lion rugit d’ amour
pour l’étoile rouge
qui transperce les horizons
Malika Assimi – Poétesse marocaine
De nos corps confondus s’élève une odeur de folie;
Tes baisers ont fait chanter toutes les cordes
De mon corps tendu comme une harpe,
Et je m’ouvre en un suprême appel
Pour recevoir l’offrande de ton amour…
Fais que son Désir naisse et renaisse
Fais qu’il m’étreigne, palpitante,
Et que je roucoule comme la colombe.
Fais que nos nuits consacrées au divin baiser
Laissent à nos lèvres une saveur d’éternité.
Berthe de Nyse – Recueil « Les Litanies de la chair »
Je t’aime, tout l’an je cries
A la mer, l’ancre y est
Nous aimer , nous sang créer
Ils s’aiment, sans creux vers
S’aimer, dans le vent, Liberté Chérie,
Le faire, le dire, on se l’écrit.
Les mots vont le monde, notre patrie
Et chaque tienne syllabe est mon sacré
Mon impénitente, mon profane, mon impie.
Être ta soeur, ton amie, ton amante est un privilège.