Mon amour, le sais tu que ta voix est un champ de sourires légers, posés pour toujours sur mes lèvres. T’entendre c’est la pluie appelée de la terre, le feuillage protecteur des campagnes, nos silences conjugués de tendresse, un champ de fleur étendu dans mon cœur. J’aime que tu me parles de tout toi ceux que tu aimes, de toi avant maintenant, de ton corps secrets de tes envies de vie.
Mais lorsque ta voie hachée s’élève, chant des profondeurs de ton corps, pris dans la fureur du sexamour de Nous, c’est alors le feu de la brousse qui brûle, consume toute la savane de mon âme, de ma peau, et me porte dans tes eaux. Dans tes feulements montée au diapason de mon sexe, hoquetés d’apnées serrées de plaisir, tu me portes, la où je ne veux plus que te prendre, ne veux plus quecla collision de nos galaxies, nos os craqués, nos chairs rythmées que ma voie seule ne peut te donner, pulsées serrées, nos tendons à claquer sous nos peaux labourées. De t’entendre, toi, ta voix, je ne veux plus que te prendre, te secouer sur la terre, les galets, dans l’essence pure, cris inarticulés grognements jappements rauques à ta lune dévoyé sur mon sexe plié enfoncé à te pilonner, te prendre, te baiser, te chanter, te trembler que toute la terre se réverbère sous toi du plaisir et s’abreuve du foutre et de toute la boue joyeuse échappés de nos baisers assoiffés. Tant de tendresse du sexamour à nous partager Muki mon aimée, ma femelle sauvage, toujours être le chant de la terre toi et moi mon amoureuse.