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Strat’us

Couches de
Matières fisciles,
Désagrégation en ondes
Tactiles perlant
Ton dessous de peau douce
Tes dessus de ciel
De fronses dentelles
Entrelas où s’attrapent
La nage de mes envies
Grands fonds liquides
Ta bouche abesse
Dérives glissade
Espace infime et puis
Jusqu’à là, rives
Tissage délicat
De feuillage intime.
Nervures de chair
Sens dessus seve
Dessous seve
Géométrie des interstices
Strates laiteuses, vibrante quand
Je puise
Poisse tendre
Au fond
Monde sous-terrain aveugle
Que je bois
Par la voix
De tes yeux fermés

D’air d’ailes

Etrangement quand je te laisse,
Dans le silence des forêts
Lèchées du vent, perdues au ciel
Quand je te laisse
Les arbres dressés,
Comme des chevaux fou,
Passent la dune de tes seins
Prennent la mer,
Continuent de courir
Sur la rivière de ta voix,
Et le ventre de tes océans
Alors comment dire
Que la densité
De l’air n’est que celle
Pour le vol des oiseaux
Quand il comble
L’espace de nos lèvres
D’un baiser
Citadelle
Imprenable

Périple phases

Poser ces pointillés,
Depuis la marge
Deminant ta ligne
Effaçant recommencant,
Pesant la puissance élastique
Du verbe doux, dur,
Intransigeance
Sur les berges
Maritimes du faune’aime
Faire déposition du nom
Dans l’air d’impatience
Devenu royaume silencieux
La langue peut elle seule
Faire œuvre autographe
Alors à tes lèvres
Laisser en dépôt,
Des aluvions de consonnes
Les embrions de tous
Mes baisers à venir

Je ne sais

Il se peut que je ne sache
où commence
le bien, le mal,
L’envie, l’amour,
Mais ce que je sais
C’est toute cette douceur de toi,
Je sais là où tu es
herbe et fourage,
Là où tu es
Source fleur et miel
Bête sauvage
Je sais aussi ma faim
Et qu’apres mon passage,
Il se peut qu’à la fin
Il ne reste rien de toi,
Même pas tes os
À ronger
Pour les chiens

Ne resteront que la prière de nos envies insatiables

Le pollen de notre âmour pour nos prochaines résurrections

Paysens

Il faudra que je fasse l’inventaire
De tes parcelles
A labourer, à défricher,
De toute ta chair
Mouvantes dans la rosse
de mes doigts
Il faudra que je fasse l’inventaire,
Mirage à l’horizon
De comme tu changes,
D’une saison
D’un rire à l’autre,
Mais toujours
Cette détermination
Cette offrande dominatrice
Quand tu te donnes
Altière entiere à ma saillie,
Quand tu sais l’inevitable
De moi fouillant
Tes terres arables
Il faudra que je fasse l’inventaire
De la douceur de tes lèvres,
De tes mots venus de la mer
Qui me mettent en terre,
Me renaîssent ruisseau, forêt,
Hirsute nu et libre.