Quelques soient
Les trous de vers
Les exoplanetes
L’expansion de l’univers
Quelques soient
Les hymes memoriaux
Les courses sauvages
Des transhumances
Quelques soient…
Prends moi là
Maintenant
Naturellamant
Quoi d’autre
Du début
A la fin des temps
Que le bitume
Frais de nos baisers candélabres
Là maintenant
Et à jamais
La route des étoiles
Belle endormie
Sur tes lèvres à jamais s’ailer
Enchanter l’été
Ainsi dieu j’ai erré tout le jour,
Passant d’une rue des deux seins
A la monté des charme ile
Passant le guet j’a eré mais
tu m’as rattrapé arrachant
la tête livide des gargouilles
ma chemise trempée
dans la boue du désir
verge dure dans le néant de l’office
entre deux portes frolant
l’ainsi danse on s’est embrassé
Se faire en pointillés, par touche,
S’étirer en long fils, amant de lumiere
Baiser tes levres, toute ta bouche
S’embrasser, s’aimer yeux ouverts
Et illuminer dans toutes les couches
Du ciel, nos couleurs d’artmour effet terre
Subites envies d’y monde plaisirs
Et peau drue religieuse amante
Dévorer ta bouche de mes fleurs cramoisies
(ILL. Ex Eroticis de L. Strik)
(ILL. Loui Jover)
« Il a certains baisers qui sont des « sésame… » et après lesquels je ne veux plus rien connaître que la nuit, la nudité, la lutte silencieuse et vaine pour me retenir, une minute encore, une minute, au bord de la joie ».
COLETTE
(ILL. André-François Barbe pour le Cantique des Cantiques)
Ta voix sur moi
comme une main lourde et savante,
je mets mes lèvres sur ta voix
et j’ai moins soif.
Andrée Sodenkamp (Recueil. Des oiseaux à tes lèvres)
Mon bonheur tient à un souffle,
le passage de la vie
entre les fruits pulpeux
des lèvres.
J’ai mal de tous les baisers oubliés.
Mon bonheur
Anne marie Derèse – Nue sous un manteau de paroles
Ill. Nester Formentera
(ILL. Suzanne Ballivet pour le Diable au corps)
Ce matin…
J’ai pincé mes lèvres sur les pointus
De tes genêts scorpions aigus
Le sang a tâché nos lèvres
Tu as bu le sel chaud ruisselé de nos épines
Au liseré froissé de ma mauve
En fleurs d’amants nous ras conter…
(Ill. Anne-Camille Hubrecht)
TOUJOURS DOUX
(…)
Je veux des vers de toile ou de plumes
qui pèsent à peine, des vers tièdes
avec l’intimité des lits
où des gens ont aimé et rêvé.
Je veux des vers déchirés
par les mains de chaque jour.
Je veux des vers feuilletés qui fassent fondre
le lait et le sucre dans la bouche,
l’air et l’eau se boivent
l’amour se mord et se baise,
je veux des sonnets comestibles,
des poèmes de miel et de farine.
(…)
Que ta poésie déborde
l’équinoxiale pâtisserie
que nos bouches veulent dévorer,
toutes les bouches des enfants
et tous les pauvres adultes.
Ne continuez pas seuls sans regarder
sans désirer ni comprendre
tant de cœurs en sucre.
Je ne crains pas la douceur.
Sans nous ou avec nous
ce qui est doux continuera à vivre
et ce qui est doux est infiniment vivant
éternellement ressuscité,
parce que dans la bouche pleine de l’homme
la douceur est là
pour chanter ou pour manger.
Pablo Neruda – Recueil « Vaguedivague »