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Périple phases

Poser ces pointillés,
Depuis la marge
Deminant ta ligne
Effaçant recommencant,
Pesant la puissance élastique
Du verbe doux, dur,
Intransigeance
Sur les berges
Maritimes du faune’aime
Faire déposition du nom
Dans l’air d’impatience
Devenu royaume silencieux
La langue peut elle seule
Faire œuvre autographe
Alors à tes lèvres
Laisser en dépôt,
Des aluvions de consonnes
Les embrions de tous
Mes baisers à venir

Je ne sais

Il se peut que je ne sache
où commence
le bien, le mal,
L’envie, l’amour,
Mais ce que je sais
C’est toute cette douceur de toi,
Je sais là où tu es
herbe et fourage,
Là où tu es
Source fleur et miel
Bête sauvage
Je sais aussi ma faim
Et qu’apres mon passage,
Il se peut qu’à la fin
Il ne reste rien de toi,
Même pas tes os
À ronger
Pour les chiens

Ne resteront que la prière de nos envies insatiables

Le pollen de notre âmour pour nos prochaines résurrections

Paysens

Il faudra que je fasse l’inventaire
De tes parcelles
A labourer, à défricher,
De toute ta chair
Mouvantes dans la rosse
de mes doigts
Il faudra que je fasse l’inventaire,
Mirage à l’horizon
De comme tu changes,
D’une saison
D’un rire à l’autre,
Mais toujours
Cette détermination
Cette offrande dominatrice
Quand tu te donnes
Altière entiere à ma saillie,
Quand tu sais l’inevitable
De moi fouillant
Tes terres arables
Il faudra que je fasse l’inventaire
De la douceur de tes lèvres,
De tes mots venus de la mer
Qui me mettent en terre,
Me renaîssent ruisseau, forêt,
Hirsute nu et libre.

Ainsi soit’ile

Ill Edvard Munch – The kiss 1897 – detail

Ainsi dieu j’ai erré tout le jour,
Passant d’une rue des deux seins
A la monté des charme ile
Passant le guet j’a eré mais
tu m’as rattrapé arrachant
la tête livide des gargouilles
ma chemise trempée
dans la boue du désir
verge dure dans le néant de l’office
entre deux portes frolant
l’ainsi danse on s’est embrassé