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AU FIL DE NOS EAUS

1000 après l’an 1018, dernier jour d’Octobre,

Tu le sais… Que je vais te cris, te crisser entre mes doigts, t’écrire, te griffon né sous ma main fouissant ta souple fourrure, je sais que tu le sais et je te vois à te toucher, dans l’attente de mes m’os t’y avalés tout ronds, la pointe crochue coincée dans la gorge profonde que je veux te soigner à même tous tes plis et replats de fer, te t’hâble heure entre nos quatre pieds de bois solidement campés, au carrelage de terre rouge d’une cabane sans toit

Je le sais depuis un millénaire et je m’en prolonge ses méandres jusque dans nos branches y tombent ses feuilles, un tapis d’ocre et de flammes couchées, un marche pied pour ta peau , la roussir de mes baisers, la grossir dedans, la faire germer de nos jeunes et vigoureux arbustes, les grimper, te chevaucher à l’envie à travers tes cheveux, drus comme le chef du sanglier, m’en brosser les cavités, à grands coups du peigne de nos doigts courbés, t’humer hoquetée toute, dans la force rude de tes humeurs qui coulent une rivière lactée dans le chinois de nos cuirasses spongieuses

Je te fourre, tu le sais, dans le terrier de la renarde, jusque mes canines qui ne veulent que toi pour repas, juter ta chair, m’en clapoter la langue, faire sexploser l’air du parfum de tes amandes, puis lorsque tu dormiras, suivre le chemin de tes arômes envoyés dans toute l’essence, loin dans nos forêts, me perdre paix tuée jusque dans tout ce qui te vibre fort, surtout lorsque tu fais silence et ferme tes yeux comme mort

J’ai ton collier tu le sais qui me vole la raison, je ne copule plus avec elle depuis toi, retrouvé, mon aimé, à la jointure de mes doigts, je joue si souvent avec notre oiseau, celui qui est à toi de moi et qui te siffle entre les jambes, qui, la nuit , te donne des coups de bec pour te forcer à rester éveillé près de mes mains, elles poignent les tiennes, elles sont mes deux vol à t’il de toi pour moi, et dont je plies les ailes de métal ou de coton , les replies, les remplies, les déplies dans le débordement huileux de nos embrassades et nos accouplements de bêtes.

17 : 18

J’ai manqué de peu , le si bel hymne des chiffres qui se consonnent et se vois y élisent à l’exacte mesure, je m’ébroue, rejoins ma condition de femme amoureuse terrienne, basse aimante terre à terre, ne pas toujours vouloir de poésie en tout, c’est ce que parfois je veux te dire, car je t’aime Gil, oui je t’aime aussi simplement qu’une femme puisse aimer un homme sans grand éloquent lyrisme, je t’aime de chair, sans les mots, faire silence, haleter de plaisir, dans le noir d’une chambre, dans le noir d’une nuit, dans le soleil d’un jour, ne plus toujours que l’écrire te le donner avec mon corps et le recevoir du tien, nous taire, nous faire, nous re-créer autres aimants. Je sais que c’est notre condition cependant, nos chairs brûlées enfin l’une à l’autre nous feraient tu le sais, je le sais dans cet automne, un autre printemps de poèmes à l’Âme-Our

Feu Haut Leu à Ailée

Je  vais s’en dire qu’aile âme erre sur les miroitements miroirs de tes parterres  qui renvoient ces particules, ces fragments minuscules de poussières dansants dans la lue mi ère… Car nous sommes tous deux, arrivés à ce point bien précis d’un quart de chemin dorsalé par ces fleurs étranges et singulières aux épines translucides qui se nourrissent de nos mots me coulant la peau de sa piqûre acide. Je laisse traîner mes mains , je les laisse aller près de leurs bouches carnivores. Leur permettre de se nourrir de mes « enfants » morts. Je veux que tu l’acceptes. Puisque tu m’aimes. J’exige que tu fasses l’effort de comprendre les végétaux rudes qui me crépissent les veines, se fouissent de nos téguments drus et gorgés de nos histoires, celles qui nous sont venues, celles qui nous arrivent, le jour, la nuit, celles que nous nous devons d’écrire pour que les êtres s’aiment. Je ne suis pas toujours la douce, je ne suis pas toujours la tendre… Je les secoue, je les ébroue, mes doigts, dégouttant rouge, suintant la sueur fumante qui charnue mon sillage. Ne détournes pas les yeux, je sais que tu es fort, que tu peux t’émerveiller même de l’étrange, même de l’inespéré. Je veux que tu m’acceptes avant que de m’aimer. Tout, mes mots, mon mur, mes ronces, mes coquelicots, ma nuit, ma louve, la cicatrice qui me bée au ventre, qui tapisse étroitement la roideur de ton sexe et le déménage, l’engouffre, l’orage, d’avant en arrière, des temps reculés de la fourrure, des cavernes, au poli doux, crémeux blond-roux d’un désert moderne.

Je me retourne sur ce parchemin des Bois Noirs où je m’exfolie l’épiderme et de part en part il y a la lueur de nous, très loin, un point minuscule, mais dont l’intensité m’aveugle. 1000 ans, c’est insoutenable, mais tu me les avais promis après m’avoir fait le présent d’un premier abandon… Car tout ce qui me vient de toi, est un cadeau, je n’ai pas d’autre manière de t’aimer. Tout ce qui me vient de toi, quoi que le monde entier en pense, est une offrande, pour que l’amour grandisse, s’enforcisse, se pousse des ailes.

Sur les bas-côtés de la forêt bougent, furtifs de petits êtres étranges, qui se coulent le cuir bariolé de leurs ivresses d’arbres en arbres. Ils nous apprennent à parler l’amour autrement, tu les connais, maintenant, je les sens aussi. Ils sont là pour nous aider. Croire en leur support inconditionnel, s’éprendre de leur magie, c’est s’abandonner l’un à l’autre , les mains ouvertes, les yeux bandés, dans l’absolu confiance. Je sais que ton cœur est de flamme , cautérisé dans une écorce semblable au mien…

Je suis de tes voyages Ici, mon roi d’homme, toi que je chéris comme mon tout bien aimé et si un jour, une nuit il te semble que je trébuche, je désire toujours espérer, aimer que ta main même en larmes, même emplie d’alarme saura me reprendre étroite aimante contre la marche en avant de ton flanc, moi de toi, ta petite folle à lier.

Der n’y ère une Charme île

A traverses du feule y âge, me joue y ta pré sens, des petites folles y est mire titillent, noires, velues, douce âtre sous la lent gué heure du jour, ma mare eh qui croâ crassent mon antre cul lisse , se coule lait jusque mes jeux nous…

Je t’épi de blé sûr, nu jusqu’à la taille dans l’ô rhiz’homme de ma sourde dès con venu et lèche frire mon bouillon de Lui l’eux, en éclats boue durent, que je laisse fi sceller ma lèvre croâ croâ queue lait, j’en voeux boire la tas t’y cul, ton poids son raie sonne déjà la mi-aine à dit stances peau éthique…

-De trop ! Sus ! A nous d’eux ! Taïaut ! Ai-je crié, et bouts ri enfant soudain le feuillage, éclats tant le tronc où je m’abritais, roule han des hanches, coups riante pieds nus sur le gravier pointu, saignant des plantes, écrasant la menthe , égorgeant les poissons de la rivière entre ma langue et mes crocs , roulez, roulis les cailloux, les liebe hululent,  les crasses peaux, les t’étangs, les t’es tard qu’eaux rosses ivres, les faire crisser, des comètes hurlantes dans son mante eau de nuit, giclant la lave rougie, la retournant de la vase à ses lentilles dans tout l’essence, mordant à pleines canines au hasard du char isthme de toi, ton regard et tonnant l’eau ras jets, tes mains eh toilées…

1000 ans, nos peaux-aiment bas sin ère …

 

Baslai

Lit étroit, à nos langues de nuit
Où crépitent diadaimes d’étoiles nues

Glissent bleues, nos caravanes houleuses
S’étincellent en écume, nos rouges aux lèvres

Ici, s’ouvrent toutes les couleurs de la fievre
du manque, de la faim insatiable

Alors viens mon amour

Chanter les balais du foehn
Que nos quarantes voleurs de feu

Se dansent du souk de mon ventre
Jusqu’à l’aube ouverte de ta bouche

Aube

Et puis il y a toi,
Qui viens en forêt
Parée de plumes,
Toi qui, vent frais
Chaque jour m’écume
Me voluptes de baisers
Toi qui arpente salée
Mon coeur ma chair
En chemins d’éclairs
Toi qui passant sous les barbelés
Viens déposer
Depuis toujours
Chaque matin
La lumière du jour
Dans mes mains

 

 

Tu dors

Tu dors, te voilà enfin libre au vent
Ma sorcière sauvage, mon amour
rendue au sortilège du corps
et aux chants sinueux sans parole

Tu dors, et je m’appuie sur ta nuit
me fais leger entre tes ombres
et contemple par tes rues, tes devantures,
l’envie que j’ai de toi, depuis toujours
tracée dans l’écorce de la terre

Maintenant que tu dors, je frôle tes murs, tes colines,
m’érige en ton ciel,  en nuage et en tour de bruine
pour t’abreuver et venir lentement m’étendre
en ton delta pour que la mer puisse enfin Nous prendre

 

Or Née nue phare

Muki, mon azur léger, ma brûlure des collines. Ce matin dans ma course de toi, j’ai reçu tant de signes, Tout ces signes que je ne sais pas comme toi, interpréter. Ce petit oiseau tombé sur la route perdue, que j’ai dû mettre à l’abri, et qui s’agrippait sur mes doigts, sans comprendre. Et puis plus loin ce lièvre qui courait léger vers moi, avant de se remettre sur les pistes sauvages, alors qu’au même moment, surgissant des arbres, un rapace planant l’air au dessus des vergers, s’en allait silencieux, survolant le même sentier. Toute cette grâce m’a serré le ventre, au milieu de tout cette nature domestiquée où je vis, au milieu de tout ce bruit, et de toutes ces machines qui puent.

Mon âme-our mon aimée tu me manques,

Je te veux, je veux ta rage de cascade,
Les rires de balançoire en ton jardin
que j’oublie toutes ces fleurs carmin,
Que j’oublie l’oraison des faunes
Et l’hélium de leurs mamelles jaunes
Je veux ta couche chargée de fauve
Boire cette eau blême du marais puant
glissant sous ton écorce noire,
Je veux ta faim ovoïde et aveugle,
je veux ton vestibule de tubercule,
Je veux de toi ton crystal résonnant,
sur ma peau tes griffes de quartz vibrant,
Et dans mes yeux, tes perles brûlantes
Ecartes moi tes racines de mer,
plante les partout dans ma chair
Je veux la boue de tes pétales afollés,
Je veux tes supliques de chatte vermeille,
chantant la pulpe dégorgée sur nos soleils,
Je te veux nue, seulement ornée d’orage
Je veux le bruissement de ton feuillage
Et la poussière blanche de de la fanfare
Pour t’ écrire avec, que je t’aime sans fard