Oh ce n’est pas ce baiser,
Ni de ni se voir,
Ni de se parler,
Ni de se sentir,
Par delà le temps l’espace
Oh ce serait plutôt
S’il n’y avait pas eu ce baiser,
Et de ne pas se prendre
par les yeux, se toucher par la voix
Et de ne pas s’embrasser par le cœur..
Ne pas se donner ce baiser la…
© Gilfy – Temps du rêve
Le choix de s’embraser.
Illustrateur : inconnu
Chance aveugle
ni feu, ni eau
mais tout ça dans la
juste silhouette invisible
et muette de nos baisers
Illustration: René Magritte
Nos baisers?
Les clefs d’un monde sauvage, empli de soleil, où ne se trouve aucune porte.
Illustration: Ferdinand Georg Waldmüller
Oh monstre
Plein de dents
Affamé, volubile
En crocs, en salive
En langue mobile
Insatiable et ivre
Debout sur la jachère
Offerte de mes lèvres
Que j’aime
Le sortileche
La transe
Formaction
Douce
De tes baisers
© Gilfy – Temps du rêve
Illustration: Pablo Picasso
Illustration Roberto Ferri
Dans la courbe de tes baisers, sans bruit Fleuris le sang de mes caresses à naitre
Où tes lèvres font la loi de mes jours et nuits Et les miennes sont ton seigneur et maître
Couple d’amoureux- Otto Mueller
C’est le soir, tout est tranquille,
« »
Donne-moi ce baiser, tu sais,
qui est fraternel et ne l’est pas.
Marguerite Burnat-Provins – Cantique d’été 1910
Viens, viens amour
Nous attacher
Nous tacher
Du haut, du bas
Se courir rouge
La peau, dessus
Dessous dedans
S’infinir de baisers
Sans fin
Sans foi, ni loi
Sans queue, ni tête
Juste les coules heures
Se faire la fête
Bleues, rouges,
Et blanc
De Toi et Moi
Illustration Magdalena Pelmus – Rouge IV
Oh amour, donne moi
Ouvre moi
Tes lèvres irradiées
De pluie
Laisse moi boire ta bouche
Ta peau etincelante
De sueur
Ta source incontinente
Et cette chaude liqueur
De nos baisers fureur
Rose rizome
De tes levres
En ganse
En fuseau
Serties sur
le bout
de moi
tes yeux
fermés
Chair interieure
En perdition
Ta bouche
Que j’arpente
Beauté profonde
Engloutissement
Tu me dévores
Me butines
Aux racines
M’infuses
Diffuse
Succion chaleur
Suçon en fleur
Me grimpe
Aux lèvres
Je te sens
Je te vois
Acorte aorte
Battante
Battue
Ruisselante
Ouvre moi
les veines
prends moi
tout
Amour
Emporte moi
Dans les griffes
Du puit
Insondable
De ton désir
Ta profondeur moite
m’aggripe
Que rien
Ne s’échappe
De ta peau
à mes yeux
De ta chair
à ma chair
En crocs
Accro
Dans la tienne
Dans les boyaux,
les artères,
Sous terre,
Loin de la mer,
La mine, la boue,
Le bouillon,
Globule du tout,
Moi l’unique ?
Toi l’unique,
Tirer le voile,
Odeurs, sueurs, sel,
Baiser le rideau
Les pieds,
S’offrir
Se donner,
Les uns aux autres,
La lumière,
De toi de moi
La seule,
L’unique,
Sous terre,
Dans nos yeux.
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