Tous les articles par Gilfy

Strat’us

Couches de
Matières fisciles,
Désagrégation en ondes
Tactiles perlant
Ton dessous de peau douce
Tes dessus de ciel
De fronses dentelles
Entrelas où s’attrapent
La nage de mes envies
Grands fonds liquides
Ta bouche abesse
Dérives glissade
Espace infime et puis
Jusqu’à là, rives
Tissage délicat
De feuillage intime.
Nervures de chair
Sens dessus seve
Dessous seve
Géométrie des interstices
Strates laiteuses, vibrante quand
Je puise
Poisse tendre
Au fond
Monde sous-terrain aveugle
Que je bois
Par la voix
De tes yeux fermés

Espace

Il n’y a pas vraiment d’espace entre
Toi et moi juste
Assez pour que
glisse
Un sein,
Une main,
Un battement
Un valon à peine où s’ecoule
Une route de sel
En déroute la buée
Derivant de ta bouche à ma peau
Rien à peine quelque collines,
Montagnes calcaires éparses,
Juste de quoi laisser
Le battement de nos sexes
Vibrer dans la fusion
Du jour

Velour où
J’entends ton cœur
Rimer avec le mien

Ne bouge plus

Ecoute

Ascension

Ce que tu es plaisir à t’embrasser sans fin
N’a d’égal que celui de ta decouverte
Végétation luxuriante, peintures rupestres
Là ou sentir monter et assouvir ma faim

A nos correspondance en ciel indigo
Esprits des lagunes et broussailles libérés
Te font jachères et cannebières en feu
Ame de la danse des rythmes enfièvrés

Nulle rimes nul chant de ma peau où tu n’es
Fleur des campagnes et beauté des ilets
Comme dans ce tout de la nature enchanté

Et quand cendre et tout à la terre je serai
Delphine toi fleur sauvage des forêts
Restera mon amour de l’invincible été

Âmants

Ce qu’au tant nous decompte
Illumine nos ferveurs d’ans criés
Et tisse la trame du conte
Sans peur de nos cœurs liés

Notre amour pays de cocagne
Ravi entier mon esprit de vent
Qui se suffit d’une cabane
Et de ton coeur en fief brûlant

Est-il besoin de se faire serment
Écrire ce que sait notre sang
Ce que chaque nuit ne dément
Que chaque jour me fait ton amant

Hérésie

Que j’aimerai pouvoir de juillet à juin
Boire et danser et chanter à tue tête
Passer dentelles, jouer à minon minette
Et au bordel embrasser les catins

C’est pas que je veux me lever tous les matins
Être « sérieux » ramer pour des clopinettes
Dire « bonjour, merci » avec des pincettes,
Tout ça pour gagner ma croûte et mon pain?

Sûrement pas finir délavé et sans teint.,
Délaisser le soleil mettant en goguette
Ta peau, tes yeux et tes lèvres replettes
Et oublier que la vie passe sans frein.

Oh je préfère poser mes mains sur tes reins,
Goûter ta gorge et tes aréoles en fête
Là sur la paille pousser cette chansonette
Ou t’embrasser ne sera que le refrain

Et pourtant parfois je n’y peux vraiment rien
Je ne peux pas ne penser que bagatelle
Me manque d’inscrire combien tu es belle
Le dire, l’ecrire, avec pinceaux et fusains

Penser passer la porte en clandestin ?
Mieux vaudrait t’écrire sur la peau que je t’aime
Plutôt que cette sotte passion des poèmes
Futil rempart contre ce temps assassin

Démarche’age

Démarchage

Le téléphone sonne
J’ai déjà marché des années
Alors je décroche pour
   Personne
Seul, accompagné
De béton hirsute
En terre meuringuée
Et toujours
Flatter de près
L’encolure
D’une peleté
Gingembre et pissenlits
Dessous
  Quelqu’un
A quoi bon j’achète pas
Et surtout Jonquille
J’suis pas a vendre
Mais personne n’est dupe
Alors pourquoi chercher
Quand même
Qu’on te rende la main
Dans le menuet de ta piece
Trois coup et tu penses
Mise en bière
Début de biture
Pour finir pour te coucher
Dans la vers mine
Se cru si verbe si fier
Tendre l’oreille
Mais au final
     Esprit
Es tu là
Je décroche
Autant donner
L’échange
J’achete pas
Mais peu importe
On sais bien archange
Mercurial que tout ça
N’est qu’une farce
Combien d’entre nous
Ne sont pas là pour
Se donner
Alors trêve de plaisanterie
Bècheuse funambule
Je décroche
Autant en rire
Et se partager
Mes pieds sont nus
Et j’ai foi

D’air d’ailes

Etrangement quand je te laisse,
Dans le silence des forêts
Lèchées du vent, perdues au ciel
Quand je te laisse
Les arbres dressés,
Comme des chevaux fou,
Passent la dune de tes seins
Prennent la mer,
Continuent de courir
Sur la rivière de ta voix,
Et le ventre de tes océans
Alors comment dire
Que la densité
De l’air n’est que celle
Pour le vol des oiseaux
Quand il comble
L’espace de nos lèvres
D’un baiser
Citadelle
Imprenable