Faut que je te dise
J’ai pas dans l’idée
de manger
pour manger,
boire
pour boire.
Tu penses que j’peux
vivre sans soleil,
sans air,
sans amour,
sans toi ?
Je crois que t’as
rien compris !
© Gilfy – Temps du rêve
Faut que je te dise
J’ai pas dans l’idée
de manger
pour manger,
boire
pour boire.
Tu penses que j’peux
vivre sans soleil,
sans air,
sans amour,
sans toi ?
Je crois que t’as
rien compris !
© Gilfy – Temps du rêve
Peu m’importe.
Les chiens peuvent bien
dévorer les portes du jour,
Les vautours arracher
une à une les étoiles,
les hommes empoissonner,
les rivières, la terre.
Peu m’importe,
tu portes le jour,
et ce mot de toi,
m’est chaque instant
une aube nouvelle.
Si je dois
vivre courbé
alors que ce soit
à tes pieds
et si ma vie doit
se consumer
alors que ce soit
dans la lumière
de tes yeux.
De boite en aiguilles
J’avance de travers
entre tiroirs et étiquettes
Je croise au loin du fil
des moissons immobiles
je prendrai le souffle vivant
des tempêtes à ta bouche
car rien ne se rachète
au seuil des aurores minérales.
Je ne rêve pas,
je ne rêve plus.
Depuis qu’elle m’habite,
sa lumière déchire
le voile obscure
le bruit de ses pas,
son souffle dans la nuit,
sont la source
qui m’envahit
Je ne rêve plus.
Mes rêves savent
qu’ils ne peuvent
rendre sa douceur,
sa chaleur.
Je ne rêve pas,
je ne rêve plus,
je vis d’elle,
de jour et de nuit.
Viens la nuit
poses sur moi
ton âme
noire et sauvage
prends moi,
découpe moi,
déchiquette moi,
dévore moi,
anéanti moi.
Car rien n’est pire
que ce silence
dont ta peur
est l’essence
S’il le faut, je viendrai
te prendre par la main
t’emmener dans les bois sombres,
t’allonger sous le firmament.
Là, tout doucement
j’arracherai ta peau
la peau de tes cuisses,
de tes bras, de ton ventre.
Mangerai ta poitrine,
tes muscles un par un,
tes tendons tes ovaires,
ton cœur sombre.
Sucerai la moelle
de tes os meurtris,
toute la terre glacée,
à l’intérieur accumulée
la boue des jours maudits.
jusqu’à trouver la source
qui coulera à tes joues
et qu’enfin soit englouti
ce monde maudit
et qu’un autre demain
puisse fleurir de ton sein.
Toi et moi, tellement
à l’opposé, à l’envers,
un jour, une nuit,
la sève, la cendre,
presque rien, l’immensité,
mes mains calleuses,
ta peau d’albatre
opposés par tout,
et pourtant si proches
fondus que nous sommes
dans ce même creuset
de désolation et de solitude.
Je pense à toi maintenant.
Pourquoi ? J’en sais rien.
En fait je crois
que j’ai toujours pensé à toi
Que j’ai toujours écris sur toi,
que je respire pour toi
et rêve de toi depuis toujours
Que tu es l’énergie invisible
qui nourrit mon âme,
le sens de toute chose,
La route pour les oiseaux
dans le ciel
les rires, les larmes,
mon seul espoir
dans les abysses,
et que ton nom
est le secret
écrit en lettres de feu
au cœur de l’univers.
Alors oui je pense à toi .
Que pourrais-je dire d’autre?
Prière du vent doré
dans ta crinière des vergers
sur ta peau salée des marées
Je m’enivre à ta bouche
de fille de l’air
à ta sueur d’émeutière
Nul odeur d’humus,
de terre , de viscère,
Pas encore.
Et toujours moins
qu’au gout amer
de mes amours d’hier.