J’ai lavé le ciel

J’ai lavé le ciel,
dévoré les comètes
toutes les bêtes
et dans les abysses
précipité les hordes
coupé les cordes
des pianos des violons
brûlé les maisons
et toutes les lettres
de l’alphabet mélangé
les couleurs du jour
et de la nuit
dragué la mémoire
retiré les ampoules
mangé la lumière
avec tous ses saints
rongé la faim les doigts
les tibias et la foi
jusqu’à qu’il ne reste rien
de rien
et dans ce rien
qui m’habitait
qui m’entourait
tu étais là,
unique et infinie.

Je marche

Je marche vers la vie,
le souffle des marées,
tes dunes aréolées,

Je marche vers la vie
de tes prairies fécondes
de ton océan blanc,
vers tes futaies profondes.

J’ai lavé toute certitude
et banni la folle solitude.
le mirage des mots creux
et la peste des jours glorieux

je marche vers la vie
ton rire d’oiseau de pluie
j’irai danser sur toi
parce que je le sais
le froid de la nuit déjà
S’annonce à grands pas.

Cannot marry me

I’m not psycho
I’m not schyzo
No fear Baby
I’m not insane
You can take me for a ride
On the no-exit lane
No fear
Sure I’m completely crazy
About Your cold anger
And Your warm deep blood
About Your secret insanity
And all your certainty
No fear baby
I never lose control
I’m not psycho
I’m not schyzo
But You cannot marry me
Cause this world is

Oubli

Si jamais il advenait,
Que ton souvenir soit en terre,
La lumière de tes yeux en cendre.

J’étalerais ma peau exsangue,
Sur le sel des jours heureux,
Je mangerais ta chair morte,
J’enchainerais tes frères,
J’habiterais les égouts,
J’érigerais des prisons,
Pour les rêves d’enfants,
Souderais mes dents,
Coudrait mes yeux,
Si jamais, un jour,
j’oubliais de t’aimer.

Apache blessing

May the sun bring you new energy by day,
May the moon softly restore you by night,
May the rain wash away your worries,
May the breeze blow new strengh into your being.
May you walk gently through the world and know its beauty all days of your life.

I feel beauty through the human tree
Remember the sunshine of your eyes
The apeal of the warm of your body
But for me that’s too late,
All is ashes in my mouth,
No light, coldness and deep darkness,
I’m now walking through the valley
of the shadow of death
Since I turn my steps away from you.

 

Pour la toile invisible que nous tissons chaque jour