En passant

D’elle lisses

Royaume des odeurs et du feu, dans la nuit de mes yeux le tracé lumineux de tes doigts pyrographes.

La saison amant du sel de nos baisers sur le lac de nos caresses

La trace de tes dents gravées sur l’écorce ourlée de ma foi en toi.

Rites d’amour, la désertion de nos esprits dans la symphonie d’une mélodie ludique.

L’âmour caché dans le moucharabier de nos petits riens, au goût de café.

L’esprit flou de ta peau dans le château lubrique de mes rêves.

Le sortilège de vie, tes doigts fées du matin dans le sommeil de ma peau.

Nature de feu, le bois de mes envies brûlant dans l’âtre de tes viscères.

28/02/21

Tes jambes, mes bras, tirés au hasard dans un décombre de château de cartes sexuel.

Les feuilles de nos baisers perchée sur l’arbre torturé de nos envies ludiques

4/03/21

Les dérisions du jour, petites perditions insidieuses, lavés à grandes eaux de mouille dans ta machine à laver sexuelle.

Archéologie de la nuit: découvrir au matin les peintures rupestres de nos rituels d’amour.

Dans le contrejour, en filigrammes, la banqueroute de ton cul, le billet doux de ta chatte dans la monaie perdue de notre sieste.

Accident de parcours, ma bite désincarcerée par un pompier affamé.

Ton cul ! Ton cul ! Mon royaume pour ton cul !

Guerre et pax, t’occire d’abord à la petite cuillère de ma langue, et t’emboutir à grand coups de sexe scouades dans les fesses.

Regardant côte à côte la poésie du soir brûlant ensanglanté, ce vertige dans la vision prémonitoire de ton corps déchiqueté, dans la rage de mes baisers.

6/03/2021

Dans le trois pièces de sa peau, un message chaotique de glaire de bave et d’eaux limpides

De cape et de plumes, dans le matin je me sépare de mes rêves et pourtant je chante.

7/03/2021

Esquisse d’ébauche de mes doigts éclaireurs de mon sexe dans l’effeuillace de ses sangtimants.

Dans ton vestibule degoulinant, te rendre la monaie de ta pièce.

Mes doigts Moïse séparant les rives de ta chatte océan.

Si clit.tour hymne

Apollonia Saintclair – Le titre c’est si je me souviens bien quelque chose comme « L’effet que font les cahots du pavé du barrio Gotico de Barcelona sur cette belle cycliste  »

C’est bon le printemps

aujourd’hui je pédale

slip tout humide…

*

Frottement du cuir

envoie des étincelles

contre mes cuisses

*

Troussée sur les reins

baisers porte-bagage

jupe vole au vent

*

Lâche le guidon

et agrippe mes deux seins

je t’amène au loin…

*

On a déjanté

en riant dans le fossé

bien vu le gravier !

*

C’est la crevaison

ta bouche sur mon cul nu

faire rustine…

*

Je transe et pire

je suis dégoulinante

tant tu moulines

*

A cale enfourchons

j’ai tes équins mots osés

moi sur ton guidon

*

Sucer la trace

de mon sentier caille outrée

en perdre les pédales

*

Ta pente est raide

sur mon col me cuit ton cuir

tour de ma fronce…

*

Monter ta queue hot

en gracile danseuse

si clit tour hymne

Faim d’y vers

Il neige

et je t’aime

parce que c’est beau

*

Il y a un feu

aux fers dans la cheminée

la nuit le jour sont

*

Être un feu joyeux

au loin sur la cheminée

ni les jours les nuits

*

Peau de corps tout blanc

Ma fenêtre bat le vent

à sa couture

*

Suis douce pour toi

le héron et des aigles

viennent sur le toit

*

vent de gris ici

je me traîne au chaud de toi

des poils allumés

*

par la cheminée

leurs cris chutent ma gorge

feu éparpillé

*

j’entends leur amour

défier les limites de nous

et me tenir chaud

*

Nos os truismes !

ADN peaux qu’on forme

notre monde est doux

*

J’arpente avec toi

rigueur et glace d’y vers

Art paix jeux neige

*

Rafales du vent

toi et moi sous les branches

pour faire un abri

*

Le bleu de mes yeux

ouvre l’armoise des tiens

la chaleur des lits

*

Partage avec moi

ta peau idéologique

il fait froid dehors

*

Sur la falaise

le cri fusé du faucon

cherche son amour

*

Blanc des amandiers

senteurs froissées dans l’air lourd

jaunes mimosas

*

Un rouge-gorge

sautille dans les bourgeons

le vent est tiède

*

Les rouge-gorges

et mésanges bleues pépient

au travers des fleurs

*

Les rouge-gorges

ce matin vont ras l’amour

avec les mésanges

*

Nos corps qui fondent

j’entends crouler la neige

dans le torrent fort

*

Surgir d’en dessous

les bêtes des sous-terrains

habitent un arbre

*

Il nous reste un loup

folklore des pays d’Est

fugue de cage

*

Carcasse de sanglier

dévorée au romarin

l’amour a-t-il faim ?

*

Aiguilles de pins

tapis au sol pour l’amour

soleil bleu du ciel

Strat’us

Couches de
Matières fisciles,
Désagrégation en ondes
Tactiles perlant
Ton dessous de peau douce
Tes dessus de ciel
De fronses dentelles
Entrelas où s’attrapent
La nage de mes envies
Grands fonds liquides
Ta bouche abesse
Dérives glissade
Espace infime et puis
Jusqu’à là, rives
Tissage délicat
De feuillage intime.
Nervures de chair
Sens dessus seve
Dessous seve
Géométrie des interstices
Strates laiteuses, vibrante quand
Je puise
Poisse tendre
Au fond
Monde sous-terrain aveugle
Que je bois
Par la voix
De tes yeux fermés

Espace

Il n’y a pas vraiment d’espace entre
Toi et moi juste
Assez pour que
glisse
Un sein,
Une main,
Un battement
Un valon à peine où s’ecoule
Une route de sel
En déroute la buée
Derivant de ta bouche à ma peau
Rien à peine quelque collines,
Montagnes calcaires éparses,
Juste de quoi laisser
Le battement de nos sexes
Vibrer dans la fusion
Du jour

Velour où
J’entends ton cœur
Rimer avec le mien

Ne bouge plus

Ecoute

Ascension

Ce que tu es plaisir à t’embrasser sans fin
N’a d’égal que celui de ta decouverte
Végétation luxuriante, peintures rupestres
Là ou sentir monter et assouvir ma faim

A nos correspondance en ciel indigo
Esprits des lagunes et broussailles libérés
Te font jachères et cannebières en feu
Ame de la danse des rythmes enfièvrés

Nulle rimes nul chant de ma peau où tu n’es
Fleur des campagnes et beauté des ilets
Comme dans ce tout de la nature enchanté

Et quand cendre et tout à la terre je serai
Delphine toi fleur sauvage des forêts
Restera mon amour de l’invincible été