Oh, je sais, tu veux mon bois
Bandé dans l’arc tendu
De tes jambes, la cheville
Ouvrière prise dans l’étau
Manifeste de ton desir
Tenons, morte aise en faim
Où j’embrasse tes lèvres,
Tes cuisses tes pieds
De biche chassée, tirée
D’un trait sur le carreau
Inusable de la cuisine
Goulue de nos baisers
En passant
Sophie Loizeau

il secoue les lambeaux de ses velours sanglants
le loup
il fait comme font les loup il écorce les arbres et dépose
ses sécrétions
il se déclenche mâle et femelle confondues un rut
lyrique propre
à la célébration et à l’extase
Sophie Loizeau – Recueil » Les Loups » – Ed. Corti
D’elle lisses
Royaume des odeurs et du feu, dans la nuit de mes yeux le tracé lumineux de tes doigts pyrographes.
La saison amant du sel de nos baisers sur le lac de nos caresses
La trace de tes dents gravées sur l’écorce ourlée de ma foi en toi.
Rites d’amour, la désertion de nos esprits dans la symphonie d’une mélodie ludique.
L’âmour caché dans le moucharabier de nos petits riens, au goût de café.
L’esprit flou de ta peau dans le château lubrique de mes rêves.
Le sortilège de vie, tes doigts fées du matin dans le sommeil de ma peau.
Nature de feu, le bois de mes envies brûlant dans l’âtre de tes viscères.
28/02/21
Tes jambes, mes bras, tirés au hasard dans un décombre de château de cartes sexuel.
Les feuilles de nos baisers perchée sur l’arbre torturé de nos envies ludiques
4/03/21
Les dérisions du jour, petites perditions insidieuses, lavés à grandes eaux de mouille dans ta machine à laver sexuelle.
Archéologie de la nuit: découvrir au matin les peintures rupestres de nos rituels d’amour.
Dans le contrejour, en filigrammes, la banqueroute de ton cul, le billet doux de ta chatte dans la monaie perdue de notre sieste.
Accident de parcours, ma bite désincarcerée par un pompier affamé.
Ton cul ! Ton cul ! Mon royaume pour ton cul !
Guerre et pax, t’occire d’abord à la petite cuillère de ma langue, et t’emboutir à grand coups de sexe scouades dans les fesses.
Regardant côte à côte la poésie du soir brûlant ensanglanté, ce vertige dans la vision prémonitoire de ton corps déchiqueté, dans la rage de mes baisers.
6/03/2021
Dans le trois pièces de sa peau, un message chaotique de glaire de bave et d’eaux limpides
De cape et de plumes, dans le matin je me sépare de mes rêves et pourtant je chante.
7/03/2021
Esquisse d’ébauche de mes doigts éclaireurs de mon sexe dans l’effeuillace de ses sangtimants.
Dans ton vestibule degoulinant, te rendre la monaie de ta pièce.
Mes doigts Moïse séparant les rives de ta chatte océan.
Si clit.tour hymne

C’est bon le printemps
aujourd’hui je pédale
slip tout humide…
*
Frottement du cuir
envoie des étincelles
contre mes cuisses
*
Troussée sur les reins
baisers porte-bagage
jupe vole au vent
*
Lâche le guidon
et agrippe mes deux seins
je t’amène au loin…
*
On a déjanté
en riant dans le fossé
bien vu le gravier !
*
C’est la crevaison
ta bouche sur mon cul nu
faire rustine…
*
Je transe et pire
je suis dégoulinante
tant tu moulines
*
A cale enfourchons
j’ai tes équins mots osés
moi sur ton guidon
*
Sucer la trace
de mon sentier caille outrée
en perdre les pédales
*
Ta pente est raide
sur mon col me cuit ton cuir
tour de ma fronce…
*
Monter ta queue hot
en gracile danseuse
si clit tour hymne
Faim d’y vers
Il neige
et je t’aime
parce que c’est beau
*
Il y a un feu
aux fers dans la cheminée
la nuit le jour sont
*
Être un feu joyeux
au loin sur la cheminée
ni les jours les nuits
*
Peau de corps tout blanc
Ma fenêtre bat le vent
à sa couture
*
Suis douce pour toi
le héron et des aigles
viennent sur le toit
*
vent de gris ici
je me traîne au chaud de toi
des poils allumés
*
par la cheminée
leurs cris chutent ma gorge
feu éparpillé
*
j’entends leur amour
défier les limites de nous
et me tenir chaud
*
Nos os truismes !
ADN peaux qu’on forme
notre monde est doux
*
J’arpente avec toi
rigueur et glace d’y vers
Art paix jeux neige
*
Rafales du vent
toi et moi sous les branches
pour faire un abri
*
Le bleu de mes yeux
ouvre l’armoise des tiens
la chaleur des lits
*
Partage avec moi
ta peau idéologique
il fait froid dehors
*
Sur la falaise
le cri fusé du faucon
cherche son amour
*
Blanc des amandiers
senteurs froissées dans l’air lourd
jaunes mimosas
*
Un rouge-gorge
sautille dans les bourgeons
le vent est tiède
*
Les rouge-gorges
et mésanges bleues pépient
au travers des fleurs
*
Les rouge-gorges
ce matin vont ras l’amour
avec les mésanges
*
Nos corps qui fondent
j’entends crouler la neige
dans le torrent fort
*
Surgir d’en dessous
les bêtes des sous-terrains
habitent un arbre
*
Il nous reste un loup
folklore des pays d’Est
fugue de cage
*
Carcasse de sanglier
dévorée au romarin
l’amour a-t-il faim ?
*
Aiguilles de pins
tapis au sol pour l’amour
soleil bleu du ciel
Strat’us
Couches de
Matières fisciles,
Désagrégation en ondes
Tactiles perlant
Ton dessous de peau douce
Tes dessus de ciel
De fronses dentelles
Entrelas où s’attrapent
La nage de mes envies
Grands fonds liquides
Ta bouche abesse
Dérives glissade
Espace infime et puis
Jusqu’à là, rives
Tissage délicat
De feuillage intime.
Nervures de chair
Sens dessus seve
Dessous seve
Géométrie des interstices
Strates laiteuses, vibrante quand
Je puise
Poisse tendre
Au fond
Monde sous-terrain aveugle
Que je bois
Par la voix
De tes yeux fermés
Espace
Il n’y a pas vraiment d’espace entre
Toi et moi juste
Assez pour que
glisse
Un sein,
Une main,
Un battement
Un valon à peine où s’ecoule
Une route de sel
En déroute la buée
Derivant de ta bouche à ma peau
Rien à peine quelque collines,
Montagnes calcaires éparses,
Juste de quoi laisser
Le battement de nos sexes
Vibrer dans la fusion
Du jour
Velour où
J’entends ton cœur
Rimer avec le mien
Ne bouge plus
Ecoute
Les passeurs hauts
Les rouges gorges
Ce matin vont ras l’amour
Avec nos mésanges
Qu’euxrush by night
Flashs de néons
Dégriffent la nuit
Garçons fashions
Filles derviches
La vie est all rights
Et se luth all night
C’est carne avale
Hanches éprises
Bouches sangdwichs
Toute en muses liere
La vie est all right
Qui se crush all night
Des garçons,
S’encollent
Et les filles,
S’en khôl
La vie est all right
Qui se butt all night
Et c’est d’amour
Aussi
Ascension
Ce que tu es plaisir à t’embrasser sans fin
N’a d’égal que celui de ta decouverte
Végétation luxuriante, peintures rupestres
Là ou sentir monter et assouvir ma faim
A nos correspondance en ciel indigo
Esprits des lagunes et broussailles libérés
Te font jachères et cannebières en feu
Ame de la danse des rythmes enfièvrés
Nulle rimes nul chant de ma peau où tu n’es
Fleur des campagnes et beauté des ilets
Comme dans ce tout de la nature enchanté
Et quand cendre et tout à la terre je serai
Delphine toi fleur sauvage des forêts
Restera mon amour de l’invincible été