Si-lents cieux de nos m’eaux
Forent jets de pierres sur le gros cas-racle-terre
Ils les faut pour l’éther-nuitée flamme-aimante d’Âme-Our…
Si-lents cieux de nos m’eaux
Forent jets de pierres sur le gros cas-racle-terre
Ils les faut pour l’éther-nuitée flamme-aimante d’Âme-Our…
Tu veilles debout, dressé, Lion ambré,
Aux piliers trapus, forts de nos désirs
Et je joute, aimante à tes yeux grisés
Le Reviens-y d’Âme-Our, le plaisir.
Tous les jours,
Toujours, depuis lors,
Tous lais, notre fin’amor,
Dentelle blanche ou rouge brasier
« Petites morts » me fait m’écrier
Ébranlée, brandie l’amour
De toi, mon troubadour.
Tu dors, te voilà enfin libre au vent
Ma sorcière sauvage, mon amour
rendue au sortilège du corps
et aux chants sinueux sans parole
Tu dors, et je m’appuie sur ta nuit
me fais leger entre tes ombres
et contemple par tes rues, tes devantures,
l’envie que j’ai de toi, depuis toujours
tracée dans l’écorce de la terre
Maintenant que tu dors, je frôle tes murs, tes colines,
m’érige en ton ciel, en nuage et en tour de bruine
pour t’abreuver et venir lentement m’étendre
en ton delta pour que la mer puisse enfin Nous prendre
Eaux ragent du si Elle,
Ô rage l’arme à ses si Il,
Or âge de sa peau mi Elle,
Aura jeux à sa lèvre vire – Il…
Orages eux serrements,
Ils y ont fait l’Âme-Our
Et cornés les labours
Entre pluie et vent,
De bouquets
De grésil et d’étincelles.
Courbes de fuite aux pics du calcaire, Aplats de nuages gris aux lances du vent, Sourd la pluie, vient, soudaine se rit De toi, de moi, des cris, des chants de cour.
Cheveux, pensées nues nouées du temps contraire, Les arbres, là-bas, entre crêtes vont chalands Du printemps, de la fête, de l’amour, Re-prendre un tour de mille ans Tu me le dis, je te relies, De la nuit au jour On se l’écrie…
Tout un pan de la nuit, j’ai exploré Jusqu’à tomber de ma chaise Parmi les mots des grandes poétesses Comment mon amour t’écrier.
Ce n’est qu’à la claire simplicité Pure comme eau de roche Et la foison enchantée De tous les oiseaux De mon coeur
Que bondissent et ricochent Ses trois plus beaux joyaux Coulés dans l’Or d’une rivière Et de la ronce aux coquelicots De nos haies d’orties à la cabane couverte de lierre,
Je veux te les murmurer, les s-aimer dans le vent, Pour nous deux seuls, les garder bien au chaud Et du jour neuf, brillant à la nuit qui bruit d’eaux T’en offrir la liturgie, la ritournelle, le chant,
Tant je t’aime, je t’aime, je t’aime…
Dans la faim de mes jours, je t’aime farine, née des blés, champs ondulant en caresses d’effusion, labours parcours d’émois, envol des baisers dans la lune pleine de nos mets en moisson.
Dans la douceur humide des nuages, je lis l’eau de toi, pour la vie dans la mer, et celle de toutes plantes et bêtes qui poussent et s’épices sur la terre. Dans l’or donné, je te bois fruit mûre à ma bouche, source sangtuères en ma peau, terre de cultures perlées sur notre couche.
Tu es belle, ma fleur de plein soleil,
faite pour ma joie des abeilles,
la graine de mes jours qui chantent,
le nom du sel, le genièvre et le lit de filets opalins,
l’évidence, de ma faim,
celle d’être à toi, offrande, toujours,
Nous faits pour Nous rire
À la fureur des brasiers
La joie des ruisseaux.
D’eux puits, trois jours,
Sur leurs py-erres en tour
L’Âme-Our ferre-ris
Que Soleil vers eux au lit
La joie, les serres-y-nuitées,
La foi, un sentier en allées
Où je te re-sais-y des flags ruant,
Où tu me re-fourres,gaie au d’ras volant,
La douce-heure,
La tendr’eux d’où l’heurt
De tes maux cordant l’air du fado
Au monde source de mon radeau.
Mes doigts, légers, doux sur ta bouche,
« Si-lent-c’y on le chaos, mon amour, âmons-nous 1000 ans de plus » …
Mon amour, je me bras crois, tombe sur ta terre
Où tu me berces, me nuages, me lumières
De toi, j’apprends le chant léger des feuillages
Sur ta peau le lent frôlement des voilages
En toi, je me vente à ta source baisers.
Enfin libéré du sourire vain du brasier
Je me détache, tourbillonne et m’envole
Deviens tempête et berceau de ta parole.
Emplis de l’affolante ferveur de ton cœur,
Je dépose d’âme-our partout ton nom sur les fleurs.
Je te donne cet alliage tripartite de fleurs
Pare mes mains, mon sein à l’or blanc,
fondues dans le Long-Temps
L’une est d’Âme-Our
L’autre mille ans
La dernière,
Mon cœur.
Car tel est le Lion
Qui me fait porter l’alcyon,
D’une franche encolure de l’ombre
A mon ardeur, de la coulure chaînée de son ordre
-Si tendre comme lui- de conter la nuit en sa fine pâleur.
“Je veux cheminer mille ans de plus, ma main dans la tienne…”