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Ma’neige

Dans ce grand cercle de poussière, dans cette course folle des étoiles en rond, où tout s’enroule, se poursuit, se perd, les heurts n’existent plus, le temps immobile s’est arrêté illuminé par ce bras’eros de nos amantaction.

Là, la collision de tes galaxies de peau, les éclats de ton calcaire, de ton sucre pressé à même ma bouche, ne font écho que de musique. J’écoute venu du fond des ages, le chant de ton souffle dans la mer de nos caresses passant la nuit de tes jours les jours de mes nuits.

Ce cercle de mes lèvres passées à ton doigt, juste lien sans attache, juste sacre amant. J’aime mon amour, qu’il ne soit que de l’eau de ma bouche, de la tienne, du feu de ton ventre tourné dans le battement de nos écrits, monté sur l’axe de ma joie, dans l’air de nos échancrures en sourire. Et je sais que la constellations de ta chair est le verger de vie pour ma faim, pour ma soif dans le baptaime de tes baisers insurmontables.

Je te laisse amour, au bas de cette pages, les miens, les fougeux les sauvages, comme les plus tendres, passionnés, les intrépides, les carnassiers, mais tous amoureux de toi. Il savent tous amour, que prier ce n’est que faire allégeance à l’église de ton cœur à corps, et que je suis comme toujours sur le pèlerinage de ta voix, et qu’à toutes heures je relis, sur ma peau, la bible de tes caresses dans le chapelet des miennes.

 

 

Jour Premier

C’est bien après que tous ces coins si denses de nous m’ont frappée… Ce Temps du Rêve . Où le tien a rejoint le mien auprès d’une rivière. cette ri-vie-ère. Ce « enfin, on y est arrivé ». On y est à rive ai. En faim on y est à rivés. En feu in on y a ri voeux ai. Nous deux. Comme civilisation de L’Un-deux au pont du Gange. Par le dé 4. Ma tresse couleur or n’était pas noire ni ne me battait les reins, juste le creux entre les omoplates, les tiens, de cheveux, courts, parure drue si douce dans mes doigts. Je n’ai rien vu, pourtant je te voyais t’en toi auparavant même invisible. Seulement, uniquement, la courbe de toi qui claque une portière, le fauve qui bondit, qui se presse de faire le tour du dernier obstacle qui nous sépare. Ellipse dans l’espace et le temps de nos mille ans, la vitesse de nos élans, l’un vers l’autre, la réduction au millimètre près de ce trop plein d’air entre nos abysses sidérés.

Et puis la collision. Ne pas connaître la pression colorée de tes yeux. T’étreindre. Contre moi. Tout de suite. Sans un mot de plus. Ma bouche dans ton cou. Laisser venir tes lèvres. Savoir que la joie jamais plus ne me quitterait. Te savoir toi. Te sentir par le regard de mes doigts, par la vue de mon étreinte, écouter comment ton parfum de peau enchantait celui de la mienne. M’abandonner dans la poussée de tes hanches, ces guides qui me courbaient contre le métal encore chaud de ton chemin vers nous. Attendre en corps un peu avant de nous embraser; maintenant, nous avons tout le temps de toi avec moi et de moi avec toi. Nous télescoper et nous donner aussi du champs pour tous les instants de l’Âme-Our. Tu m’as appris 1000 ans, tu es venu me chercher de l’autre côté de la rivière, je l’ai retraversée avec toi, tu as aidé ma force, je t’ai suivi jusque en haut de la forêt de chênes …

Méandres du Temps, in versés amants, retrouvailles de nos 15 ans

Encorps

Tu es belle juste découpée sur ce jour ténue de cire. Et puis ma main que tu tires, borde jusqu’à ta joue.  Remonter la côte de mes odeurs.
Envies de toi, tu dors, te veiller, et puis cette symphonie qui se remonte sous ma peau,
« Tu veux encore ? »
« Oui, toujours ! »
Je pousse, pénètre doucement la matrice de ton sommeil,
une caresse et tu te glisses contre moi
pour entrer dans la corbeille de nos baisers..
S’aimer
Toujours

Oui
Encore
Je veux

Ai ce mer

J’arpente la course lente des feuilles dans l’entrefaire de lumière, dans ces mots isolés du jour aimanté. Me glisser entre ses vagues, me baigner dans le sable de cette plage en heurt allongée de toi, t’y retrouver empreintes sur la grève de ma peau.

Et je me souviens amour, de là où nous serons, couchés dans l’herbe, de tes bras, des miens, du foin insolé, craquant piquant de nos doigts, la jachère de nos peaux mises en sommeil, enfin offerte au renversaimant de la chair.

Je me souviens de l’air léger vibrant entre nous ensemmencé de toute la joie de te boire dans la coupe fermée de mes yeux. Tu ne peux savoir comme tu y restes longtemps…

Et je me souviens des chemins à faire eaumone. Là où nous nous touchons, repasser chargé de l’eau de ta bouche à l’eau de ton ventre, irriguer les graines brunes, les graines enfouies, les fruits à d’arder, à pointer,  tracer mille ans de piste grégaires pour mes doigts, ma langue se cachant dans le tapis d’odeur fauves, sur la douceur de l’espace décapuchonné de ton élu sillon. Et dans les mots lus aimant de toute cette jungle éparse, je me souviens de toi, venus espiègle, sortant de l’eau des montagnes, t’offrant au soleil affamé de toi, jonglant avec la nuit et le jour, entre rapines aux oiseaux et ravines, l’eau de tes yeux, pour nous tous…

Je me souviens amour, de Nous, de ce temps, et ce pour toujours inscrits entre toute les couches du ciel où se croisent les oiseaux de nos caresses.

Je sais que dans la frondaison de multitude, moi qui ne sais pas, n’entends pas, vois enfin se découper la part du fruit que tu avais planté il y a si longtemps. Celle que tu savais déjà lire dans le ciel entre les lignes. Je t’aime d’avoir su amour et d’ens’aimancer ainsi de cette légèreté viscérale l’océan de tous mes jours..

 

Conbattants

Patiner la forêt, me perdre au bois sans chemin, aux haie d’odeurs d’aubépines vers toi et monter lentement au sanctuaire. Là, seul, dans le matin, poser la chair de sa peau contre la mienne, me percuter de cette injonction, écorce d’éternité partagée, toujours plus vite, toujours plus fort. Tomber fusion de ta bouche dans ma bouche, parcourant tes lèvres, dans la lettre bourgeonnante de ta chair, ivresse de printemps festonnée de cris étincelants, de couleurs brutes battant le feu au buisson de ton ventre.

Pourquoi est-ce que je te retrouve là, au creux du murmure de la terre ? Offrande brûlante qui me à genoux, me tombe, me carde à tes doigts, aux racines du noué, de tes bras se roulants en brasier, tirant des filins d’épices de mes épaules jusqu’à mes reins. Ta bouche à chair né mastiquant mon plaisirs étendu, moi au cru de ton ventre, embaumé du crochet de ma chair, montée dans tes segments constricteurs d’abysses plissés.

Et puis au-delà, la terreur. Ne plus te savoir, ne plus te recevoir, ni me recevoir, fermer au coeur, dans un silence circulaire, opaque, comme rejeté dans l’hivers. Je les entends dehors se battre, griffer la terre arracher la forêt, fletrir serrer chaque soleil, chaque trillle. Ils reviennent pour moi, comme toujours. Mais ils ne sont pas seuls amour, je le sais. Il y a nos oiseaux, les miens, les tiens, surtout les courageux, espiegles, intrépides, licencieux, les joyeux intraitables, de fameux combattant. Ils me rappellent que tu m’aimes et me gardent  au foyer le seuil de la faim.

Et dans leurs vol ils font le sortilège de me ramener à ici, à redessiner l’espace la haut. Revenir à toi, moi, à l’a-pic enluminé des tes seins, défie à l’incandescence avide de ma bouche, les miens battant, sang, vent sur la membrane vibrante de ton ventre, pieds nus, caresses, jambes nus prises des tiennes, l’enroulé de ton dos dans mes bras, sentir l’apesanteur de mon envie à la porte brûlante de tes anneaux, dérober une part de temps écrasé aux mâchoires d’un baisers long, coulant mouillé, rompre les eaux en haut en bas avant de venir ensemble manger des soleils.

En attendant, je me serre sur drap au vent amour.

Et je sais que tu m’aimes.

Le Don et l’Amour

Le Don et l’Amour sont deux fleuves de Russie…  En russe, Don signifie « rivière » et Amur signifie « boueux »… En Chine, où il va aussi, on le dit « fleuve du dragon noir ». C’est joli, n’est ce pas ? Je ne pense pas que cela soit dû au hasard si sur les mêmes terres se charrient l’un près de l’autre le Don, l’Amour… Je ne crois jamais au hasard.

Depuis enfant, je suis l’eau de la rivière et je t’ai parlé de ce rêve, peut-être, récurrent dans mes sommeils de petite fille … je fuyais une menace qui courrait derrière nous ma main dans celle de mon âme-heureux, une longue tresse noire me battant les reins, on voyait au travers des grands arbres de la forêt, les coupoles d’une sorte d’église orthodoxe. Nous sommes arrivés au bord d’une grande rivière… Etait-ce le Don , était ce l’Amour, était-ce les deux qui s’étaient rejoints, amants enfin dans le même lit ? Est survenue une vieille femme la Baba Yaga. J’ai franchi d’un bond l’eau boueuse. Je suppliais le jeune homme de me rejoindre, je le suppliais oui, littéralement, je voyais son hésitation, sa peur, ses doutes, le statufier de l’autre côté. Alors, la « sorcière » a lancé un vase dans la rivière qui s’est tout à coup transformée en un long miroir. Il s’ est brisé en mille morceaux. Je me suis tournée, navrée et seule vers une lumière de plus en plus aveuglante qui a fini par m’engloutir.

Toute petite, ce rêve, me terrorisait ; plus âgée et jusqu’à il n’y a pas si longtemps je me disais en essayant de l’interpréter au vu de mes échecs successifs que l’amour pour moi ne serai pas, que mon âme sœur n’était pas descendue sur cette Terre en même temps que moi et m’attendait, peut-être, de l’autre côté…

Et j’étais l’eau depuis, celle du don, celle de l’amour, jamais les deux ensemble

Dans le mot Don ou plutôt avec il y a oui, abandon, et après lui vient le donjon, où l’on s’enferme sur sa grisaille, ses demi-teintes, alors vient l’ordonnance de je ne sais où qui nous commande le pardon, qui nous ordonne de fredonner, d’être insubordonnée à la peine, de risquer tout pour coordonner soi avec le Monde et l’Amour…

Parce qu’il ne faut pas mourir avant que de n’avoir pas vraiment  tout tenté.

Je n’irai plus là-bas, là où se tombe l’heure, là où se viole la magie de soi, là où se vole l’âme à git par terre de soi comme disaient les amérindiens .

Ma maison, c’est ici. Là où je veux te faire le don de mon amour. Ma vérité , ma générosité aussi. je n’ai pas besoin d’images innées pour le savoir au fond de moi.

Aujourd’hui, après avoir fait mon chemin, sereinement moi aussi dans l’attente adoucie de toi, ranger, mes livres, te les photographier, te montrer ainsi l’étoffement de mon rayon de lumière aux tons écriés de la poésie, j’ai voulu te partager mon coucher de soleil sur le pic sacré des catalans, en revenant de la ville où j’avais déposé Loup. C’était une folie de pourpre, mauve, violet, de gris, de bleu roi, de rouge incandescent, de toutes ces couleurs de l’amour. C’était toi, mon Rayénari. J’en étais époustouflée, presque en transe, tellement, la pensée charnue de toi, magnifiait le monde tout autour de moi mais j’avais oublié, j’étais l’eau encore un peu, beaucoup , passionnément, éperdument , et je me suis heurtée de plein fouet à un barrage, impossible de rien te faire parvenir.

Et quand l’eau de moi où se mêle à part égale le Don, l’Amour est empêchée de rouler dans l’eau de toi, mon aimé, je prends encore peur de ce que le Monde puisse devenir…