Nos temps drues liesses Nous entendre y est-ce ? T’attendre mon ah tant dur Te tendre, toute attendrie S’à tant deux rire…
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Moi ai-mer Toi
Enfin ce premier bain de m’air… En prise directe aux mains électriques de la mer. D’aucuns disent qu’elle est une femme ; hier, de toute sa force t’il lu risque, elle était Toi, uniquement Toi, tout Toi, en dents doucement houleuses sous les tuiles superposées bleues du ciel. Bien avant de la cueillir , grande nappe de fleurs translucides, ondoyantes dans une petite brise, au fondant de mes yeux, j’en avais le désir lent si nœuds mon ventre, le caoutchouc dardé de mes seins, bouts télescopiques cherchant sa foison… Je voulais intense aimant de Toi en elle, m’en faire la gorge approfondie. Je savais t’y retrouver en entier chair-été, m’âme et l’y orée la chuintante, absolue liberté de Toi à moi. C’est une joie sourde, palpitante, sex Atlante que d’y con renaître en son sein les sens des nus dépliés de nous. Sitôt les grains rugueux et blonds de ses rognures d’ongles roulant, blanchissant, exfoliant la plante de mes pieds, j’ai compris que nous allions jouir l’un de l’autre d’un bout à l’autre de la terre. Je suis à la mer comme je suis à toi, dans ce refuge sans toiture ni plancher , dans le flux dansé de nos corps sans frontières. Sans hésiter, l’esquif de mes os enrobés au fouet de tes avances vif-argent, j’ai fendu l’écume, j’ai plongé tout droit dans nos sels mêlés de galets bruissants. Et je fus bercée darne dard à ton fer Durandal, les pores forées , bouchées de part en part, de ma bouche sans fard à mes coquillages en valvules béates d’aise par ton va vient vit, tant à culée, charriée amante dans la roue l’ivresse et les eh goûts lie d’en vie de ton Fa d’eau… Tu m’as re-coups sue froncée, frangée, fesses tonnées, dent-ailée, orificée à ton eau mêle y , ton eau en vie, les bras, mes brins, mes branches tout de moi médusée, m’eau d’hurlée au plaisir dans nous. Je suis sortie de notre fête stupre et filante , ruisselante de glaires, comme neuve, gaie, vivante me lover dans tes mâles mains de Soleil. je sais t’y trouver ici aussi. Que le monde est abruptement , sauvagement doux lorsque je t’aime comme tu le fais, lorsque tu m’aimes comme je te l’offre…
Drap peau hissé
ENSEMBLE
(extraits)
Ecoute encore : ton pollen au pollen des rochers
Se mélange sur mer,
Ton ventre amène et retire les marées,
Ton sexe occupe les sables chauds des profondeurs.
17
Tous les suintements sont lavés dans la mer
Et l’homme peut le soir retrouver dans un lit
Le goût frais de la mer
Entre des cuisses ouvertes.
Guillevic – Recueil “Terraqué” – Editions Gallimard
Être ton et faits aime air sans cesse renoue Eve ailée à ton vit vent pile y est, amour @toile-invisible
Si Eux orangés
Petit matin neuf, nuages d’or montent de mer, dans mes psaumes, goût à si deux, peaux aiment l’air, les os en rangées de chair…
Comme chats
Et vole, neige… Nue, entre les arbres, Lui Encor, blanc solfège
Je t’attends, ce soir Tu chemines dans le noir Aimons comme chats
Vherbes Hauts
Dans mes vherbes hauts
Ondoyant vert sous le vent
De toi ma peau est si amoureuse
Peau et Mot
La peau à m’aime les mots
Mêmes mots mêmes peaux
Nos hauts d’amour, la fourrure,
L’ appeau chantant sur nos os
Eaux qui courent nos deux veines,
Torrents de peaux et mots
Cette soif souterraine
Au ciel de nos poèmes ô
A peau gaie
Comme une mer
Porches de garrigue, je veille
A ce que nous ne cisaille l’amer
Pour toi, ce bain de soleil
Qui transe invisible dans l’air
L’acmé crémant de ta voix
Me prend encore aux cheveux
Et te dire avec la peau de mes doigts
La parole pleine du feu
Tu me résonnes tout le corps
Dans le vibrant silence des épines
Je t’ai choisi, élu, brûlant
Dans le charnier à ciel ouvert
De mes douleurs
Combattant à l’épée
Mon indétrônable douceur
A la candeur de mes racines
Le Don et l’Amour
Le Don et l’Amour sont deux fleuves de Russie… En russe, Don signifie « rivière » et Amur signifie « boueux »… En Chine, où il va aussi, on le dit « fleuve du dragon noir ». C’est joli, n’est ce pas ? Je ne pense pas que cela soit dû au hasard si sur les mêmes terres se charrient l’un près de l’autre le Don, l’Amour… Je ne crois jamais au hasard.
Depuis enfant, je suis l’eau de la rivière et je t’ai parlé de ce rêve, peut-être, récurrent dans mes sommeils de petite fille … je fuyais une menace qui courrait derrière nous ma main dans celle de mon âme-heureux, une longue tresse noire me battant les reins, on voyait au travers des grands arbres de la forêt, les coupoles d’une sorte d’église orthodoxe. Nous sommes arrivés au bord d’une grande rivière… Etait-ce le Don , était ce l’Amour, était-ce les deux qui s’étaient rejoints, amants enfin dans le même lit ? Est survenue une vieille femme la Baba Yaga. J’ai franchi d’un bond l’eau boueuse. Je suppliais le jeune homme de me rejoindre, je le suppliais oui, littéralement, je voyais son hésitation, sa peur, ses doutes, le statufier de l’autre côté. Alors, la « sorcière » a lancé un vase dans la rivière qui s’est tout à coup transformée en un long miroir. Il s’ est brisé en mille morceaux. Je me suis tournée, navrée et seule vers une lumière de plus en plus aveuglante qui a fini par m’engloutir.
Toute petite, ce rêve, me terrorisait ; plus âgée et jusqu’à il n’y a pas si longtemps je me disais en essayant de l’interpréter au vu de mes échecs successifs que l’amour pour moi ne serai pas, que mon âme sœur n’était pas descendue sur cette Terre en même temps que moi et m’attendait, peut-être, de l’autre côté…
Et j’étais l’eau depuis, celle du don, celle de l’amour, jamais les deux ensemble
Dans le mot Don ou plutôt avec il y a oui, abandon, et après lui vient le donjon, où l’on s’enferme sur sa grisaille, ses demi-teintes, alors vient l’ordonnance de je ne sais où qui nous commande le pardon, qui nous ordonne de fredonner, d’être insubordonnée à la peine, de risquer tout pour coordonner soi avec le Monde et l’Amour…
Parce qu’il ne faut pas mourir avant que de n’avoir pas vraiment tout tenté.
Je n’irai plus là-bas, là où se tombe l’heure, là où se viole la magie de soi, là où se vole l’âme à git par terre de soi comme disaient les amérindiens .
Ma maison, c’est ici. Là où je veux te faire le don de mon amour. Ma vérité , ma générosité aussi. je n’ai pas besoin d’images innées pour le savoir au fond de moi.
Aujourd’hui, après avoir fait mon chemin, sereinement moi aussi dans l’attente adoucie de toi, ranger, mes livres, te les photographier, te montrer ainsi l’étoffement de mon rayon de lumière aux tons écriés de la poésie, j’ai voulu te partager mon coucher de soleil sur le pic sacré des catalans, en revenant de la ville où j’avais déposé Loup. C’était une folie de pourpre, mauve, violet, de gris, de bleu roi, de rouge incandescent, de toutes ces couleurs de l’amour. C’était toi, mon Rayénari. J’en étais époustouflée, presque en transe, tellement, la pensée charnue de toi, magnifiait le monde tout autour de moi mais j’avais oublié, j’étais l’eau encore un peu, beaucoup , passionnément, éperdument , et je me suis heurtée de plein fouet à un barrage, impossible de rien te faire parvenir.
Et quand l’eau de moi où se mêle à part égale le Don, l’Amour est empêchée de rouler dans l’eau de toi, mon aimé, je prends encore peur de ce que le Monde puisse devenir…
Cœur de Lion
Tirer une flèche…
L’amour, c’est abandonner
Toutes réticences