Oh amour, donne moi
Ouvre moi
Tes lèvres irradiées
De pluie
Laisse moi boire ta bouche
Ta peau etincelante
De sueur
Ta source incontinente
Et cette chaude liqueur
De nos baisers fureur
(Ron Hicks)
Les gens qui voient de travers
Pensent que les bancs verts
Qu’on voit sur les trottoirs
Sont faits pour les impotents ou les ventripotents.
Mais c’est une absurdité,
Car, à la vérité,
Ils sont là, c’est notoire
Pour accueillir quelque temps les amours débutants.
Les amoureux qui s’bécotent sur les bancs publics,
Bancs publics, bancs publics,
En s’foutant pas mal du regard oblique
Des passants honnêtes,
Les amoureux qui s’bécotent sur les bancs publics,
Bancs publics, bancs publics,
En s’disant des « Je t’aime' » pathétiques,
Ont des p’tits gueules bien sympathiques!
(…)
Georges Brassens – Bancs publics
(Photographe inconnu)
« Quand les amoureux s’embrassent sur les joues c’est qu’ils tâtonnent et cherchent les lèvres. Un baiser fait les amants. »
Emile Zola – Les Rougon-Macquart . T1
(Illustrateur inconnu)
« Je m’éclaire longuement avec l’or que je trouve au fond d’une étreinte. Enhardis par tant de lumière, nous dénoyautons le soleil dans un baiser. »
Lucien Becker – Rien que l’amour
(Photographe inconnu)
« Qu’est-ce que ton baiser ? Un lèchement de flamme. »
Victor Hugo – L’épopée du ver
(Fiodor Stepanovich Rojankovski ill Vers libres de raymond Radiguet)
Un jour nous étions en bateau :
Elle voulut manger des mûres.
— Le bord, c’est presque le coteau,
Avec les bois pleins de murmures.
Vous savez quels soleils charmants
Tombent à midi sur nos plaines.
— Penchée en de fins mouvements.
Toute rouge, les deux mains pleines,
Parmi les feuillages brisés
Où quelque merle s’effarouche,
Elle noircit de ses baisers
Mes paupières et puis ma bouche.
Albert Mérat – Un jour nous étions en bateau
(Suzie Q)
Il est des noms comme des fleurs étouffantes
Il est des regards comme des flammes dansantes…
Il est des bouches sombres et ondoyantes,
Avec des coins profonds et humides.
Marina Tsvetaïeva – Insomnie et autres poèmes
(Francesco Hayez)
Au dire de certains, je donne des baisers trop raffinés, tels que nos rudes ancêtres n’en connurent jamais. Ainsi donc, quand je serre de mes bras avides ton cou, ô ma Lumière, et que je meurs sur lui de tes charmants baisers, faut-il me soucier de ce qu’on dit de moi ? C’est à peine alors si je puis me rappeler qui je suis et où je suis.
Jean Second – Le Livre des baisers – 11 – Jean Second(André Kohn)
Lait
Le baiser est un mot de gouache
Il rend aux lèvres cette transparence continuelle
Que la parole, le repas et la vie, rendent habituellement
Rousses.T’embrasser signifie détremper à la salive
Tous les pigments de tes lèvres,
Jusqu’à la lustrine, au vernis,
La gomme.Je ponce tes lèvres, et je les racle et je les purifie,
Et je les enduis.
As-tu remarqué que le désir à la pâte d’un œuf entier
Mêlé à du lait de figue ?Moins que la colle, presque la résine,
autant que le vernis, autour de l’huile
Je laisse sécher ta salive
Jusqu’à ce qu’il y ait entre tes lèvres
Un fil de réflexion.T’embrasser est un long travail
D’émulsion ancienne.Régine Detambel – Recueil “ Icônes” – Ed. Champ Vallon
(Ron Hicks)
Le cœur tremblant, la joue en feu,
J’emporte dans mes cheveux
Tes lèvres encore tièdes.
Tes baisers restent suspendus
Sur mon front et mes bras nus
Comme des papillons humides.
Je garde aussi ton bras d’amant,
Autoritaire enlacement,
Comme une ceinture à ma taille.
(Une peinture de Joseph Lorusso)
Je me souviens de toi telle que tu étais en ce dernier automne:
un simple béret gris, le cœur en paix.
Dans tes yeux combattaient les feux du crépuscule.
Et les feuilles tombaient sur les eaux de ton âme.
Enroulée à mes bras comme un volubilis,
les feuilles recueillaient ta voix lente et paisible.
Bûcher de stupeur où ma soif brûlait.
Douce jacinthe bleue tordue sur mon âme.
Je sens voyager tes yeux et l’automne est distant:
béret gris, cris d’oiseau, cœur où l’on est chez soi
et vers eux émigraient mes désirs si profonds
et tombaient mes baisers, joyeux comme des braises.
Ciel vu d’un bateau. Champs vus des collines:
lumière, étang de paix, fumée, ton souvenir.
Au-delà de tes yeux brûlaient les crépuscules.
Sur ton âme tournaient les feuilles de l’automne.
PABLO NERUDA
(Roberto Ferri)
Qu’homme étrange je désire la bête en nous qui palpite fume crépite entre mes griffes et rôde tourne vire derrière tes canines…
(Laurent Anastay-Ponsolle)
« L’odeur – par la porte grande ouverte d’un bistrot – de vanille – de cigares – de biscuits – semble t-il. Vous pensez que j’ai eu envie de rentrer dans ce café, de boire et de manger ? Non – les larmes aux yeux – d’embrasser. »
Marina Tsvetaïeva – Les carnets 1913-1939
Rose rizome
De tes levres
En ganse
En fuseau
Serties sur
le bout
de moi
tes yeux
fermés
Chair interieure
En perdition
Ta bouche
Que j’arpente
Beauté profonde
Engloutissement
Tu me dévores
Me butines
Aux racines
M’infuses
Diffuse
Succion chaleur
Suçon en fleur
Me grimpe
Aux lèvres
Je te sens
Je te vois
Acorte aorte
Battante
Battue
Ruisselante
Ouvre moi
les veines
prends moi
tout
Amour
Emporte moi
Dans les griffes
Du puit
Insondable
De ton désir
Ta profondeur moite
m’aggripe
Que rien
Ne s’échappe
De ta peau
à mes yeux
De ta chair
à ma chair
En crocs
Accro
Dans la tienne
Yeux mer d’Iroise
Douceur drue de tes cheveux
Ton rire cascade
Ma bouche
Elle veut que tu l’éprouves
Que tu la manges
Que tu la coules
Que tu la forces
Elle veut t’essorer
De toutes tes larmes
Toutes
Ta goutte
Prendre ta déroute
Dedans
La faire suinter
Saigner
Filer
Baver sur toi
Ton bois
La tendreté de tes veines
Au long cours
Les croiser
Aux miennes
Tapis de papilles
Crépies
Par tes allers-retours
Mélange
Languer
Lisser ta voix
Au creux
La fange
Le miel
De ma voie
D’eau, os, miel
Râpures, griffures
Suçons, poinçons
Picots, sursauts
Ton pivot
Ton axe
Planté
Vrillé
Forant
S’excitant de ma bouche
Qui te vœux à l’année
Mes seins
Sont à toi
Seul(e)(s)
Tous les deux
Ils sont beaux
De toi
Escaladent
Tes dents
Le pointu
Prise
Emprise
En entier
Dans la vague
Qui fond d’écumes
Entre
les cuisses
Chevauchée
Empirique
Moiteur
Buée sur les vitres
Cramponnée
Lierre de tes mains
Tes tétons
Un bonheur
La chair
Qui dit oui
En petits cris rosés
Des bâtons de régal
Hissent le désir
Trônes
L’éclatement
De tes grains de café
Le frisson
Comblé
vulve
Enfouie
Découverte
Écartée
Impatience
Tes mains…
Sur ma gorge
serrées
Enserrée
Adorer
Trembler
Aux lèvres
d’une montagne de jouir.
Mes ongles
Longs
Peints
Enfoncer
Te graver
dans les cuticules
Mon cul
Aspire à toi
Petits défauts
panorama
Envers du décor
Grand format
Explosion sillons
Chaloupe à l’amer
Microscopique loupe
Tes yeux sur mes fronces
Bourrelets froissés
Bordent rougis l’œil
Élargi
Le fauve de toi
Qui y rôde
Éros foncé
Autour de l’étoile
Centre de l’univers
Trou noir
Désirs du Cosmos
Enfoncée
Toi
Liane
Moi
Rossée
Les ronces…
Ta queue
Phénomène
Tous les noms d’oiseaux
Fantasmagorie
Dure réalité
Un prédateur
Dressé
Sur son train arrière
Je veux
Plier
démultiplier
turgescence
Bourdon
Bourgeonner sur elle
Pleuvoir
Le mouchoir de ma fente
Buvard
Éponges
Fustigée
la force de toi
Marche en avant
Mon ventre
Poussée
Creusets
Les chairs
Concaves
Convexes
Sont chaudes
Matraquées
claquée
Cul con seins bouche
Sur mes épaules
Je te cries
Les désordres
Précis que tu me fous
Tu clames
Ton orage
Sur mon dos
Entendre
Ces bruits
mouillés fouaillés
Sons de frappe
Tu m’éloges
Je te loges
Feux de forges
Rythmes
Décroissants
Laisser filer
ne plus savoir
Qui sont les galets
La rivière
Tes lèvres
Sont le monde
Dans l’espace confiné
Vapeur et bulles
Émotions
Ta dévoration
Odeurs , sueurs
Fumet, parfums
Musc âcres
L’eau dedans
Rogner, juter
Dans ta bouche
T’humecte
Tu lèches,
Déployé
Partout
Dehors
C’est froid
Tu es un four
où me rôtir
Me blottir
La couche
Contiguë
Des peaux de nous
Prolongation
Échappatoire
Dans les baisers
Contorsions
Je fusionne
à ta salive
Ta peau
Ma peau
Prendre le mot de l’autre
De chacune
Elles
Se veulent d’amour libre
« Des humbles naissent pour lesquels le besoin d’aimer est plus fort que celui de se nourrir. Ils lui sacrifient tout ».
Ce n’est pas vrai du tout, que l’être humain soit une créature qui comprenne la vie. Son intelligence ne lui sert pas à grand-chose ; par le fait qu’il parle, il n’en est pas moins bête. Mais là où sa bêtise dépasse même l’inconscience des animaux, c’est quand il s’agit de deviner et de sentir la détresse de son semblable.
Il nous arrive, parfois, de voir dans la rue un homme à la face blême et au regard perdu, ou bien une femme en pleurs. Si nous étions des êtres supérieurs, nous devrions arrêter cet homme ou cette femme, et leur offrir promptement notre assistance. C’est là toute la supériorité que j’attribuerais à l’être humain sur la bête. Il n’en est rien !
(Petite divergence perso mais de taille , je ne crois pas que les animaux soient inconscients; je les crois même plus en conscience vraie, pleine et vivante que nous, les humains)
Panaït ISTRATI. (Ecrivain roumain de langue française)
« Grandes sont les joies de la vie. Plus grande est la joie de vivre »
« Cette très rare et très précieuse légèreté de l’être… »
« Quand on ne parle pas des choses avec une partialité pleine d’amour, ce que l’on dit ne vaut pas la peine d’être rapporté. »
GOETHE (Poète , romancier allemand)
« Sans émotion, il n’y a pas de poésie possible »
« A tous la vie donne tout mais la plupart l’ignorent »
NOSTALGIE DU PRÉSENT
A ce moment précis l’homme se dit :
Que ne donnerais-je pas pour le bonheur
d’être en Islande à tes côtés
sous le grand jour immobile
et de partager l’instant présent
comme on partage la musique
ou le goût d’un fruit.
A ce moment précis
l’homme était en Islande à côté d’elle.
Jorge Luis BORGES (Ecrivain argentin)
« On ne vit pas quand on est intouchable. La vie, c’est la vulnérabilité »
« Je n’ai rien évité : la route, les trains, les avions, la fatigue, les départs, les passions, la lumière du matin, le désir de l’autre : la vie.
Edouard BOUBAT (Photographe français)
« Soyez à vous-même un flambeau et un guide. Ne cherchez ni flambeau ni guide en dehors de vous. Ne croyez rien sur la foi d’aucune autorité, divine, humaine ou livresque »
BOUDDHA (oui mais lequel ? Il y en a tant des Bouddhas, petits et grands à travers le monde… ;-P)
« C’est peut-être parce que j’ai vécu plus longtemps que la plupart des gens que j’ai mieux appris à connaître ce sens de l’amour. Je ne crois pas m’être réveillé en seul jour de ma vie sans contempler la nature avec un émerveillement nouveau. Le miracle est partout. L’âge est une chose relative. Si on continue à travailler et à s’imprégner de toute la beauté du monde, on se rend compte qu’avancer en âge ne signifie pas nécessairement vieillir. »
Pablo CASALS (Compositeur espagnol)
« Que de feux différents il y a en cette vie ! »
Thérèse d’AVILA (Religieuse espagnole)
« Si l’homme veut être sûr de son chemin, qu’il ferme les yeux et marche dans l’obscurité. »
« Au soir, tu seras examiné sur l’amour. »
« Là où il n’y a pas d’amour, mettez de l’amour et vous récolterez de l’amour. »
« L’âme habitée par l’amour ne fatigue pas ni ne se fatigue. »
« N’aimons ni de mots ni de langue, mais en actes, véritablement. »
Saint Jean de la Croix (Mystique espagnol)
« L’enfer serait de ne pas brûler »
Saint François d’Assise (Mystique italien)
« Aime et dis-le par ta vie. »
« La mesure de l’amour c’est d’aimer sans mesure. »
Saint Augustin (philosophe et théologien chrétien romain ayant des origines berbères)
» Ma seule religion est celle de l’amour »
“Un ton seul n’est qu’une couleur, deux tons c’est un accord, c’est la vie.”
“La couleur surtout et peut-être plus encore que le dessin est une libération.”
“Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir.”
Henri MATISSE (Peintre français)
« L’existence humaine doit être enracinée dans la terre »
Carl Gustav JUNG (Psychiatre suisse)
« On doit toujours choisir le chemin qui a du cœur de manière à être toujours au mieux de soi-même, peut-être pour pouvoir toujours rire. »
« Tu t’intéresses trop à aimer les gens ou à te faire aimer d’eux. Un homme de connaissance aime, c’est tout. »
« L’homme moyen est suspendu à son semblable tandis que le guerrier n’est suspendu qu’à lui-même. La confiance en soi fait qu’on est sûr des choses. L’humilité fait qu’on ne peut se tromper dans ses propres actions et sentiments. »
Juan MATUS (Sorcier Yaqui)
« Ce que je crois ? Je crois à ce qui m’émerveille. »
Federico FELLINI (Cinéaste italien)
« La sagesse n’est pas dans la raison mais dans l’amour. »
« Il est bon de poursuivre sa pente pourvu que ce soit en montant »
André GIDE (Ecrivain français)
« Pourvu que nous vienne un homme aux portes de la cité… Qu’il ne s’agenouille pas devant tout l’or d’un seigneur mais parfois pour cueillir une fleur. »
Jacques BREL (Poète Chanteur Belge)
« J’ai toujours pensé que la chair était le troisième élément. La chair pense. C’est la pensée première, la pensée primaire ou archi-archaïque. »
Antoinette FOUQUE (Militante féministe française)
« Il nous faut être menés au loin et dilatés au large par la force de l’amour pour atteindre la connaissance et recevoir la lumière. »
« Hâtez-vous d’aimer. »
« Les amants n’ont point coutume de se cacher lorsqu’ils se savourent jusqu’au fond, se dévorent, se boivent et s’engloutissent sans réserve aucune. »
« L’âme doit tendre de toutes ses forces à la perfection de l’amour, de l’amour inapaisable. »
Hadewijch d’Anvers (Mystique et poétesse belge)
« Quand il aime, l’homme est un soleil qui voit et transfigure tout. »
« Une félicité nouvelle est donnée au cœur qui persiste. »
« Que sont toutes les actions et les pensées des hommes durant des siècles contre un seul instant de l’amour ? »
« Songez qu’il y a des hommes qui se prétendent joyeux : mais vous n’avez rien deviné encore de la joie ! L’ombre même de son ombre ne vous est pas apparue. Passez, aveugles, et ne parlez pas du bleu du ciel ! »
« Et c’est pourquoi ils craignent tant la mort,
Oui, c’est pourquoi, pour mener cette vie de mollusques,
Ils souffrent toutes les infamies. »
« Et quand l’orage souterrain
À présent éveillé en fête jusqu’au siège de nuages
Du proche parent, le dieu tonnant,
Jusqu’à la joie s’envole, alors me croît aussi le cœur,
Avec les aigles je chante ici le chant de la nature. »
« Nous ne nous séparons que pour être plus intimement unis, plus divinement accordés à toutes choses et à nous-mêmes. Nous mourons pour revivre.
Je serai : je ne demande pas ce que je deviendrai. Être, vivre est assez, c’est la gloire des dieux. C’est pourquoi tout ce qui est vie, dans le monde divin, ignore l’égalité : il n’y a en lui ni maîtres ni esclaves. Les natures vivent les unes avec les autres comme des amants ; elles ont tout en commun : l’esprit, la joie, l’éternelle jeunesse
Friedrich HÖLDERLIN (poète philosophe allemand)
« Prendre le monde tel qu’il est. L’aimer et en faire partie. L’épanouissement d’un être dépend le plus souvent de son pouvoir d’aimer et d’être aimé. »
« La dépendance vient de la peur. Aussi longtemps que vous aurez peur, vous serez lié. Mais dès l’instant où vous serez sans peur, vous deviendrez indépendant et libre. »
« Trouver Dieu ne signifie que trouver son propre Soi »
MÂ ANANDA MOYÎ (Mystique indienne)
« Ta tâche n’est pas de chercher l’amour mais simplement de chercher et de trouver tous les obstacles que tu as construit contre l’amour »
Djalâl ad-Dîn Rûmî (Poète mystique persan)
« Autour de celles qui aiment, il n’est que sécurité »
« Être aimé veut dire , se consumer dans la flamme »
Rainer Maria RILKE (Ecrivain autrichien)
« Ce que tu aimes ne te sera pas arraché »
Ezra POUND
(A poursuivre, en rajouter, à l’envie…
Dans les boyaux,
les artères,
Sous terre,
Loin de la mer,
La mine, la boue,
Le bouillon,
Globule du tout,
Moi l’unique ?
Toi l’unique,
Tirer le voile,
Odeurs, sueurs, sel,
Baiser le rideau
Les pieds,
S’offrir
Se donner,
Les uns aux autres,
La lumière,
De toi de moi
La seule,
L’unique,
Sous terre,
Dans nos yeux.
Dans ce grand cercle de poussière, dans cette course folle des étoiles en rond, où tout s’enroule, se poursuit, se perd, les heurts n’existent plus, le temps immobile s’est arrêté illuminé par ce bras’eros de nos amantaction.
Là, la collision de tes galaxies de peau, les éclats de ton calcaire, de ton sucre pressé à même ma bouche, ne font écho que de musique. J’écoute venu du fond des ages, le chant de ton souffle dans la mer de nos caresses passant la nuit de tes jours les jours de mes nuits.
Ce cercle de mes lèvres passées à ton doigt, juste lien sans attache, juste sacre amant. J’aime mon amour, qu’il ne soit que de l’eau de ma bouche, de la tienne, du feu de ton ventre tourné dans le battement de nos écrits, monté sur l’axe de ma joie, dans l’air de nos échancrures en sourire. Et je sais que la constellations de ta chair est le verger de vie pour ma faim, pour ma soif dans le baptaime de tes baisers insurmontables.
Je te laisse amour, au bas de cette pages, les miens, les fougeux les sauvages, comme les plus tendres, passionnés, les intrépides, les carnassiers, mais tous amoureux de toi. Il savent tous amour, que prier ce n’est que faire allégeance à l’église de ton cœur à corps, et que je suis comme toujours sur le pèlerinage de ta voix, et qu’à toutes heures je relis, sur ma peau, la bible de tes caresses dans le chapelet des miennes.