Quand par la fenêtre est entrée ton ombre, ta chaleur, là sur le lit, le soleil s’est fait soulignement, intrépide course de tes baisers.
Notre peau, le théâtre.
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Eaurigine
Mes envies sont sauvages, elles ne sont rien qu’une lance de chaleur, du mouvement brut, une soif liquide de s’épancher, un vol libre tournant la couronne de tes seins, une montagne debout sur la mer de ton souffle…
Mes envies sont sauvages amour, elle ne tiennent pas la corde, elle sont le long courant qui se charit, elles courent la pente de tes eaux, elles savent la part du rêve et celle du feu, remontent jusqu’à ta bouche pour frayer dans la matrice de tes baisers.
Là est la source.
Lien
Interstices des jours
Longue chaîne de lumière
Où je me rends pieds et poings liés
Au plaisir de t’aimer
Mais même avant l’aube
J’entends le murmure
Je suis le murmure.
Un si soit ile
Puisqu’il nous faut partir, alors que ce soit en feu, en bleu en or, par un baisers, un long et brûlant meteor tombé de ta bouche dans la mienne.. Oh oui s’il faut partir que ce soit comme un loup sauvage dans la bergerie de tes lèvres.
D’ailes livrés
Et je sais le passager
D’une langue à l’autre
Ultime messager
De sueur en fleur
Être colombe
Sans ombre
Être en croix
En terre en toi
Qui est la peau très
Ose du mont
De nos eaux livrées
Mon bonheur
Mon bonheur tient à un souffle,
le passage de la vie
entre les fruits pulpeux
des lèvres.
J’ai mal de tous les baisers oubliés.
Mon bonheur
Anne marie Derèse – Nue sous un manteau de paroles
Ill. Nester Formentera
Khajuraho
Liane tressée sauvage en echeveaux
Ma joie nomade montant à l’assaut
De tes flancs, de tes seins en falot
Coeur furieux cognant à l’arceau
De tes reins de ta voie en anneaux
Et de tes lèvres, un baiser si chaud
Nous scellant à jamais aux murs de khajuraho
Hissetoire
Et puis
amour, tu le sais
ça ne finira pas
à se dormir debout
mais bien en histoire
tirer par les cheveux
pointé aux seins
à se baiser de la langue
se faire toute la place
du soleil à l’intérieur
Illustration – Malcolm T. Liepke – le baiser
Faim du monde
Tu
M’appeau
Cale hisse
Màture ma chair
Ta peau
Calice
Me nappe palme
Me fosse fort
De baisers
Brûlants de tes lèvres
Descendues en flammes
Sur les miennes
Notre prime Temps
© Gilfy – Temps du rêve
Illustration : Senior Coconut
Parole
Baiser
Quand elle ouvre les lèvres non pas pour dire l’âm-our mais pour le faire.
Les mots de la chair.
© Gilfy – Temps du rêve
Illustration : Helena Wierzbicki